Le vote en France: histoire d'un désenchantement

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Quelle place tient l’élection au suffrage universel dans l’émergence de l’idéal républicain ?

Michel Winock – Le suffrage universel est devenu consubstantiel au régime républicain en 1848. Du moins le suffrage masculin. Certes, la Ire République l’avait expérimenté, le Consulat l’avait utilisé, mais il faut attendre la fin du régime censitaire pour qu’il s’impose définitivement. Le Second Empire l’a conservé car il légitimait le régime bonapartiste, mais il fut alors limité par la candidature officielle, la fraude électorale et l’absence des libertés publiques.

La IIIe République l’a définitivement adopté : il était la source même du régime républicain, fondé sur la volonté populaire et non plus sur une dynastie. Gambetta le rappelait en 1873, dans une Assemblée nationale en majorité monarchiste : « Nous ne voudrions pas d’une république en dehors précisément de cette souveraineté du suffrage universel, que vous avez appelé, bien dédaigneusement, la brutalité du nombre, et que vous considérez presque comme une abjecte tyrannie. » Après la dissolution issue de la crise du 16 mai 1877, les élections confirmèrent la majorité républicaine acquise l’année précédente, ce qui amena Gambetta à déclarer : « La France, à moitié libre, mais résolue à user de ce qui lui restait de liberté, rendit, dans un scrutin mémorable et décisif, un arrêt qui fut comme la ratification de la Constitution, et qui fut certainement l’acclamation de la République comme forme définitive du gouvernement national. »

Pour les républicains, le suffrage universel avait deux fonctions : il donnait un gouvernement légitime à la France et il offrait aux Français l’instrument de leur appartenance à la citoyenneté. Les doctrinaires comme Guizot, partisan du régime censitaire, distinguaient la fonction du droit. Pour eux, voter était une fonction et non un droit. Pour les républicains, c’est un droit qui appartient à tous (on ne parle que des hommes, il est vrai).

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Aux captifs la libération Bordeaux

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Depuis la privatisation des chaînes de télé françaises, plusieurs chaînes appartiennent à des hommes d’affaires qui ont vu là l’opportunité de peser sur les débats politiques de notre société, sur les décisions politiques et économiques de nos gouvernements successifs.

Le service public télé-radio ne reflète pas la diversité des opinions et des courants de pensées de notre pays. Il y a un multitude de personnes invisibles et inaudibles sur le service public télé-radio.

Actuellement nous pouvons remarquer que les glorieux combattants d’Afghanistan ont disparu de nos écrans de télé ainsi que l’Irak, la Libye.

Les émotions collectives, les indignations sont à géométrie variable. Il est des situations catastrophiques de par le monde qui sont parfois évoquées mais sans plus. Millions d’êtres humains qui meurent tous les ans de misère, du non accès à l’eau potable, à des soins de santé de base. Millions d’êtres humains qui vivent dans des camps de réfugiés. Millions d’êtres humains qui meurent dans des conflits meurtriers à répétition.

Ils ne passent pas à la télé et le compteur des chaînes d’infos en continue n’affichent pas le nombre de morts par jour à toutes les heures de la journée et de la nuit.

C’est ainsi et c’est peut-être ça le péché originel des humains: une certaine indifférence aux malheurs des autres et puis soudain des emballements médiatiques irrationnels qui durent plus ou moins longtemps. Des coups de coeur parfois, des coups de raison plus rarement.

Je voudrais tout de même terminer sur une note positive. Il y a 5 ans, un soir, dans un local d’une association catholique de Bordeaux, j’ai rencontré une jeune femme du Nigéria sans papier, sans travail, vivant dans et de la rue. A sa manière de me regarder, de se déplacer dans le local, de me poser des questions nettes et précises, j’ai eu la conviction que cette jeune femme allait s’en sortir. Hier soir j’ai appris qu’elle ne se prostitue plus . Elle a deux enfants. Elle vient de faire baptiser le plus grand.

De temps en temps les histoires qui finissent bien ça fait du bien au coeur et à l’âme. Même si ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de drames humains.

Yalla Castel

Demain: hier en pire ou en mieux?

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Les notions emploi/travail vont se modifier jusqu’à quel point?

L’intelligence artificielle et l’informatique vont-elles transformer notre monde comme l’ont fait l’invention de l’imprimerie et de la machine à vapeur?

Zoom sur Vincent Arpoulet

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Zoom sur Vincent Arpoulet un enfant du pays (Grézet Cavagnan, Lot-et-Garonne)

 

Bien vivre après le Covid-19

Mis à jour : il y a 2 jours

Par Alexia Delfosse et Vincent Arpoulet

 

La crise sanitaire engendrée par le Covid-19 a exacerbé l’incompatibilité des paradigmes dominants et régissants nos sociétés avec la préservation de la vie en à peine quelques semaines. Que ce soit par la mise en évidence des effets de politiques d’austérité sur nos systèmes de santé, par la “révélation” de métiers nécessaires et pourtant sous-payés et sous-valorisés, ou encore en mettant en lumière les conséquences de nos modes de transport sur nos environnements. Un changement radical d’orientation est plus que jamais nécessaire autant pour prévenir les prochaines crises que pour préserver cette vie, humaine et non-humaine. Le concept de Bien Vivre est l’une des alternatives qui permet à la fois de penser et d’atteindre ces objectifs. Notre but sera donc ici de montrer ce que le concept de Bien Vivre a à apporter en vue d’éviter des crises comme celle du Covid-19 ainsi que pour repenser et reconstruire un monde radicalement différent. Cet article a été rédigé grâce aux lectures de et discussions avec des penseur.euse.s et critiques clés du concept en Équateur, des intellectuel.le.s incontournables de l’écologie politique du continent latino américain et des acteur.ice.s clés des mouvements sociaux latino-américains : Alberto Acosta, Matthieu Le Quang, Esperanza Martinez, Miriam Lang, Arturo Escobar et bien d’autres.

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