Philippe Seguin

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Voici des extraits du discours de Philippe Seguin au Sénat le 5 mai 1992:

"Monsieur le président, madame, mes­sieurs les ministres, mes chers collègues, je voudrais croire que nous sommes tous d'accord au moins sur un point : l'ex­ceptionnelle importance, l'importance fondamentale du choix auquel nous sommes confrontés, et, ce disant, je n'ai pas l'impression de me payer de mots! 

C'est en tout cas avec gravité que je viens inviter cette assemblée à opposer l'exception d'irrecevabilité au projet de loi constitutionnelle que le Gouvernement nous présente comme préalable à la ratification des accords de Maastricht négociés le 10 décembre 1991 par les chefs d'Etat et de gou­vernement des pays membres des communautés européennes et signés le 7 février dernier. 

Mon irrecevabilité se fonde sur le fait que le projet de loi viole, de façon flagrante, le principe en vertu duquel la sou­veraineté nationale est inaliénable et imprescriptible, ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, en dehors duquel une société doit être considérée comme dépourvue de Constitution . 

il existe en effet, au-dessus même de la charte constitution­nelle, des droits naturels, inaliénables et sacrés, à savoir pour nous les droits de l'homme et du citoyen tels qu'Ils ont été définis par la Déclaration de 1789. Et quand l'article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 rappelle que «  La souverai­neté nationale appartient au peuple », il ne fait que recon­naître le pacte originel qui est, depuis plus de deux cents ans, le fondement de notre Etat de droit. Nulle assemblée ne saurait donc accepter de violer délibérément ce pacte fonda­mental. 

La question de la séparation des pouvoirs se pose dans les mêmes termes. Aucune assemblée n'a compétence pour se dessaisir de son pouvoir législatif par une loi d'habilitation générale, dépourvue de toute condition précise quant à sa durée et à sa finalité. A fortiori, aucune assemblée ne peut déléguer un pouvoir qu'elle n'exerce qu'au nom du peuple. Or, le projet de loi qui nous est soumis comporte bien une habilitation d'une généralité telle qu'elle peut être assimilée à un blanc-seing. 

Et nous voilà confrontés à une situation tout à fait extraor­dinaire dans notre histoire constitutionnelle puisque, pour la première fois, on demande au Parlement de constitutionna­liser par avance des textes qui n'existent pas encore et qui, pour la plupart, ne seront même pas soumis à ratification dès lors qu'il s'agira de normes communautaires directement applicables. On demande donc au Parlement, qui n'en a pas le droit, rien de moins que d'abandonner sa compétence législative aux organes communautaires chaque fois que ceux-ci le jugeront nécessaire pour l'application du traité."

"Je le proclame donc d'emblée : dès lors que l'entrée de la France dans l'Europe de Maastricht constitue bien l'acte his­torique qu'a évoqué le Président de la République, il serait normal, nécessaire, légitime, indispensable que la parole soit donnée au peuple." 

"Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d'experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise lei conséquences. Que l'on m'entende bien : je ne viens ici donner de leçon à personne ; mais que l'on veuille bien, en retour, respecter ma propre démarche ! Je me serais d'ailleurs bien passé d'être là. Il eût mieux valu, à l'évidence, que des voix plus fortes que la mienne engagent le combat. 

Elles ne l'ont pas souhaité, je me garderai de les juger. Je me contente de faire et d'assumer un autre choix. Ce n'est pas si facile."

"Monsieur le président, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, que l'on ne s'y trompe pas la logique du processus de l'engrenage économique et politique mis au point à Maastricht est celle d'un fédéralisme au rabais fonda­mentalement anti-démocratique, faussement libéral et résolument technocratique, L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l'anti 1789. Beau cadeau d'anniversaire que lui font, pour ses 200 ans, les pharisiens de cette Répu­blique qu'ils encensent dans leurs dis­cours et risquent de ruiner par leurs actes!"

L'intégralité de son discours se trouve sur le lien suivant: https://www.senat.fr/evenement/revision/seguin05051992.html

 

 

Pierre De Gaulle

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Vos Excellences, Mesdames, Messieurs les Officiels, Mesdames, Messieurs, Je vous remercie, au nom de ma famille et de mon père, l’Amiral de Gaulle, de nous inviter pour la célébration de votre fête Nationale.

Nos peuples sont liés par de longues années d’amitié et par le sang versé contre les Nazis. C’est l’occasion pour moi de répéter que la relation franco-russe était pour le Général de Gaulle d’une importance toute particulière. La France et la Russie sont proches l’une de l’autre mais aussi unies par la conscience de leur communauté d’intérêts et de destins.

