Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son cœur;
Sans remord, sans regret, sans regarder l’heure;
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour;
Car, où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir.
Poème a été écrit par Ghyslaine Delisle, une québécoise née en janvier 1932.
Happy new year aux familles anglaises qui vivent à et autour de Casteljaloux.
Certains ont le désert à leur porte. Chez nous c’est la Lande. La vraie lande, sableuse et quasiment dénuée de toute vie humaine.
A perte de vue, du sable et de la forêt. De ce sable noir qui vient vous colorer les pieds et les jambes dès que vous le foulez. Ce sable noir qui n’accepte que le maïs, les asperges et les arbres.
Et puis, cette forêt d’acacias, de chênes, de fougères, de bruyère mais surtout de pins. Elle sent bon, c’est elle la vie dans ce pays. Elle abrite quelques gros gibiers bien sûr mais peut-être autant de secrets.
Les secrets de ces vieux résiniers et bergers qui peuplaient autrefois la Lande mais aussi secrets de tous ceux qui s’y sont cachés pour éviter le pire pendant les maudites guerres.
Cette lande, je n’y vis pas sinon je serais encore plus sauvage qu’aujourd’hui, mais je l’aime. Un peu de sa sève coule dans mes veines. Je suis toujours heureuse de venir la respirer.
Ecoutez, sentez, regardez et vous verrez que malgré ses airs inhospitaliers, elle sait se montrer agréable….
Guimaï
Impossible de voir cette « fête » comme un évènement joyeux. Pas de bonbon ni de citrouille grimaçante.
Je scrute la route humide pendant que mes pensées grésillent aussi fort que la radio. Les mains sur le volant, je pense à vous, mes Absents.
Mes Absents dont la présence me réchauffe un peu chaque jour.
Vous êtes dans ces petites gouttes de pluie glissant sur le pare-brise. Vous êtes sans doute ces feuilles jaunissantes qui s’envolent sur des chemins terreux.
Vous êtes ces arbres aux branches alambiquées et fines, laissant les rayons du soleil vous traverser.
Mes Absents, au regard bienveillant d’une nature automnale.
Inès Bourgeois