Le plaisir de penser

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

"Le plaisir de penser" est un livre d'André Comte-Sponville. Il se veut une introduction à la philosophie pour les personnes qui n'ont pas eu de cours de philo dans leur scolarité. Il est édité par les éditions Vuibert, une maison d'édition qui fait partie du groupe Albin Michel. C'est un livre de 503 pages. Son prix: 19€90. Son numéro ISBN: 978-2-311-15008-7. 

L'auteur est né en 1952. Son père était un boulanger parisien. Enfant il s'est senti mal aimé par son père mais aimé par sa mère malheureuse avec son mari.  

Voici un extrait de la fiche Wikipédia d'André Comte-Sponville:

Dans sa jeunesse il souffre de troubles de l'élocution . Elevé dans la tradition catholique, il est élève du Lycée François Villon de Paris. L'aumônier du Lycée s'intéresse à lui et guide ses lectures. A son contact, il envisage de devenir prêtre. Il accomplit des retraites à Taizé et à Trappe. En Mai 1968, il prend ses distances avec son père. En classe terminale, son prof de philo lui fait découvrir l'athéisme. À dix-huit ans, tout en gardant pour le christianisme un « sentiment de gratitude », il quitte la Jeunesse Etudiante Chrétienne pour  adhérer au Parti Communiste Français. En 1972, il devient élève de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm. Il obtient l'agrégation de philosophie en 1975. L'année suivante, il commence une carrière de prof de philo, en classes de terminale. En 1980, il s'oppose à l'invasion de l'Afghanistan par l'ex-URSS et ne renouvelle pas son adhésion au PCF. En 1981, sa première fille décède d'une méningite foudroyante à l'âge de six semaines.De 1981 à 1984, il enseigne à l'Ecole Normale d'Instituteurs de Melun. Durant cette période il prépare et obtient son doctorat en philosophie. Il devient ensuite assistant au département philosophie de l'université Paris 1. En 1995, son septième livre, Petit Traité des grandes vertus, est un succès, vendu en France à 300 000 exemplaires et traduit en vingt quatre langues. Devenu célèbre, il quitte l'enseignement et se consacre à l'écriture et aux conférences qu'il donne partout où l'on fait appel à lui. André Comte-Sponville est très présent dans les journaux et les chaînes de télé. Il est père de trois garçons. Le décès de son premier enfant, la dépression de sa mère et son suicide, l'ont profondément marqué. Il dit de lui: « Je me suis découvert peu doué pour la vie, peu porté au bonheur, davantage doué pour l’angoisse, la mélancolie : raison pour laquelle j’ai besoin de philosopher."

Ce besoin personnel de philosopher, il a voulu le partager à travers son livre "Le plaisir de penser" avec celles et ceux qui, pour différentes raisons, n'ont jamais fait de philo de leur vie. Le livre est fait de 12 chapitres dont voici les titres: la morale, la politique, l'amour, la mort, la connaissance, la liberté, Dieu, l'athéisme, l'art, le temps, l'homme, la sagesse. 

Chaque chapitre commence par le point de vue d'André Comte-Sponville sur le sujet traité.  Suivent ensuite des citations et des extraits de textes de philosophes connus, sur le thème abordé.

Voici quelques extraits du chapitre 7 consacré à Dieu:

"Dieu est hors du monde, comme sa cause et sa fin. Tout vient de lui, tout est en lui - c'est en lui qui nous avons l'être, le mouvement et la vie disait Saint Paul - tout tend vers lui. Il est l'alpha et l'oméga de l'être: l'Être absolu - absolument infini, absolument parfait, absolument réel - sans lequel rien de relatif ne pourrait exister. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? Parce que Dieu." (André Comte-Sponville)

"Croire en un Dieu signifie voir que la vie a un sens". (Ludwig Wittgenstein)

"Qu'est-ce que ce Dieu? J'ai interrogé la terre et elle m'a dit: "Je ne suis point Dieu". Tout ce qui s'y rencontre m'a fait le même aveu. J'ai interrogé la mer et ses abîmes, les êtres vivants qui s'y meuvent, et ils m'ont répondu; "Nous ne sommes pas ton Dieu; cherche au-dessus de nous." J'ai interrogé les vents qui soufflent, et l'air tout entier avec ses habitants m'a dit: "Anaximène se trompe, je ne suis point Dieu." J'ai interrogé le ciel, le soleil, la lune et les étoiles: "Nous ne sommes pas davantage le Dieu que tu cherches" m'ont-ils déclaré. Alors j'ai dit à tous les êtres qui assaillent mes sens: "Entretenez-moi de mon Dieu, puisque vous ne l'êtes point; dites-moi quelque chose de lui." Ils m'ont crié d'une voix éclatante: "C'est lui qui nous a créés." Pour les interroger, je n 'avais qu'à les contempler; et leur réponse, c'était leur beauté." (Saint Augustin)

 

Suggestions de lecture:

https://philogalichet.fr/telechargez-gratuitement-pratiquer-la-philosophie-a-lecole/

https://www.cultura.com/p-la-bible-en-bd-9782728925889.html?utm_source=google&utm_medium=cpc&utm_campaign=FM_PLA_FDL_Livre_Livre_jeunesse_Smart&gclid=Cj0KCQjwhLKUBhDiARIsAMaTLnHM8JBDCw1T2XdNDaLVzMgSG8HKBPTVs6HovYDVTballpdYLfu6uksaAijwEALw_wcB

Citation:

"N'écoute pas ton corps. N'écoute jamais ton corps. Si tu veux une vie meilleure écoute ton âme"

(Et donne lui à manger des nourritures spirituelles)

 

 

1 commentaire

#1  - jfs a dit :

L'homme est un animal sociable: il ne peut vivre et s'épanouir qu'au milieu de ses semblables. Aussi sommes-nous capables de sympathie, de compassion, d'altruisme, qui sont, pour l'espèce, autant d'avantages sélectifs. Celui qui voudrait vivre absolument seul ou combattre tous les humains qu'il rencontre, comment pourrait-il survivre et transmettre ses gênes? Mais l'homme est aussi un animal égoïste. Son "insociable sociabilité", comme dit Kant, fait qu'il ne peut ni se passer des autres ni renoncer, pour eux, à la satisfaction de ses propres désirs. C'est pourquoi nous avons besoin de la politique. Pour que les conflits d'intérêts se règlent autrement que par la violence. Pour que nos forces s'ajoutent plutôt que de s'opposer. Pour échapper à la guerre, à la peur, à la barbarie. Qui peut croire que l'amour ou la sympathie y suffisent. C'est pourquoi nous avons besoin d'un Etat. Non parce que les hommes sont bons ou justes, mais parce qu'ils ne le son guère. Non parce qu'ils sont toujours solidaires, mais pour qu'ils aient une chance de le devenir un peu plus. Non "par nature", malgré Aristote, mais par culture, mais par histoire, et c'est la politique même: l'histoire en train de se faire, de se défaire, de se refaire, de se continuer, l'histoire au présent, et c'est la nôtre, et c'est la seule. Comment ne pas s'intéresser à la politique? Il faudrait ne s'intéresser à rien, puisque tout en dépend.

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