Picoti picota.

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

 

Tous les jours, je passe beaucoup de temps devant mon écran d’ordinateur. A chaque connexion sur internet, je suis fasciné non pas par les images, les vidéos, les musiques mais par les écrits qui se multiplient à l’infini. Et, comme la poule sur un mur qui picore du pain dur, je picore ici et là au gré de mes clics compulsifs des mots, des bouts de phrases qui m’interpellent, m’ouvrent de nouveaux horizons. Voici mes « copier-coller » d’aujourd’hui :

 

"La vie vraie n'est pas donnée. Elle arrive après qu'on se soit débarrassé de toutes les pelures de soi-même. On y accède après la traversée de zones d'ombre, après une certaine mort de soi. Elle arrive après ce passage. La vie vraie est presque toujours une résurrection. C'est peut-être cela qu'on appelle le ciel sur la terre, la grâce : vivre un présent qui dure. Qu'on le veuille ou non, même sans dieu, il y a là une dimension mystique." (Judith Brouste)

 

« N 'essayez pas d'être parfait-e, soyez vous-même. Foutez-vous la paix et commencez à vivre. Halte à l'hyper-performance. La fragilité est ce qui tisse l'existence humaine. Se foutre la paix, c'est renoncer à un idéal inaccessible d'homme ou de femme parfait qui ne correspond pas à mon aspiration profonde et m'est renvoyé par notre société de performance. Accepter d'entrer dans l'incertitude et la fragilité, faire confiance à notre intuition, à notre voix intérieure. Il ne s'agit pas d'être calme mais d'être en paix. Le calme est contraire à notre nature profonde". (Fabrice Midal)

 

 

« Il faut mourir pour vivre heureux. » (Bruno de Jésus-Marie)

 

"L'essentiel est invisible pour les yeux" dit le petit prince de Saint-Exupéry.

 

Je ressens ces extraits de textes comme une invitation à prendre de la distance avec le monde d’aujourd’hui. Il est certes rempli de choses merveilleuses, pleines de vie et de promesses d’un futur meilleur mais c’est aussi un monde plein de bruit et de fureur. Parfois j’ai l’impression de vivre « à côté de la plaque », de ne pas aller à l’essentiel. Comme les papillons l’été autour des lampadaires, je me laisse prendre par notre mode de vie de consommateurs, consommant toujours plus et jamais satisfait bien longtemps des produits achetés. Je me saoule de musiques, de fêtes , de lumières, d’images, d’informations, de voyages paradisiaques qui me font oublier que je ne suis pas qu’un corps et un esprit malléable par la publicité. Suis-je vraiment calme et apaisé et heureux de mon dernier achat en ligne ?

 

Sommes-nous encore capables de faire mourir en nous la colère, la jalousie, l’envie, la médisance, la calomnie, la haine de l’autre pour vivre heureux ensemble ?

 

Qu’est-ce que nous ne voyons pas d’essentiel ?

 

Ce qui ne va pas en nous ? Ce que l’autre fait de bien ?

 

Qu’en pensez-vous ?

 

Colibri Cx.

De l'âme.

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

« De l’âme » est le titre d’un petit livre écrit par François Cheng, membre de l’académie française. Il se présente comme un échange de lettres entre l’auteur et une amie qui lui écrit  « Sur le tard, je me découvre une âme ». Ce procédé littéraire permet à François Cheng de nous faire part de ses réflexions sur notre époque « sans âme » et nous invite à réfléchir avec lui à cette notion de l’âme humaine.

 

Invité par l’association « Octavie » (1) Monseigneur Hubert Herbreteau est venu faire une conférence sur le livre de François Cheng dans les locaux de la paroisse de Casteljaloux le mercredi 26 avril 2017 à 20h30 devant trente personnes. Il nous a lu plusieurs passages du livre et a établi des passerelles avec d’autres auteurs qui a travers les siècles ont réfléchi à cette notion de l’âme humaine. A savoir Hildegarde de Bingen (2), Ignace de Loyola et Simone Weil (3).

 

Un débat enrichissant s’est installé rapidement en fin de conférence entre les personnes présentes. Plusieurs personnes faisant par de leurs remarques, de leurs expériences, de leurs lectures.

 

J’ai noté pour ma part quelques phrases prononcées ce soir là. Les voici :

 

« Les yeux de l’homme sont les fenêtres de son âme ».

 

« Nous sommes le témoin intérieur de nous-mêmes ».

 

« L’arbre est enraciné dans le ciel ».

 

L’homme aussi ?

 

jfs

 

 

(1) Octavie est une association Lot-et-Garonnaise qui a pour buts d’informer le grand public sur la nécessité et les moyens d’acquérir une bonne hygiène de vie, d’informer le grand public sur les bienfaits pour la santé d’une alimentation adaptée, de constituer des groupes de bénévoles pour une entraide auprès des personnes isolées en difficulté de santé, de créer un fond de solidarité pour aider les malades sans ressources, d’ organiser des conférences et des réunions d’information.

 

(2) Hildegarde de Bingen ( 1098/1179) est une sainte de l'Église catholique. Le 28 mai 2012, Benoît XVI a annoncé la proclamation d'Hildegarde de Bingen comme docteur de l’Église. Cette reconnaissance est la plus haute de l’Église catholique affirmant par là même l'exemplarité de la vie mais aussi des écrits d'Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques.

 

(3) Simone Adolphine Weil est une philosophe humaniste militante politique française (1909/1943) Bien qu'elle n'ait jamais adhéré explicitement par le baptême au catholicisme malgré une profonde vie spirituelle elle est reconnue et se considérait comme une mystique chrétienne.