Plus encore, la Russie était vue par mon grand-père comme l’allié de revers indispensable à sa sécurité mais parce qu’elle participait à sa conception de l’équilibre de l’Europe et de sa place de l’Europe dans le monde. Le Général disait même : « La décision funeste de Napoléon d’attaquer Alexandre 1er est la plus lourde erreur qu’il ait commise. Rien ne l’y forçait. C’était contraire à nos intérêts, à nos traditions, à notre génie. C’est de la guerre entre Napoléon et les russes que date notre décadence. »

Je viens ici pour affirmer une nouvelle fois haut et fort, qu’il est de l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut que nous travaillions ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et à la paix du monde tout entier.

Chacun reconnaît aujourd’hui la responsabilité des États-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’Otan qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du Gouvernement Ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discrimination, spoliation, embargos et bombardements. Les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelenski, ses oligarques et les groupes militaires néo-nazis s’enfermer dans une spirale de guerre.

Cet aveuglement est lourd de conséquence pour le peuple ukrainien. Mais ne nous y trompons pas : que veulent les Américains si ce n’est provoquer une nouvelle confrontation Est-Ouest, dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ? Depuis la première guerre mondiale, les Américains ont conclu un pacte pour établir un équilibre nécessaire des forces en Europe et s’associer à la sécurité du continent européen. Ce n’est pas en organisant une escalade militaire systématique en Ukraine, qu’ils respecteront leur engagement, ni leurs grands principes de liberté et de démocratie !

Les États-Unis sont dans l’erreur, l’Otan est dans l’erreur, dont l’expansionnisme débridé et irréfléchi conduit inexorablement au déséquilibre du Monde et à l’injustice. Les belles promesses des Américains de ne pas élargir l’Otan à l’Est, ni au Nord, n’ont pas été respectées. Les accords de Minsk n’ont pas été respectés.

La réalité, c’est que les Américains n’ont jamais accepté, ni l’Occident avec eux, qu’après la difficile transition de 1991 et la reconstruction qui a suivi, que la Russie ne s’intègre pas dans son monde unipolaire. Les Américains ni l’Europe, n’ont jamais accepté que la Russie se transforme selon le modèle occidental, à son image.

A cause de cela et d’emblée, le Président Poutine fût perçu comme un dictateur, alors que c’est un grand leader pour son pays !

Les États-Unis n’ont jamais non plus accepté la perte du rôle du dollar comme monnaie prépondérante dans le règlement des échanges internationaux dans le monde. Le pire est, que dans cet aveuglement, ils ne font que renforcer, en déplaçant les intérêt économiques et financiers à l’Est, la position de la Chine et de la monnaie chinoise qu’ils veulent aussi combattre ! Les sanctions, qui sont celles de la politique du faible, sont inopérantes, sauf à affaiblir les Européens et autres nations du monde. Les Africains eux-mêmes, par l’intermédiaire du Président de l’Union Africaine, Monsieur Macky Sall, s’en inquiètent considérablement.

En provoquant une crise économique profonde, systémique et durable qui nous touche déjà tous, du prix du pain, au chauffage et aux carburants mais aussi par la pénurie agro-alimentaire, des matières premières et des métaux industriels qu’elle entraîne, les Américains affaiblissent les Européens à leur profit. Aura-t-on oublié que depuis au moins un siècle, toutes les crises financières majeures viennent des États-Unis ? « Notre dollar, votre problème » disait Henry Kissinger. Les Américains nous tiennent toujours par leur endettement, qu’ils exportent.

En imposant aussi un modèle culturel et social qui repose sur le culte de la jouissance et de la consommation, les Américains sapent le socle de nos valeurs traditionnelles et les deux piliers de la civilisation que sont la famille et la tradition.

L’Europe et bien sûr la France ont tout à perdre à s’enfermer dans cette escalade militaire et idéologique voulue par les États-Unis et l’Otan. Charles de Gaulle le disait : « l’Amérique ne fait pas partie de l’Europe. Je crois l’avoir découvert sur la carte. »

De la conjoncture actuelle, terrible et redoutable, La France peut et doit jouer un rôle capital. La France et la Russie sont toutes deux filles de l’Europe. La France ne doit pas oublier qu’elle est l’ainée des nations européennes et qu’aucune n’a derrière elle une aussi longue trainée de gloire. Mon grand-père a toujours soutenu et défendu l’impérative nécessité, même aux moments les plus difficiles de l’histoire, de construire et préserver une relation forte et partagée avec la Russie.

Il aimait la Russie. Nous aimons, ma famille et moi, la Russie et son peuple. Le peuple russe, dont le droit de propriété est si injustement bafoué partout dans le monde. Cela me rappelle les pires moments de l’occupation et du régime de Vichy en France. Et les artistes, les sportifs russes, sont-ils aussi responsables ?

