Ce feu qui couve
Rédigé par yalla castel - - 3 commentairesLe couvre-feu, c'est chacun chez soi, la rue déserte, la ville sinistre, le pays silencieux, la nuit sécuritaire et sanitaire, la privation de nos libertés fondamentales. On sanctuarise le travail, ou plutôt la production de richesses, tandis qu'on s'attaque à tout le reste. La rencontre nous est vitale. La culture nous est vitale. Nous sommes capables de multiples précautions, mais nous voulons vivre. Dans le monde d'Emmanuel Macron tout est bientôt interdit, sauf de travailler.
Depuis des mois maintenant, l'excécutif a installé le virus au centre de tout, grand ordonnateur de nos vies, unique justification de tous les choix. Si nous en mesurons la menace, si nous savons qu'il représente un événement grave pour l'humanité, nous ne pouvons nous résoudre à lui donner le pouvoir, ni à voir l'exécutif renforcer avec lui sa mainmise sur une société qui cherche de l'air. Une nouvelle fois, le président de la République, seul, a décidé. Est-il possible qu'on lui ait confié ce pouvoir? Le président et son gouvernement sont en échec. En échec parce qu'ils ont fait des choix de casse de l'hôpital public et ces choix se confirment dans le budget à venir. En échec parce qu'ils n'ont pas réussi à mobiliser la société: ils ont choisi l'infantilisation et les mesures autoritaires. Ils n'ont pas su nous aider à affronter la crise sanitaire, ils nous ont même placé en situation de fragilité avec leurs choix néolibéraux. Les chiffres qu'ils nous annoncent, c'est leur bilan. Les mesures qui se succèdent brillent toujours plus par leur incohérence pratique. Nous devons montrer notre niveau de vigilance commune, ralentir peut-être, modifier parfois, lutter contre les inégalités, agir pour augmenter notre capacité à faire face... mais faut-il subir en plus du virus, ce paternalisme pesant, liberticide et déprimant qui s'immisce dans le plus privé de nos vies personnelles? La République ne peut se détourner de la fraternité, du vivre ensemble, du commun...
La société s’abîme sur cette pente. Voyez cette vie qu’on nous dessine, métro-boulot-dodo. Et dans le champ des activités montrées du doigt, les décisions ciblent toujours les mêmes: les bars et restaurants d’un côté, le monde du spectacle vivant de l’autre. Comme si le virus faisait le tri. L’humain productif, voilà ce qu’on veut préserver au fond.
Ce couvre-feu c’est une violence. C’est une décision qui paraît insensée. Cela veut dire que c’est nous le danger alors que c’est nous la solution. C’est le signe d’un Etat de plus en plus coupé du peuple, et de plus en plus autoritaire pour arriver à ses fins. Le virus n’en est qu’un nouveau révélateur. Ces mesures peu à peu étouffent la richesse des relations sociales, de nos imaginaires et de nos désirs.
Quel feu veut-on couvrir? Quel feu faudrait-il protéger?
Pierre Dharréville
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Dharr%C3%A9ville
Source: Journal Lot-et-Garonnais "Le Travailleur" du vendredi octobre 2020 n°4857 page 8.
Hier aujourd'hui demain
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireAvant 14/18 la France et l’Angleterre sont les deux premières puissances mondiales. Le soleil ne se couche jamais sur l’Empire colonial anglais.
Après 14/18 les Français morts à la guerre ne font pas d’enfants qui ne font pas d’enfants. Le grand remplacement commence.
Après 14/18 les USA deviennent une puissance émergente.
La seconde guerre mondiale fait des USA la première puissance mondiale.
Depuis leur naissance les USA puisent leur force dans le fait qu’ils n’ont pas cessé d’accueillir toute la misère du monde et de transformer toute cette misère du monde en richesse.
Pendant longtemps les USA ont été la première puissance militaire, économique, culturelle, scientifique, technologique, politique. Ils ont rayonné de par le monde par la puissance de leur industrie du cinéma, de la musique, de la littérature. Leurs universités attiraient comme l’aimant attire le fer. Leur « way of life » séduisait les « masses populaires » du monde entier. Il y a bien eu ici et là des pays qui ont essayé de se résister mais leurs dirigeants se sont fait balayer. Un coup d’état arrive si vite.
La télévision par satellite a renforcé cette présence mondiale des USA. Les télé-séries américaines ont formaté des millions d’individus. Mais la télévision par satellite a rendu plus visible aussi toute la misère du monde.
1989 les USA gagnent la guerre froide. L’ex-URSS disparaît. Mais le nouvel ordre mondial a du mal à se mettre en place. De nouvelles puissances émergent qui n’en ont « rien à cirer » des USA. La Chine, la Turquie, l’Arabie saoudite, la Corée du Nord, la Russie, Israël, le Brésil sont des puissances émergentes « conflictuelles ». Et les USA aujourd’hui n’ont plus envie de jouer les gendarmes du monde.
Joseph Schovanec
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentairePour en savoir plus sur Joseph Schovanec CLIQUEZ ICI.
Dans la vraie vie
Rédigé par yalla castel - - 2 commentairesDans la vraie vie, dans le monde réel, l'Afghanistan n'a jamais envoyé de militaires en France pour aider les indépendantistes Corses, Basques, Bretons, Occitans à mener la lutte armée contre l'Etat Français.
Dans la vraie vie, dans le monde réel, l'Irak n'a jamais utilisé les avions de guerre que nous leur avons vendus pour transformer les principales villes françaises en champ de ruines.
Dans la vraie vie, dans le monde réel, les Palestiniens ne sont pas en train de chasser les Israéliens de chez eux.
Dans la vraie vie, dans le monde réel, les islamo gauchistes ne gouvernent pas la France, ne dirigent pas les banques, ne possèdent pas de journaux, de chaînes de télé, de radios. Ils ne gouvernent pas l'Europe, le Monde.
Dans la vraie vie, dans le monde réel, les gauches françaises sont profondément divisées. Et les droites françaises sont engagées dans des luttes fratricides, suicidaires.
"Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat."