Bernard Charbonneau

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires

La fin des intellectuels?

 

 

Les intellectuels vont-ils disparaître comme ont disparu les paysans, les ouvriers?

 

Les intellectuels parfois sont très critiqués.  Les intellectuels ne sont ni pires ni meilleurs que les non intellectuels. Il peut arriver que les non intellectuels n’aient pas envie d’écouter, d’entendre, de s’intéresser aux intellectuels. Il peut arriver aussi que des intellectuels n’aient pas envie d’écouter, d’entendre, de s’intéresser aux intellectuels qui ne pensent pas comme eux. Il peut arriver que des intellectuels ignorent les non intellectuels.

 

Bernard Charbonneau, intellectuel français de l’après seconde guerre mondiale, a connu cette situation: de son vivant peu d’intellectuels et de non intellectuels  se sont intéressés à lui et à ses écrits. Mais, lui, il a passé sa vie à s’intéresser aux autres.

 

Il est né à Bordeaux le 28 novembre 1910. Il est mort le 28 avril 1996 à Saint Palais. (Pays Basque) Il a été enterré dans un caveau situé sur sa propriété. Sur sa tombe est gravée la phrase suivante: « Où tu iras , j’irai; où tu demeureras, je demeurerai et ton Dieu sera mon Dieu. »

 

Son père est protestant. Sa mère est catholique. La famille est d’origine lot-et-garonnaise. 

 

Bernard Charbonneau est élève du Lycée Montaigne de Bordeaux. Il poursuit ses études universitaires dans cette même ville. Et s’il est un excellent élève, un étudiant .brillant, il a très vite conscience qu’il n’est pas fait pour vivre en ville. Pour son premier poste d’enseignant, il demande l’Ecole Normale de Pau. Il a 24 ans. L’année suivante il réussit l’agrégation. Il ne veut pas faire de carrière universitaire. Il veut vivre à la campagne. Il restera à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Pau jusqu’à sa retraite. Sa forte personnalité a marqué beaucoup d’élèves maîtres. 

 

Dès le début des années 1930 il perçoit les dangers du monde qui vient. 

 

Pendant des siècles  les activités humaines se sont faites  à la force du vent et de l’eau (moulin à vent et à eau), à la force du muscle humain et animal (chevaux, mules, mulets, ânes, boeufs). Puis est venu le temps des machines à vapeur et l’utilisation du charbon comme première énergie fossile incontournable. La première guerre mondiale si elle est encore une guerre faites par des êtres humains voit l’apparitions des premiers tanks, des premiers avions de guerre, des taxis de la Marne: machines de guerre utilisant une énergie fossile nouvelle issue du pétrole. La seconde guerre mondiale confirme l’importance des machines qui la paix revenue vont envahir nos vies. Et la transformer durablement. 

 

Bernard Charbonneau considère alors que les progrès techniques favorisent la perte de liberté et déshumanisent la société. Ses écrits  vont le rapprocher de Jacques Ellul (1). Ils seront tous deux amis pendant 70 ans. Ensemble ils réfléchiront aux changements provoqués par les progrès scientifiques et techniques. Ils alerteront par leurs écrits, par les groupes qu’ils créent et animent, sur les dangers des nouvelles dictatures possibles.

 

Il sera un intellectuel proche du mouvement « personnaliste ». (2) Il est considéré comme l’un des premiers intellectuels français à s’être intéressé à l’écologie. Une écologie qui donne sa place, toute sa place, à l’être humain.

 

Il a eu du mal toute sa vie à trouver des éditeurs pour faire publier ses livres. Après sa mort, son épouse a continué à faire connaître ses écrits non publiés. Ils ont eu quatre enfants. L’aîné a continué dans la voix de son père. Les archives de Bernard Charbonneau ont été transmise par la famille en 2006 à la bibliothèque de l’Institut d’études politiques de Bordeaux.

 

Si j’ai souhaité aujourd’hui évoquer Bernard Charbonneau dans le Journal Paroissial c’est parce que je trouve qu’il est toujours d’actualité. La pénétration de l’informatique et de l’intelligence artificielle dans notre vie quotidienne menacent nos libertés, déshumanisent notre société. Il devient de plus en plus difficile de rencontrer quelqu’un « pour de vrai » quand surgit un problème avec les services publics, les grandes entreprises de notre civilisation de la consommation. Le monde change et nous nous isolons de plus en plus les uns des autres. Notre société se fracture. Il y a beaucoup de femmes, d’hommes, d’enfants qui restent en marge du progrès, qui en sont exclus. Les automates vocaux, les serveurs vocaux, les réseaux sociaux sur internet n’ont pas le côté humain des relations « pour de vrai, les yeux dans les yeux. »  Peut-être que ça changera et qu’il n’en sera pas toujours ainsi mais pour le moment une machine, un ordinateur, une machine commandée par un ordinateur n’ont pas de sentiments et d’état d’âme. Et de mon point de vue c’est bien dommage. Je ne souhaite pas que les progrès de l’informatique servent à nous imposer un contrôle numérique permanent. Et que le Covid nous oblige à passer tous à l’informatique de gré ou de force.

 

Mais qu’en pensez-vous? 

 

 

 

  1. Jacques Ellul, né le 6 janvier 1912 à Bordeaux et mort le 19 mai 1994 à Pessac, est un historien du droit, un sociologue et un théologien protestant français.
  2. Le personnalisme nait de la crise de 1929. Aux inquiétudes et aux malheurs qui commencent alors les personnalistes donnent une explication à la fois économique, morale et spirituelle. Ils expliquent les bouleversements du monde par une perte de la foi chrétienne, une perte de confiance à la science, l’abandon de la raison et du devoir.

