Notes de lecture

Rédigé par yalla castel - - 5 commentaires

"Le problème n’est pas pourquoi ou comment la mondialisation est inévitable, mais pourquoi ou comment tout le monde, ou presque, est d’accord pour dire que c’est inévitable. Une réponse : « La technologie du faire-croire (...). Le pouvoir de l’information... In-former : donner forme, formater. Con-former : donner conformité. Trans-former : modifier une situation ."

"Dans la mondialisation fragmentée, les sociétés sont fondamentalement des sociétés médiatiques. Les médias sont le grand miroir montrant non ce qu’est une société, mais ce qu’elle doit être. Débordante de tautologies et d’évidences, la société médiatique est avare de raisonnements et d’arguments. Pour elle, répéter c’est démontrer. Et ce sont les images qui se répètent, comme ces images grises de l’écran mondial."

"La mondialisation se vend comme le meilleur des mondes possibles, mais puisqu’elle manque d’exemples concrets sur ses bienfaits pour l’humanité, elle doit recourir à la foi et aux dogmes néolibéraux."

"Un fait irréfutable : la mondialisation est là. Je ne la juge pas, je constate une réalité. Mais, puisque nous avons parlé d’oxymoron, il faut signaler qu’il s’agit d’une « mondialisation fragmentée ".

"La mondialisation a été rendue possible par deux révolutions : technologique et informatique. Elle est dirigée par le pouvoir financier. Main dans la main, technologie et informatique (plus le capital financier) ont balayé les distances, brisé les frontières. Il est désormais possible d’avoir une information sur une quelconque partie du monde à tout moment. L’argent a maintenant le don d’ubiquité ; il va et vient de manière vertigineuse, comme s’il était partout à la fois. Et donne un nouvel aspect au monde, celui d’un marché, d’un méga-marché."

"Dans une époque marquée par deux nouveaux paradigmes, communication et marché, l’intellectuel de droite (et l’ex-de gauche) comprend qu’être « moderne » signifie obéir à la consigne : Adaptez-vous ou perdez vos privilèges !"

"Il n’est pas nécessaire que l’intellectuel de droite soit original, il suit la pensée unique. Une pensée qui trouve ses principales « sources » dans la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’Organisation mondiale du commerce, « qui, par leur financement, enrôlent au service de leurs idées, à travers toute la planète, de nombreux centres de recherche, des universités et des fondations, qui, à leur tour, développent et diffusent la bonne nouvelle   »."

"Ainsi fleurissent des élites qui, « depuis des années, se consacrent totalement à faire les éloges de la « pensée unique » ; qui exercent un authentique chantage contre toute réflexion critique au nom de la « modernisation », du « réalisme », de la « responsabilité » et de la « raison » ; qui affirment le « caractère inéluctable » de l’évolution actuelle des choses ; qui prédisent la capitulation intellectuelle, et qui jettent dans les ténèbres de l’irrationnel tous ceux qui refusent d’accepter que « l’état naturel de la société soit le marché »."

"Loin de la réflexion, de la pensée critique, les intellectuels de droite deviennent les pragmatiques par excellence, bannissent la fonction intellectuelle et se font l’écho des messages publicitaires qui inondent le mégamarché de la mondialisation fragmentée. Ils acquièrent de nouvelles « vertus » (l’oxymoron en fait partie) : une audace couarde et une banalité profonde. Ils brillent par leurs « analyses » du présent globalisé, et leur révisionnisme à l’égard de l’histoire. Les tours en verre blindé de l’hégémonie de l’argent les protègent. La droite intellectuelle est particulièrement sectaire et bénéficie, en outre, de l’appui de certains médias et de gouvernements. Mériter les faveurs du Prince n’est pas facile ; il faut renoncer à l’imagination critique et à l’autocritique, à l’intelligence, à l’argumentation, à la réflexion, et opter pour le nouveau dogme : la théologie néolibérale."

Revue de blog du mois d'Octobre.

Rédigé par yalla castel - - 3 commentaires

Impossible de lire tous les blogs qui sont en accès libres sur internet. Nous avons sélectionné pour vous ce mois-ci le blogon suivant:

