Du journalisme

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« (…) Mon inquiétude unique devant le journalisme actuel, c’est l’état de surexcitation nerveuse dans lequel il tient la Nation. Aujourd’hui, remarquez quelle importance démesurée prend le moindre fait. Quand une affaire est finie, une autre commence.Les journaux ne cessent de vivre dans cette existence casse-cou. Si les sujets d’émotions manquent, ils en inventent. (…) »

Emile Zola, 1888.

Source: « Le journalisme », Gallica, BNF

Le lien ci-dessous est long à lire mais intéressant à transposer avec notre époque.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k272469b/f1.textePage

La vie est une chose merveilleuse

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire
« La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire un monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d’amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemnes de corps et d’âme, d’âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j’aimerais bien avoir un tout petit mot à dire. »

Etty Hillesum, décédée en 1943 à Auschwitz à l'âge de 29 ans.

Je viens d'un monde qui n'en finit pas de finir

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires
Le monde que nous avons connu était celui des accords de Yalta. C’est fini. Un nouvel ordre mondial se prépare dont personnellement j’ai du mal à percevoir ce qu’il sera.

L’informatique et le téléphone portable bouleversent l’ordre établi comme la machine à vapeur en son temps, comme l’imprimerie en son temps.

Je viens d’un monde où, à chaque passage à niveau,il y avait un ou une garde barrière logé(e) dans une maison pourvue d’un petit jardin potager, d’un clapier et d’un poulailler. C’est fini. Aujourd’hui les barrières sont automatiques.

Je viens d’un monde où les hommes se groupaient en équipes pour abattre des pins au passe-partout. Quelques hommes équipés de tronçonneuses les ont remplacés. Aujourd’hui quelques tracteurs équipés de bras de coupe remplacent 50 hommes équipés de tronçonneuses.

Les chantiers publics de notre enfance grouillaient d’une importante main d’oeuvre. Tout ou presque tout se faisait à la force des bras. Aujourd’hui les pelles mécaniques et les tracto-pelles ont remplacé les équipes de terrassiers à la main, à la pioche, à la pelle.

Je viens d’un monde pas si lointain que ça où, dans les stations services, des employés nous servaient. Aujourd’hui les pompes automatiques sont ouvertes 7 jours sur 7 jour et nuit.

Dans les banques des employés nous donnaient de l’argent. Aujourd’hui il y a des distributeurs de billets partout et à toute heure.

Dans les grandes surfaces les caisses automatiques ont fait leur apparition.

Tout ce progrès de l’informatique et de la robotique et de la mécanisation crée des emplois. Mais est-ce qu’il en crée plus qu’il n’en supprime?

Je nous vois mal revenir en arrière. Donc qu’allons -nous faire désormais de celles et ceux qui n’auront pas de travail?
 
Je viens d'un monde qui n'en finit pas de finir et je distingue mal celui qui vient.

Richard Millet

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"Solitude du témoin"

"La France est en guerre depuis l'Indochine, par les conflits auxquels elle prend part, ici et là, (...) Je ne suis comme tant d'autres, que le témoin d'une décomposition dont la présence agressive de l'islam, la déchristanisation, la défaite des langues littéraires, le consumérisme, l'abolition de la mémoire, l'individualisation petite-bourgeoise, la capitalisme mondialisé, la bêtise politiquement correcte, sont moins le signe d'une métamorphose historique que du déclin de la notion d'histoire elle-même, (...) Témoigner est devenu une tâche guerrière. (...) Nous vivons sous le régime de la fin. Il s'agit pour nous (...) de trouver comment vivre dans une fin qui n'en finit pas de finir, (...) C'est donc une oeuvre de mort que je traque ici, en tant que témoin, dans ma solitude d'hétérosexuel blanc, catholique, et qui n'a dans son sang rien d'étranger: une fin qui n'en finit pas est une abomination qui répond à la pornographie généralisée qui ravage l'Occident au nom même du Bien. (...) Déculturation et déchristianisation vont de pair, (...) La fin de l'histoire est une ruse de capitalisme pour faire accepter le remplacement des nations par le Marché. Consommez, nous nous occupons de tout: (...)L'information a remplacé l'histoire. (...)"

Pour en savoir plus sur l'auteur:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Millet

 

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