 

Moi je, moi je...

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Eglise de Vignes 15ème. à Puch-d'Agenais (47) photo M.Q

"Ce que tu es parle plus fort que ce que tu dis." (St Augustin)

Haro contre les nouveaux "veaux d'or" : l'argent, la consommation, l'image, l'égo.
  

L'égo, notre égo, n'existe pas par lui-même. Il est un mouvement d'identification à quelque chose. A notre statut professionnel par exemple. Je suis... ceci ou celà, et on y croît, on s'arcboute, voire se rigidifie et patratras on embête tout le monde autour de nous avec notre égo professionnel.

Il y a aussi le risque de développer un égo spirituel : "Les expériences que j'ai sont superbes, l'enseignement que je donne est bon".... L'on s'identifie alors à notre statut d'enseignant, de prof de.... Et paf, le piège se referme. L'égo est content, le mental fulmine. L'enfer-me-ment nous guette. JE SUIS coincé !

L'une des dernières batailles que nous avons a mené sur le chemin de l'abandon de l'égo est de vaincre la complaisance avec soi-même, le sentiment d'auto-satisfaction. Il est impossible de nous débarrasser de notre égo - comme de certains traits de notre caractère. Il s'agit de transformer la relation que nous avons avec ce qui se passe : colère, jalousie, orgueil,.... Nous devons donc apprendre comment composer avec ce qui est en nous. C'est le début du processus de désidentification (dur à dire donc dur à faire !) avec tout ce qui apparaît dans notre mental ; le tout début de la "libération". Et ce chemin de détachement commence, camarades spirituels, plus souvent à partir de 40-45 ans ! Vieillir nous rend plus zen, sagesse se marie avec vieillesse, le temps et les "épreuves" font alors leurs oeuvres en nous.... Vieillir nous bonifie, apaise, tranquillise.

"Sur le chemin intérieur qui est le nôtre, il nous faut discerner les mouvements des énergies psychiques et somatiques. Un travail sur nos pensées qui se disputent l'être intérieur s'impose, notamment avec toute la part de psychologique qui se mêle au spirituel. Solution : nous faire accompagner par plus avancé que soi, que notre petit moi, car le discernement de nos pensées est vraiment l'art des arts pour lequel l'ouverture de notre coeur est indispensable contre le danger permanent de nos illusions ou de l'exagération. Cet art s'acquiert grâce à l'ouverture de notre coeur à un autre.
  

Résultats : humilité, juste connaissance de soi, paix du coeur, méditation pure et... amour. Très beaux fruits !

Liste, empruntée à la sagesse grecque, des passions à apaiser pour prévenir les mouvements de notre pensée : notre relation à la nourriture (stade oral), à la sexualité, à l'argent, à la tristesse, à l'agressivité, à la dépression spirituelle, à la vanité, à notre orgueil."

Dom Jean-Pierre Longeat,

Source la lettre d'information de l'association ASSO EPHATA QUIMPER.

Guéris vite ou va au ciel!

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François a 17 ans. Un âge où on n'est pas sérieux, un âge où on a la vie devant soi, un âge où on ignore volontiers que la vie et la mort  se confondent. Le jour où il apprend qu'il est atteint d'une leucémie, on fête les 7 ans de la petite dernière de ses soeurs:"C'est mon anniversaire, et tout le monde est dans la peine" s'exclame la gamine. Agathe, la deuxième de cette famille catholique pratiquante de huit enfants, fait des études d'infirmière. Elle ne comprend que trop bien, elle, le calvaire qui commence pour les siens et dans lequel se raffermit leur foi.

Sans aucun pathos, ce récit poignant suit les longs mois d'hospitalisation de François: les rémissions, les espoirs, les rechutes, les élans, l'insouciance, l'obsession, la gaieté, l'angoisse et la prière. Agathe ne se tourne pas vers le Ciel pour lui demander pourquoi. Elle veut croire que Dieu n'envoie jamais d'épreuves insoutenables, qu'il faut avec Blaise Pascal implorer le bon usage des maladies, qu'il convient de se couler dans la Providence.

Ce livre est un témoignage lumineux à lire commme l'on prend un fortifiant. Un manuel de traversée des pires épreuves sans désespoir et ressentiment.

Quand il ne reste plus que quelques jours de vie il faut rajouter de la vie à ces quelques jours restants. Tous autour de François s'y sont employés.

 

Extrait sonore ci-dessous:

 

Dimanche 1er avril 2017.

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Photo jfs47, église de Casteljaloux, dimanche 1er avril 2017, midi trente.

Pas de poisson d'avril ce dimanche là pendant la messe. Même pas la moindre allusion au poisson en tant que symbole des premiers chrétiens.

Comme tous les ans au moment du carême l'équipe locale du Comité Catholique contre la Faim et pour le Dévoloppement d'une Terre Solidaire était invitée par le père Gérard Cousin à présenter cette organisation non gouvernementale et à distribuer des enveloppes d'appel aux dons aux paroissiens présents dans l'église ce jour là.

La présence de deux adultes qui se préparent au baptême, la présence des jeunes enfants de l'éveil à la foi, la présence des enfants du caté, la présence d'une assemblée de fidèles venus en nombre a rendu cette messe particulièrement vivante.

Le bouquet final en a été le chant "Regarde l'étoile" interprété  par de jeunes scouts d'Ambarres de passage à Casteljaloux.

 

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