Pourquoi l'écologie perd toujours

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Il nous arrive d’entendre cette formule : nos politiques ne sont pas à la hauteur. C’est évident dans le cas de l’écologie, puisque rien ou si peu n’est fait par le gouvernement pour enrayer la machine infernale. Mais sa responsabilité, tout comme celle des multinationales et du fameux 1 %, n’est (presque) plus à prouver.

Clément Sénéchal s’attelle ici à comprendre les autres causes, plus discrètes, qui conduisent l’écologie politique à l’échec : celles qui s’enracinent dans son propre camp. Structurellement, l’écologie, fruit de l’environnementalisme, s’est constituée comme une cause des élites. Dès les années 1970, ses militants, les ONG et certains politiques ont fait d’elle un objet de lutte pour privilégiés, morcelable, négociable et, surtout, profitable. Et, ce faisant, ils et elles ont réduit la lutte à une mise en scène, une morale abstraite, éloignée des citoyens et des citoyennes.

Ces acteurs de l’écologie B.C.B.G., s’ils ne cessent de marteler les constats scientifiques, se montrent nettement moins diserts sur leur propre échec. Pour construire les victoires de demain, il est pourtant nécessaire de regarder les impasses de cette « écologie du spectacle » bien en face. Un essai fort, qui pose enfin des mots sur une évidence politique.

Diplômé de sociologie et de philosophie politiques, expert des enjeux climatiques, Clément Sénéchal a été porte-parole dans une grande ONG environnementale pendant plusieurs années.

 

 

Voici le contenu du livre:

Introduction

PARTIE 1 : L'environnementalisme moderne : naissance d'un spectacle

Chapitre 1 – Mythologie d’un échec
Chapitre 2 – Baleines grandeur nature
Chapitre 3 – L’arche des bobos
 

PARTIE 2 : L’environnementalisme contemporain, ou l’impuissance organisée
 

Chapitre 4 – L’écologie contre elle-même
Chapitre 5 – Les écocitoyens face aux insurgés
Chapitre 6 – Le monde d’après pour plus tard
Chapitre 7 – Dilettantisme électoral
 

PARTIE 3 : La mort de l’environnementalisme
 

Chapitre 8 – La stratégie perdante de la transition
Chapitre 9 – Les nouveaux victorieux

Conclusion 

Pour regarder et écouter Clément Sénéchal:

Clément Sénéchal

Bienveillance paysanne

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Francis Macary

Le CCFD Terre Solidaire du Lot-et-Garonne nous invite à assister à la projection du film "Bienveillance paysanne" au cinéma l'Odyssée de Casteljaloux le Jeudi 14 novembre 2024 à 20h30. 

 

Ce film est un bel hommage au métier de paysanne et de paysan. L’intention de ce documentaire est de promouvoir une agriculture plus respectueuse de l’environnement, des bêtes et des humains. Circuits courts, agroforesterie, passage en bio, agriculture durable, sont les thématiques abordées. Le message est positif et laisse entendre qu’il est possible de produire différemment.

 

En fin de projection des bénévoles du CCFD Terre Solidaire et de l'ONG AVSF nous inviteront à échanger nos impressions sur ce film et sur les thèmes abordés dans ce documentaire.

 

Francis Macary sera présent parmi  nous. Il est Ingénieur agronome. Il est également correspondant régional Nouvelle-Aquitaine pour l’ONG AVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières,) laquelle œuvre depuis un demi-siècle dans 22 pays en Asie, Afrique, Amérique latine et centrale, pour le soutien de l’agriculture paysanne et le respect du droit des paysannes-paysans sur leurs terres.

 

Il répondra à nos questions.

 

Nous terminerons notre rencontre par des soupes partagées.

Prendre la clef des champs

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" Nous prîmes la clef des champs, et, sans guide ni renseignement quelconque (c'est là la bonne façon), nous nous mîmes à marcher, décidés à aller n'importe où, pourvu que ce fût loin, et à rentrer n'importe quand, pourvu que ce fût tard. "

Pendant trois mois, du 1er mai au 6 août 1847, deux hommes de lettres s'en vont courir la Bretagne " poitrine nue et la chemise bouffant à l'air, la cravate autour des reins, le sac au dos, blancs de poussière, halés par le soleil, souliers ferrés aux pieds, gourdin en main, fumée aux lèvres et fantaisie en tête ". 

Sur la route, Gustave Flaubert et Maxime Du Camp prennent des notes qui devaient nourrir un récit qu'ils comptent rédiger ensemble. A leur retour, ils se partagent le travail : Flaubert écrit les chapitres impairs, Du Camp les chapitres pairs. L'ouvrage ne sera connu du public qu'après la mort des écrivains.

 

Le lac de La Lagüe

Rédigé par yalla castel - - 3 commentaires

Photo Marie Christine Queyeur, Lot-et-Garonne.

« C'était dans les temps anciens où les vertes collines gasconnes voisinaient avec l'immense étendue des landes désertiques. A l'orée des sables et des marécages, au pied des coteaux de Xaintrailles vivaient à Tirelauze, de riches propriétaires, Ronald et sa femme Babet, au milieu de vignes généreuses et de beaux champs de blé. Un soir de septembre, valets et servantes accroupis au pied des sarments, achevaient la vendange. Un homme apparut au bout du chemin, vêtu d'un lourd manteau, appuyé sur un bâton noueux et, s'approchant de Ronald, lui demanda une grappe de raisin pour apaiser sa soif. 

Celui-ci le chassa rudement. Le voyageur vit alors avec horreur que le visage des vendangeurs étaient recouverts d'une muselière ! Il reprit son chemin, prévenant de son prochain passage. Il revient en effet le soir de Noël ! Toutes les cloches des paroisses voisines, de Pompiey, de Fargues, de Xaintrailles, appellent les fidèles à la veillée rituelle. Valets et servantes de Tirelauze, emmitouflés dans leurs pauvres haillons s'apprêtent à la fête quand apparaît, dans la nuit, une ombre troublante. C'est le voyageur qui, à l'automne, a annoncé son retour. "Donnez-moi s'il vous plaît un verre de vin, dit-il à Ronald et Babet, ma route a été longue et j'ai très soif" Ronald s'écrit "Passe ton chemin..." Babet lève son bâton et les chiens aboient férocement. Le pèlerin alors recule, reprend sa route, lève les bras vers le ciel brillant d'étoiles. Du sol qui s'effondre dans un grand bruit jaillit une eau bouillonnante, engloutissant Tirelauze, ses prés et ses champs, ses vignes et ses bêtes. A la place de la terre maudite s'étend depuis lors un lac paisible et mystérieux : la Laguë. On dit qu'en son milieu "un gouffre bout et mêle les larmes de Ronald et Babet repentants". On dit aussi que la nuit de Noël, le chant d'un coq se fait entendre du fond du lac quand les cloches carillonnent alentour. »

Anecdote : George Sand lors de son arrivée à La Maisonneuve, en 1825, qu’on connaît davantage sous le nom du lieu-dit Guillery, a écrit dans Histoire de ma vie : c’est un « désert affreux, une lande désolée, couverte d’arbres-liège, le plus beau revenu de France, mais l’arbre le plus triste et le plus sombre... » Quelques années après, elle révisera son jugement : « ici, toutes les journées se ressemblent, je me lève tard, je déjeûne, je passe une heure ou deux au piano, je rentre dans ma chambre, je lis ou je dessine jusqu’au dîner ».

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