Guerre mondiale fragmentée

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Source photo: You tube "L'Age de glace". ("Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille espérance." Charles Péguy. )

 

En rhétorique, un oxymore ou oxymoron, est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes (un nom et un adjectif) que leurs sens devraient éloigner, dans une formule en apparence contradictoire.

« Le bien c’est le mal » n’est pas un oxymore mais ça y ressemble. Cela résume ce que nous vivons en ce moment. Tout ce qui est décidé c'est pour notre bien mais... ça fait mal.

Le 13 Août 1997 le sous commandant Marcos a écrit dans le Monde Diplomatique:

https://www.monde-diplomatique.fr/1997/08/MARCOS/4902

Au cas où ce lien ne s’ouvrirait pas et serait réservé aux abonnés, en voici quelques aspects :

Depuis la fin de la guerre froide le monde est devenu d’une « obscure clarté ».

La quatrièreme guerre mondiale est commencée: c’est une « guerre mondiale fragmentée ».

Le sous commandant Marcos ( qui n’a peut-être jamais existé) affirme que nous sommes entrés dans un « fascisme libéral ».

Nous assistons à une nouvelle forme de guerre mondiale qui consiste à détruire les économies nationales pour mettre en place un nouvel ordre mondial où l’informatique sera reine et l’ordinateur sera roi et où les états nations auront disparu.

Aujourd’hui mardi 24 novembre 2020 nous mesurons plus qu’au premier confinement l’étendu des dégâts d’une guerre mondiale aux formes nouvelles que nous subissons sans parvenir à réagir pour le moment.

De la décadence d'hier et d'aujourd'hui

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Jérôme Ferrari a obtenu le prix Goncourt 2012 pour son livre "Le sermon sur la chute de Rome". A travers l'histoire d'un bar dans un petit village de Corse et de ses différents gérants et clients, il nous raconte l'évolution de la Corse de 1914 à aujourd'hui.

La lecture de ce livre est à déconseiller aux âmes sensibles car il est plein de bruit, de fureur et de folie. Il est rempli d'inhumanité abjecte mais terriblement humaine quand l'homme croyant faire l'ange fait la bête. Certains personnages du livre font penser à des personnages de Dostoïevski. Et plus particulièrement à celui qui affirme que "Si Dieu n'existe pas alors tout est permis".

Au fil des pages l'île de Beauté n'est pas si belle et paradisiaque qu'elle le paraît. Et nous devinons très vite que l'histoire va mal se terminer.

Voici un extrait des dernières pages du livre:

"Nous, chrétiens, nous croyons à l'éternité des choses éternelles auxquelles nous appartenons. Dieu ne nous a promis que la mort et la résurrection. Les fondations de nos villes ne s'enfoncent pas dans la terre mais dans le coeur de l'Apôtre que le Seigneur a élu pour bâtir son Eglise car Dieu n'érige pas pour nous des citadelles de pierre, de chair et de marbre. Il érige hors du monde la citadelle de l'Esprit-Saint, une citadelle d'amour qui ne s'écroulera jamais et se dressera toujours dans sa gloire quand le siècle aura été réduit en cendres. Rome a été prise et vos coeurs en sont scandalisés. Mais je vous le demande à vous qui m'êtes chers, désespérer de Dieu qui vous a promis le salut de Sa grâce, n'est-ce pas là le vrai scandale? Tu pleures parce que Rome a été livrée aux flammes? Dieu a-t-il jamais promis que le monde serait éternel? Les murs de Carthage sont tombés, le feu de Baal s'est éteint, et les guerriers de Massinissa qui ont abattu les remparts de Cirta ont disparu à leur tour, comme s'écoule le sable. Cela tu le savais, mais tu croyais que Rome ne tomberait pas. Rome n'a-t-elle pas été bâtie par des hommes comme toi? Depuis quand crois-tu que les hommes ont le pouvoir de bâtir des choses éternelles? L'homme bâtit sur du sable."

Saint Augustin, en l'an 410, dans "Le sermon sur la chute de Rome".

Cité dans le livre de Jérôme Ferrari publié chez Actes Sud, page 198.

 

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