Vivre meilleur

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

« Nous évoluons dans un monde dont la préoccupation de soi constitue l’armature. Notre monde est celui de l’égoïsme; des choses, de la quantité; il s’épanouit en règne des privilèges, des affaires, de l’argent. Nous sommes dans la société compétitive. Les premiers entendent toujours demeurer les premiers. Ils veulent même de plus en plus distancer tous les autres considérés comme des concurrents. Si les premiers seuls comptent où seront les derniers? Les autres, les derniers ne seront jamais traités comme des personnes, ravalés au rang de choses, ils demeurent en marge.Quand viendra le tour des autres ? Jamais ? »

 

(Quand viendra donc le jour de vivre meilleur plutôt que de vivre mieux ?)

 

 

A cette vision du monde de Jean Cardonnel (1) peut s’ajouter le fait qu’avec l’effondrement de l’ex-URSS, la réunification des deux Allemagnes, les interventions militaires en ex Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Libye, Mali, Crimée, Ukraine et les attentats des tours jumelles nous avons changé d’époque. Le monde dessiné à la fin de la seconde guerre mondiale, après les accords de Yalta, c’est fini. Les temps ont changé. L’Histoire est à nouveau en marche.

 

Avec l’importance prise par les chaînes de télé d’infos en continue, avec la présence des réseaux sociaux, d’internet nous avons parfois l’impression de ne plus avoir prise sur le monde d’aujourd’hui.

 

Quelques hommes dirigent nos vies : Donald Trump, Boris Johnson, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Jair Bolsonaro, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, Recep Tayyip Erdoğan.

 

Les décisions qu’ils prennent ou pas ont des conséquences sur nos vies quotidiennes. Mais ils ne peuvent pas tout régenter, tout décider à notre place. Il nous reste encore quelques marges de manœuvre même si elles se rétrécissent chaque jour.

 

Nous pouvons par exemple encore dans notre vie de tous les jours privilégier l’amitié dans nos relations au travail, en famille, en société.

 

Amitié : Sentiment d'affection entre deux personnes ; attachement, sympathie qu'une personne témoigne à une autre : Être lié d'amitié avec quelqu'un. Bienveillance, gentillesse, courtoisie chaleureuse manifestées dans les relations sociales, privées, mondaines : Dire un mot d'amitié. Fais-nous l'amitié de venir dîner. Relations entre collectivités fondées sur le bon voisinage, la bonne entente, la collaboration : Conclure un traité d'amitié.

 

Nous pouvons encore continuer à accorder de l’importance à l’altruisme car il y a de la joie à faire du bien autour de soi et le monde en a bien besoin. Si nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde nous pouvons au moins l’entendre et essayer de la soulager.

 

Altruisme : Souci désintéressé du bien d'autrui : Agir par altruisme.

Ce n’est pas non plus être bisounours que d’accorder de l’importance à la bienveillance, à la maîtrise de soi, à l’auto-discipline, à la gratitude. Bien sûr cela ne nous protège pas de celles et de ceux qui ne sont pas dans la bienveillance, la gratitude, l’auto-discipline, la maîtrise de soi mais cela nous permet de ne pas être dans l’escalade de la violence des rapports sociaux. C’est un chemin de vie difficile mais ne pas le prendre c’est nous condamner à un futur « infernal ». Si le mal répond au mal quand s’arrêtera le mal ?


 

Enfin plus que jamais nous devons accorder de l’importance à la liberté sous toutes ses formes. C’est le sel de la vie.


 

Liberté : La liberté a plusieurs visages, plusieurs formes. La Covid 19 nous rappelle que la liberté de circuler, de travailler, de se rencontrer sont des libertés fragiles. Le terrorisme nous rappelle que la liberté de vivre en paix est fragile. A l'approche des fêtes de Noël et du Nouvel An souhaitons-nous de parvenir encore à nous aimer "pour de vrai". Souhaitons à chacun de nous de trouver "sa" liberté intérieure et la liberté d'être lui-même sans craindre le regard des autres. Souhaitons-nous la liberté de croire ou de ne pas croire. Souhaitons-nous la liberté d'espérer. L'espérance, cette petite fille chère à Charles Péguy.

 


 

(1) Jean Cardonnel, né le 12 mars 1921 à Figeac (Lot), décédé le 4 juillet 2009, était dominicain et se situait à l’extrême gauche des fidèles de l’Église catholique, étant le principal défenseur de la théologie de la libération en France.


 

Citations :

« Ne pas railler, ne pas pleurer, ne pas haïr mais comprendre ». (Spinoza)

« L’homme le plus heureux est celui qui n’a dans l’âme aucune de trace de méchanceté. » (Platon)


 

Recettes du bonheur

« Eviter de mariner dans la mesquinerie ».

« Simplifier, simplifier, simplifier ». (Thoreau)


 

Sources consultées :

« Trois hommes en quête de sagesse » chez Allary Editions et dictionnaire Larousse en ligne.

 

Parce que nous aimons

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Lu dans le courrier des lecteurs du journal "La Vie" l'extrait suivant:

 

"Celui qui aime pleure l'ami qui décède. Celui qui aime pleure la relation qui se brise, le silence et l'absence, les incompréhensions et les non-dits. Celui qui aime sait la tristesse de la maladie, du handicap et du grand âge. Celui qui aime sait aussi le silence d'un amour impossible. C'est parce que nous aimons que nous connaissons la tristesse en notre coeur."

Geneviève M dans "La Vie"  n° 3886 du 20 février 2020 en page 97.

Ce n'était pas un grand bavard

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Pour ceux qui connaissaient bien Papa, ce n’était pas un grand bavard mais si vous le lanciez sur un sujet qui l’intéressait, vous auriez vite compris combien il pouvait en parler et partager ses passions avec les autres.

Il était comme cela, de nature réservée, discrète mais aussi généreux sur le partage de ce qui le passionnait.


Sa passion, c’était de voler et elle a commencé tout petit déjà, quand il a voulu sauter en parachute depuis le toit de la maison de papi et mamie. Sauf que son parachute c’était un parapluie. Mais heureusement, on l’en a dissuadé avant d’essayer.


Oui, voler, c’était sa passion, le pic d’adrénaline de s’élever vers les nuages... une dernière fois.

Si il y a bien une chose que j’aurai appris de cet accident, c’est à quel point la vie est courte. Tout peut s’arrêter en un instant. Chaque jour, il faut profiter de la vie comme si c’était le dernier. Parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Et ne jamais rien regretter.

On remet souvent à plus tard, nos projets, à plus tard, les discussions avec nos amis, notre famille, à plus tard, nos envies... jusqu’à qu’il soit trop tard...

Alors bien sûr, on ne peut pas vivre continuellement avec la peur de l’accident, du dernier battement de cœur mais plutôt que de compter les jours, faire en sorte que chaque jour compte.

Profitez de la vie tant qu’il y en a et partagez-la avec les êtres qui vous sont proches car comme disait Albert Schweitzer « Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage »

Benoit Labadie

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