Carte postale hivernale du Tarn

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

 Source photo: https://www.paysantarnais.com/le-tarn-sous-la-neige

Il neige ce matin à Saint Anatole, Tarn. Une temps idéal pour rester au coin du feu à lire et écrire:

« Quand je m’y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent (…) j’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre. » (Blaise Pascal)

« Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être: nous voulons vivre dans l’idée des autres d’une vie imaginaire et nous nous efforçons pour cela de paraître. Nous travaillons incessamment à embellir et conserver notre être imaginaire et négligeons le véritable. » (Blaise Pascal)

« D’où vient donc cet écoeurement, ce mal-être qui se loge aussi bien dans la tête, dans la sensibilité, dans les tripes et qui emplit notre bouche de nausée? (…) On ne voit partout que corruption, injustice, odeur de mort. L’amour? Un mensonge vide de sens. La haine habite la planète, et jusque dans mon propre coeur. » (Soeur Emmanuelle)

« Que le coeur de l’homme est creux et plein d’ordure. » (Blaise Pascal)

« Je ne connais pas le coeur d’un criminel mais celui d’un honnête homme et ce que j’y vois m’épouvante! » (Joseph de Maistre)

"Les trois démons humains selon les Romains: libido sentiendi, libido sciendi, libido dominandi. L'envie de sentir, l'envie de savoir, l'envie de dominer. " (Soeur Emmanuelle)

« Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci)

L'empire du silence

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Tous les cinémas du Lot-et-Garonne vont projeter le film "L'Empire du silence"  de Thierry Michel.

 

Agen, au cinéma « Les montreurs d’images » et Marmande, au « Plaza », le 14 mars à 20h30

Nérac, au cinéma « Le Margot », le 16 mars à 20h30

Tonneins, au cinéma « Le Rex »,  le 17 mars à 20h30

Casteljaloux, au cinéma « L’Odyssée »,  le 21 mars à 20h30

Villeneuve-sur-Lot, au cinéma « Le grand écran »,  le 10 mai à 20h30

Sainte Livrade, au cinéma « L’utopie », le 11 mai à 20h30

 

A la fin de chaque projection un temps d’échanges et de partage sera proposé aux personnes qui resteront dans les salles.

 

Pourquoi l'Acat soutient cette initiative et nous encourage à aller le voir? 

 

Pour attirer notre attention sur ce qui se passe en République Démocratique du Congo depuis bientôt trente ans. Deux guerres successives impliquant plusieurs pays voisins et des groupes armés locaux ont provoqué des violations massives des droits humains. Assassinats, viols, tortures ont été commis. Les guerres terminées, les souffrances restent au coeur  des survivants et de leurs familles. Des violences déchirent encore le pays. 

 

L'Acat France soutient les victimes en faisant connaître leur situation auprès de le l'opinion publique internationale. Ce film est une manière de nous sensibiliser et de nous éclairer sur la réalité des faits. L'Acat France dénonce l'impunité des responsables de crimes relevant du droit international et demande que justice soit faite. L'Acat France souhaite que le rapport Mapping permette de mettre en place les mécanismes d'une justice à l'égard des victimes décédées et des victimes rescapées et de leurs familles. 

 

Pour en savoir plus sur le film:

 

https://empire-du-silence.com

 

Pour en savoir plus sur l’ACAT France:

 

https://www.acatfrance.fr

Le pansement Schubert

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires

Claire Oppert est née à Paris en 1966. Elle est une violoncelliste renommée. Elle a fait des études universitaires. Elle a écrit en 2020 un livre qui raconte sa participation en tant que musicienne dans des soins à des malades  très malades au sein d'équipes médicales parisiennes. En voici un extrait qui permet de comprendre le titre de son livre et ce qu'elle fait pour soigner par la musique des personnes en grandes souffrances.

Avril 2012. Paris, Korian Jardins d'Alesia.

Les feuilles du grand chêne devant les fenêtres de l'EHPAD, l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, tremblent de lumière, dans la clarté du printemps.

A l'étage des résidents déments, la porte de la salle commune que l'on nomme Espace est grande ouverte.

C'est curieux le terme espace. Je cherche dans le dictionnaire la définition de ce mot: étendue qui embrasse l'univers, vide interplanétaire, intersidéral et intergalactique. 

En entrant dans l'Espace, j'éteins la télé. Chaque lundi c'est comme un rite.

La télé reste allumée toute la journé, pourtant personne ne la regarde. En s'éteignant, elle fait un bruit singulier de machine avalée, et laisse toujours quelques traces grises dans le silence.