 

Sources consultées:

 

wikipédia.org 

cairn.info

cultura.com

 

Bibliographie:

 

« L’hommauto » chez Denoël, 1967.

« Le jardin de Babylone » chez Gallimard, 1969.

« Tristes campagnes » chez Denoël, 1973.

 

Bulletin de météo politique

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Météo politique de la France le mercredi 11 août 2021 à 10h15:

Emmanuel Macron est toujours président de la République. Une partie de la gauche le soutient. Une partie de la droite le soutient. Les forces de l’ordre le protègent plus ou moins bien. L’Armée ne bouge pas et reste dans ses casernes. 

Prévisions pour les jours à venir: 

Orageux.

Météo politique internanationale:

Très instable en Afghanistan, Irak, Libye, Ukraine, Mali avec toujours de violents orages en Syrie.

Une nouvelle forme de dictature?

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

https://www.monde-diplomatique.fr/2021/08/HALIMI/63421

Sur ce lien Serge Halimi s'interroge sur la manière d'être et de faire d'Emmanuel Macron face au Covid.

Le titre de son article "Dictature numérique" résume bien en fait ce qu'il en pense.

A vous de juger en votre âme et conscience.

Une bonne enclume n'a pas peur du marteau

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Le lundi 19 juillet 2021 à 13h nous nous sommes arrêtés manger dans un resto routier très connu et très fréquenté. C’est ma façon de temps en temps de faire un micro-trottoir et de prendre la température « politique » du moment. Il y avait un seul camionneur dans la salle. La quarantaine. A la table la plus proche de nous il y avait quatre personnes âgées dont la voix portait bien jusqu’à nous. Ils étaient pour la vaccination. Si le Covid durait c’était à cause des non vaccinés et des personnes qui « faisaient nimporte quoi ». Nulle trace de peur dans leur propos. De la colère contre les autres qui voient les choses autrement. Je les ai écoutés en restant silencieux.

 

Je m’interdis aussi de faire des commentaires sur les personnes qui ont peur. Non pour des raisons religieuses, politiques, morales mais parce que parmi les personnes qui ont peur il y en a que j’aime bien. C’est inutile que je les agresse verbalement ou par écrit. Et puis je comprends leur peur. En tant que multi-père et multi grand-père je connais la peur. J’ai fait des frayeurs à mes parents et mes enfants et petits-enfants ne se privent pas de m’en faire. J’essaye de ne pas me laisser submerger par la peur: la mienne et celle des autres.

 

Mais c’est un combat intérieur de tous les jours: ce gouvernement nous fait peur, l’Amérique nous fait peur, la Russie, la Chine, l’Arabie Saoudite, Israël aussi; sans oublier Al Qaïda, Daech, le Hamas.

 

Les grandes chaînes de télévision font peur. Elles diffusent trop de nouvelles anxiogènes.

 

Même chose avec les écolos qui ne cessent de nous prédire que le climat va nous tomber sur la tête. L’air est empoisonné, l’eau aussi, la nourriture de même. Les centrales nucléaires fuitent. Les glaciers fondent. Les océans montent. L’eau potable et l’eau d’irrigation vont manquer.

 

A droite c’est la peur du grand remplacement, de l’immigration, de l’islamo-fascisme, des islamo-gauchistes.Tout est foutu, tout fout le camp, nous sommes en pleine décadence. Pas une petite lumière d’espérance à l’horizon.

 

Tout est prétexte à avoir peur peur peur très peur.

 

Même l’Eglise Catholique et ses dignitaires arrivent à nous faire peur par une succession de scandales très déstabilisants.

 

Heureusement il arrive un moment où à force d’avoir trop peur la peur s’en va. La vie reprend ses droits. L’envie de vivre malgré tout l’emporte.

 

A ce jour je n’ai enterré aucun collègue et ancien élève du Covid. Par contre j’en ai enterré beaucoup trop de collègues et d’anciens élèves morts d’un cancer qui se soigne mais ne se guérit pas, morts d’accidents de voitures dont certains ont été des tragédies.

 

« La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. »

 

Et « il y a toujours dans le coeur de chaque humain un vide en forme de Dieu. » (Blaise Pascal)

 

Ainsi soit-il. A la grâce de Dieu. S’il existe…

 

Une bonne enclume n'a pas peur du marteau. Soyons de bonnes enclumes, n'ayons plus peur du martelage de mauvaises nouvelles.

Utopies salvatrices

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire
 

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-du-dimanche-04-juillet-2021

Sur ce lien ci-dessus Jean-Joseph Boillot parle d'une société d'abondance relative. "Notre système économique excitent nos besoins". 

Cet économiste spécialiste des pays émergents est l'invité de la matinale de France Inter pour la parution de son livre « Utopies made in monde » paru au printemps aux éditions Odile Jacob.

Il y affirme que "Le modèle de la frugalité repose sur des systèmes de communautés fédérales".

Pour réinventer l'économie, l'auteur dresse un panorama des utopies provenant des civilisations indiennes, chinoises et africaines, des racines communautaires et mystiques de la révolution maoïste à la charte du Mandingue qui fonde l'empire du Mali vers 1240, en passant par les philosophies indiennes, celle de Gandhi et celle, dystopique, du mouvement sectaire de l'hindutva.

A écouter et faire écouter sans modération.

Pour en savoir plus sur l'homme:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Joseph_Boillot

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