Cette politique systématique et aveugle de confiscation et de discrimination du peuple russe tout entier est scandaleuse et me choque considérablement.

Permettez-moi de citer encore une fois le Général de Gaulle : « En France, on n’a jamais considéré la Russie comme un ennemi. Je suis pour le développement de l’amitié franco-russe et je n’ai jamais envoyé et je n’enverrai jamais des armes aux gens qui se seraient battus contre la Russie soviétique. »

Les Américains donnent de l’argent (et des armes), nous les payons en parts d’indépendance. Je regrette que le Gouvernement français se commette dans cette soumission à l’Otan et donc à la politique américaine.

Je déplore, que de par la volonté de certains présidents français, la France se soit dissoute dans l’Otan. Or, le Général de Gaulle s’est toujours efforcé de maintenir l’indépendance de la France dans le commandement intégré de l’Otan.

L’Otan absorbe l’Europe. Depuis, les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante.

Faut-il rappeler le camouflet récent subi par la France dans la rupture brutale et unilatérale du contrat d’achat des sous-marins australiens par l’Australie, Membre du Commonwealth et qui fût orchestré par les anglais et les américains ? La France peut-elle se contenter, outre sa perte de souveraineté, des trois jours d’avance en munitions et en carburant que lui octroie l’Otan ? Je ne comprends pas la politique du Président français.

Fort de ses convictions, de son armée et de la force de dissuasion qu’il a lui-même construite au grand dam des Américains, le Général de Gaulle a eu la détermination de sortir de l’Otan, tout en restant comme membre de droit de l’Alliance Atlantique. Je souhaiterais que le Président français ait ce courage et cette volonté, plutôt que de subir les affres de la pensée unique et de la politique commune imposée par les Américains, qui le rendent dépendant.

De la même manière, je ne me reconnais pas dans la France d’aujourd’hui, dans cette politique du « en même temps », qui nous affaiblit. Je ne me reconnais pas dans l’abandon actuel des valeurs, de notre histoire, de notre culture, de nos grands principes de liberté, du devoir et de la sécurité.

Le Général de Gaulle écrivait. « Il existe un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. » Notre but est et doit rester d’établir une entente européenne entre l’Atlantique et l’Oural. Au milieu des alarmes du monde et des dangers de la crise actuelle, la France peut et doit, à nouveau, peser de tout son poids et chercher un arrangement avec les pays belligérants et la Russie en particulier.

On ne fait pas la guerre tout seul !

C’est une conviction que les idéologies, donc les régimes qui les expriment, en Ukraine comme ailleurs, ne sont que de passage. « Seuls comptent, appuyés sur les fondements politiques, la patine des siècles et la capacité des pays à rester grands ».

Comme le disait le Général de Gaulle en 1966 lors de son deuxième voyage en Russie : « La visite que j’achève de faire à votre pays, c’est une visite de la France de toujours à la Russie de toujours. »

Je vous remercie.

Pierre de Gaulle

Source: https://crsc.fr/discours-de-pierre-de-gaulle-petit-fils-du-general-de-gaulle-a-l-occasion-de-la-fete-nationale-de-la-federation-de-russie/

Un monde sans Foi ni Loi, sans Dieu ni Maître

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Pour en savoir plus sur le tableau de peinture:

https://www.mba-lyon.fr/fr/fiche-oeuvre/le-bien-et-le-mal

 

Dans quelques mois j’aurai 70 ans. Je suis né et j’ai grandi dans le département des Landes. J’ai été le témoin de l’exode rural et du grand remplacement de la population locale par des femmes et des hommes venus d’autres régions de France pour construire leur résidence principale ou secondaire dans la plus grande forêt artificielle d’Europe de l’Ouest.

Avant 14/18 et jusqu’ après 1945 le département des Landes c’est des grandes richesses et des grandes misères. Notre génération a vécu mieux que nos parents, grands-parents et arrière grands-parents.

Dans quelques mois j’aurai 70 ans. J’ai été le témoin du départ silencieux de nombreux catholiques de l’Eglise, de nombreux protestants du Temple. Celles et ceux qui sont restés font un travail admirable mais les mouvements de masses aujourd’hui se font vers Roland Garros, les matchs de foot et de rugby, vers les grandes surfaces, nouvelles cathédrales, nouveaux Temples de l’hyper consommation; vers les grandes émissions des chaînes de télé aux taux d’audimat élevés.

J’ai été le témoin passif du déclin des Radicaux de Gauche, du PCF et du PS. J’ai découvert combien les droites majoritaires dans notre pays étaient en fait profondément divisées. Et dans la détestation fratricide les unes des autres.