L'étage des vingt et un résidentes déments est protégé. Il s'appelle même unité de vie protégée. L'ascenseur est à code. Je l'oublie toujours quand j'arrive devant. C'est drôle.

Dans un coin de l'Espace, une femme hurle et se débat. Deux infirmières s'agitent autour d'elle, la maintenant fermement pour l'empêcher de tomber de son fauteuil, tout en parant ses attaques. 

Elles doivent absolument refaire le pansement de Mme Kessler. La plaie de son bras droit est purulente.

Je ne peux deviner son visage caché par le profil des infirmières aux sourcils froncés et aux gestes tendus. Lorsqu'elle cesse de crier, elle tente de les mordre.

Je ne sais pas ce qui me pousse à m'arrêter devant elle. Je ne prononce pas une parole. Je m'assieds et lui joue au violoncelle le ttème de l'andante du Trio op 100 de Schubert.

Il se passe trois secondes à peine, deux mesures peut-être, et son bras se détend. Il s'abandonne d'un coup. Les cris cessent, le calme revient dans la pièce. Je peux observer alors son visage, regard étonné, et à ses lèvres une ébauche de sourire. 

Je joue peu ce jour-là, tant le pansement est rapide. C'est plus qu'une surprise, comme un prodige. Je vois les infirmières sourire à leur tour, l'une d'elles rit même et me dit: "Il faudra absolument revenir pour le pansement Schubert". 

C'est joliment tourné, tout à fait adéquat. L'expression est née ainsi et elle est restée par la suite.

Quand je m'éloigne, je sais déjà qu'il s'est passé quelque chose d'essentiel. Je suis confrontée pour la première fois à l'évidence d'un résultat de soulagement radical d'une personne douloureuse. Et quand, un an plus tard, je mets au point sur plus d'une centaine de patients en fin de vie, à l'unité de soins palliatifs de l'hôpital Sainte-Périne à Paris, le protocole du Pansement de Schubert" expérimenté spontanément à l'Espace des déments, le médecin chef du service à cette formule brève et éloquente: "10 minutes de Schubert=5 mg d'Oxynorm". (1)

Il y aura Schubert, mais aussi Bach, Mozart, Beethoven, Brahms, Rachmaninov, des aires de Puccini et Verdi, des chansons de Piaf, Cloclo, Sardou, Adamo, Johnny, des valses et des tangos, des chants juifs, arabes et africains, du folklore breton, irlandais, du flamenco, des musiques de films, du gospel, du jazz, du rock, du pop, du métal!

La même semaine, je reviens deux fois pour accompagner le pansement de Mme Kessler, avec des résultats identiques. Il n'y a pas d'autre manière de soulager sa douleur. Elle est assise dans son fauteuil toute droite, avec son bras offert aux soins et, tandis que je joue pour elle en boucle le thème de l'andante du Trio op.100 de Schubert, la lumière sur son visage est si intense qu'elle irradie en un flot étincelant toute la pièce, les infirmières et moi-même. Dehors le chêne aux larges branches en reçoit lui aussi abondamment. C'est du moins ce qu'il me semble, quand je le salue en partant.

Source: Pages 9, 10 et 11 du livre de Claire Oppert  qui a pour titre "Le pansement Schubert" chez Denoël.

(1) Oxynorm: antalgique apparenté à la morphine indiqué dans le traitement des douleurs cancéreuses sévères

Le train des enfants

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d'autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial. Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. 


Déchiré entre l'amour maternel et sa famille d'adoption, quel chemin choisira-t-il ? S'inspirant de faits historiques, Viola Ardone livre le récit d'un amour manqué entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et traduit dans de nombreux pays, ce roman remarquable révèle une autrice d'exception. Le Train des enfants est une histoire qu'il fallait absolument raconter, et Viola Ardone le fait avec passion. 


Corriere della Sera:  "Drôle et poignant, peuplé d'une galerie de personnages hauts en couleur." 

Le Figaro magazine: "Captivant".

La Croix: "Ce roman captivant alterene les ambianes avec maestria".

La continuité de l'humanité

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Source photo: google images cartes postales d'il y a de ça 100 ans.

"L'homme a un accomplissement qui est presque matériel ou idéologique. C'est l'aventurier de la vie et le fabricant d'un monde. Il passe et s'en va. Alors, reste la femme, la veuve, avec tout sur les épaules: les chagrins, les charges, les enfants, la succession.C'est elle la continuité de l'humanité dont elle a la charge par nature, c'est elle qui en est la sensibilité la plus profonde. "

"De Gaulle, mon père" par Philippe De Gaulle et Michel Tauriac aux Éditions Plon page 233.

Fil RSS des articles