"En septembre 2016, une de mes amies me fait part de ses douleurs qui évoluent depuis plusieurs mois et deviennent de plus en plus invalidantes. Son médecin lui a proposé différents traitements sans effet et des examens complémentaires peu probants. Néanmoins, son âge, ses antécédents, l’anamnèse de ses douleurs, les signes d’accompagnements nous donnent une première orientation sur l’étiologie, la raison de ses souffrances. Connaissant l’homme de la situation, je tente de lui prendre rendez-vous avec ce maître. Je n’ai pas eu de date mais une liste d’examens complémentaires à faire ou à refaire, pour gagner du temps… Les résultats sont adressés et un traitement préalable sera prescrit sur ses conseils pour plusieurs mois. Nous arrivons au printemps au terme de ce traitement, toujours aucun rendez-vous. Les douleurs sont contrôlables grâce à la puissance du dieu d’Asclépios et de la morphine. Mais de nouveaux examens complémentaires sont redemandés, refaits et ré adressés sous format électronique. Mon amie se retrouve donc ainsi contenue dans une clef USB. Et toujours pas de consultation. Normal !… A « i-patiente », médecin virtuel…Pas très branchée, ne comprenant pas très bien le plus de la médecine ambulatoire mon amie, ne faisant confiance qu’aux bonnes vieilles recettes, s’arme de persévérance avec son téléphone en essayant d’éviter la « i-secrétaire » pour obtenir un vrai rendez-vous en « présentiel ». « Rassurez-vous Madame, l’affaire suit son cours». Toujours pas de rendez-vous. Puis un jour au courriel, une convocation pour une hospitalisation pour un geste thérapeutique fait sous anesthésie par un radiologue. Tout cela semble sérieux et cohérent. Nous arrivons enfin dans du concret qui nous rassure, nous retrouvons nos repères. Mon amie pense toucher au but, sortir du purgatoire. A moins d’une semaine du jour tant attendu, pas de rendez-vous pour une consultation d’anesthésie préopératoire. Nouvelle bataille téléphonique pour être reçue par un anesthésiste peu intéressé le lendemain…Mon amie finira par être hospitalisée dans le service de la spécialité concernée et subir le geste technique salvateur à l’heure des condamnés par un radiologue prestataire inconnu. Les résultats sont probants, cette amie va mieux. Elle va pouvoir passer un été plus acceptable que le précédent. Il a fallu quand même réajuster le traitement antalgique trop maigrelet prescrit par l’interne… Protocole oblige mon amie sera vue pour la première fois en consultation par ce spécialiste six mois après le geste du radiologue et plus d’un an après les premiers contacts…"

Source et blogon complet sur le lien suivant:

http://hopital-urgence.blogs.la-croix.com/madame-d-ou-la-i-patiente-dematerialisee/2017/10/16/?from_univers=lacroix

 

 

Les médias et la politique.

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Le journal "Le Monde diplomatique" a mis un article gratuit en ligne sur Facebook. Il a pour titre "Un barrage peut en cacher un autre". Il est signé par Pierre Rimbert. Le mot barrage ne renvoie pas un problème d'eau en ces temps de grande sécheresse mais à la récente campagne électorale des présidentielles  2017. Le journaliste du Monde diplomatique revient sur des "mécanismes" médiatiques qui influencent les électrices et les électeurs. C'est à lire sur le lien suivant:

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/RIMBERT/57603

Tout privatiser est-ce vraiment la solution?

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

De nombreuses familles anglaises ont choisi de vivre à  et autour de Casteljaloux. Et plus généralement en Lot-et-Garonne et en Dordogne. A leur intention et pour celles et ceux d'entre vous qui maîrisent l'Anglais l'article suivant:

LONDON — If how the railways run is a guide to the state of a nation, then it tells you something that Britain is in the middle of its biggest railway strike since 1994. Not coincidentally, that was the year the national rail network was privatized by the Conservative government of Prime Minister John Major.

A labor dispute has been simmering for nearly a year on the routes managed by Southern, a train operator that, as the name suggests, runs crucial commuter services between London and the South Coast. In December, the crisis escalated when around 1,000 train drivers joined in a strike action against Southern’s parent company, Govia Thameslink Railway, whose network also includes the Gatwick Express airport line.

In one day, about 300,000 passengers had their journeys delayed and disrupted. The strike action has been repeated every month since, including a networkwide stoppage expected this week. Together, the long-running battle between rail unions and the company is estimated to have cost Britain’s economy £300 million (about $375 million), and has even hit house prices in the region.

The details, of course, are local, and may even seem parochial. The dispute centers on Govia’s plan to remove guards from trains. The unions believe this would threaten not just jobs but also the safety of passengers. The industrial upheaval on a rail artery critical to one of the world’s largest economies tells a story that transcends borders, however: of the perils of introducing market ideology into key public services, a project driven not by the needs of passengers but by uncompromising dogma.

Lire la suite en cliquant ici...

Le monde a changé et il va encore changer.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Eduquer au XXI ième siècle.

"Avant d'enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître. Qui se présente, aujourd'hui, à l'école, au collège, au lycée, à l'université ?

Ce nouvel écolier, cette jeune étudiante n'a jamais vu veau, vache, cochon ni couvée. En 1900, la majorité des humains, sur la planète, travaillaient au labour et à la pâture ; en 2011, la France, comme les pays analogues, ne compte plus qu'un pour cent de paysans. Sans doute faut-il voir là une des plus fortes ruptures de l'histoire, depuis le néolithique. Jadis référée aux pratiques géorgiques, la culture, soudain, changea. Celle ou celui que je vous présente ne vit plus en compagnie des vivants, n'habite plus la même Terre, n'a plus le même rapport au monde. Elle ou il n'admire qu'une nature arcadienne, celle du loisir ou du tourisme."

Ces quelques lignes que vous venez de lire sont de Michel Serres, né le 1er septembre 1930 à Agen (Lot-et-Garonne), philosophe, historien , élu à l'Académie française le 29 mars 1990.

Pour lire la suite de son texte voir lien suivant:

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/05/eduquer-au-xxie-siecle_1488298_3232.html

 

André Lugardon.

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