Notre génération s’est habituée à la mort par cancer, accidents de la route; aux guerres dont les principales victimes sont des civils utilisés comme armes de destruction massive pour déstabiliser un pays et les pays voisins. Nous nous sommes habitués aux attentats, aux crimes contre l'humanité, à la délinquance sous toutes ses formes, à la barbarie. 

Au fléau de l’alcoolisme des générations précédentes est venu s’ajouter le fléau des multitudes des drogues en vente libre. Vente interdite mais dans la réalité vente libre échappant à tout contrôle.

En vieillissant, j’ai de plus en plus souvent l’impression de vivre dans un monde sans Foi ni Loi. Sans Dieu ni Maître. 

Mais en écrivant les lignes ci-dessus je dresse un tableau très déprimant du monde présent. Je n’apporte pas de solutions pour construire demain un monde meilleur. Alors je préfère croire que les générations à venir auront à ceur de faire mieux que nous. Je crois qu’elles le feront et trouveront les solutions aux maux présents et à venir. "A force de mal tout ira bien" 

André Lugardon

 

Citations:

 

"Les pleurs aggravent le mal."(proverbe français)

"Stérile: atteint d'un mal non héréditaire." (Anonyme)

"Les guerres ça finit toujours mal." (Jean Marie Gourio)

"Argent: cause de tout le mal." (Gustave Flaubert)

"Qui fait le bien obtient le bien. Qui fait le mal obtient le mal." (Proverbe Chinois)

"Il vaut mieux bien faire le mal que mal faire le bien." (Ovide)

(Source: le site de citations du Figaro)

 

Aimez-vous les uns les autres

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"Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé."

 Notre époque donne trop souvent l'impression que nous sommes surtout dans la détestation des uns et des autres. Voici quelques morceaux choisis de ce qu'écrit André Comte-Sponville sur l'Amour dans son livre "Le plaisir de penser".

"L'amour est le sujet le plus intéressant. D'abord, par le bonheur qu'il promet ou semble promettre,  voire par celui, parfois, qu'il menace ou fait perdre. (...)"

"Il faut donc aimer l'amour ou n'aimer rien - il faut aimer l'amour ou mourir; c'est pourquoi l'amour, non le suicide, est le seul problème philosophique vraiment sérieux. (...)"

" C'est l'amour qui sauve; c'est donc lui qu'il s'agit de sauver. (...)"

" On peut aussi aimer Dieu, si l'on y croit. Et croire en soi, si l'on s'aime aui moins un peu. (...) "

"Il y a l'amour selon Platon: "Je t'aime, tu me manques, je te veux". Il y a l'amour selon Aristote ou Spinoza: "Je t'aime: tu es la cause de ma joie, et cela me réjouit." Il y a l'amour selon Simone Weil ou Jankélévitch: "Je t'aime comme moi-même, qui ne suis rien ou presque rien; je t'aime comme Dieu nous aime, s'il existe; je t'aime comme n'importe qui : je mets ma force au service de ta faiblesse, mon peu de force au service de ton immense faiblesse." Il y a l'amour qui prend ou qui convoite, qui ne sait que jouir ou souffrir, que posséder ou perdre; l'amour qui se réjouit et partage, qui veut du bien à celui qui nous en fait; enfin l'amour qui accepte et protège, qui donne et s'abandonne, qui n'a même plus besoin d'être aimé, l'amour sans possession et sans rivage. Je t'aime de toutes ces façons. (...) Je me donne et m'abandonne doucement. (...) Merci d'exister et de m'aider à exister. (...)"

"Aimer c'est se réjouir." (Aristote)

"L'amour consiste plutôt à aimer qu'à être aimé. Ce qui le montre bien, c'est la joie que les mères ressentent à aimer leurs enfants.  Certaines ont beau les mettre en nourrice, elles les aiment en sachant  qu'ils sont leurs enfants, sans chercher à en être aimées en retour, si cela n'est pas possible. Il leur paraît suffisant de les voir heureux; et elles aiment leurs enfants même si ces derniers ne leur rendent rien de ce qui est dû à une mère, à cause de l'ignorance où ils se trouvent." (Aristote)

"Aimer, c'est vouloir pour quelqu'un ce qu'on croit lui être un bien, eu égard à son intérêt et non au nôtre, et aussi être disposé, dans la mesure de notre pouvoir, à réaliser ce bien. (...)" (Aristote)

"Aimer, cela aussi il faut l'apprendre." (Fiedrich Nietzsche)

 

Source: André Comte-Sponville dans "Le plaisir de penser" aux éditions Vuibert, 555 pages. ISBN: 978-2-311-15008-7. Prix:19,90 €. Extraits des pages 103/104/105/113/115/125/126/127/129.

 

 

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