Décès du docteur Patrick Mialhe.

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Suite au décès brutal et inattendu du docteur Patrick Mialhe, à l'âge de 60 ans, Marie-Christine Queyreur lui a rendu l'hommage écrit suivant:

 

 

Patrick, c'est l'amour,

Patrick c'est l'humour,

la recherche

pour les patients,

pour la science,

la créativité,

la tendresse,

l'enthousiasme ,

l'indignation en acte devant toute injustice,

l'art et surtout

une générosité incomparable.

 

L'amour de la vie,

un mot, un geste l'amusait

qu'il pouvait dessiner avec talent

 

et c'est la rencontre émerveillée de Claudine

et l'immense joie d'être père :

Il devient père de Jean.

 

 

Patrick, c'est l'acharnement

à sauver des vies

à soulager des souffrances

par le don de son temps,

de son argent,

au mépris de sa propre vie.

 

Patrick, c'est la gentillesse,

la compréhension,

la pitié,

la tendresse

pour tous et toutes.

 

Patrick a la foi

et quand il ne pouvait plus rien faire pour les malades

il les confiait dans son cœur aux hôpitaux du ciel.

 

Homme si doué,

artiste et savant,

médecin émérite.

 

Bienheureux soyez vous,

Patrick

au milieu de ceux que vous aimez

et qui vous ont précédé, vos parents chéris,

au milieu de tous ceux et celles à qui vous ressemblez tant :

l'immense cortège de tous les saints.

 

31 mai 2017, Marie-Christine Qeuyreur.

Douce France, cher pays de leur adolescence.

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires

Je pourrais raconter l’ado qui se fait voler son téléphone portable par des ados roms de son quartier que sa mère aide au sein d’une association de bénévoles. Je pourrais raconter le jeune père d’un enfant franco marocain qui m’accuse de racisme parce que j’ai tenu tête à son fils et puis à lui ensuite. Mais je préfère raconter le jeune homme de dix sept ans quittant l’Indochine pour venir étudier en France grâce à une bourse d’état. C’était avant la guerre d’Indochine. Il n’est jamais revenu vivre dans son pays. Il est devenu médecin, psychothérapeute, acupuncteur, karatéka, président d’un club d’arts martiaux. Il est une des personnes qui ont participé à la création d’une très belle station thermale moderne en zone rurale. Il est propriétaire d’une très belle maison. Les pièces sont remplies de tableaux de peinture contemporaine accrochés au mur et de très belles photos faites par des professionnels. Il dit qu’il a été gaulliste toute sa vie. C’est aujourd’hui un homme âgé qui a fait campagne pour Alain Juppé. Il dit qu’il est taoïste. Que son idéal de vie c’est de finir seul détaché de tout. Il a beaucoup aimé les femmes et notre douce France cher pays de son adolescence et de sa vie de jeune homme. Il a fait sa vie « chez nous » . Il a contribué à la richesse et à la prospérité de notre pays en y travaillant beaucoup.

Je pourrais raconter la file de voitures qui a brûlé un soir de 14 juillet pas loin de la maison de mes parents. Mais je préfère raconter Bernard tout jeune prêtre en « poste » dans un pays d’Afrique francophone en 1981. A plusieurs reprises il va prendre en charge des nouveaux nés qui n’ont plus de mère et de père et les confier à des familles d’accueil catholiques de leur pays d’origine. Il va trouver dans son carnet d’adresses des personnes en France pour financer les frais d’éducation de ses enfants sur place. L’un d’entre eux va se révéler être une excellente élève. A l’adolescence elle vient à ses frais en France faire ses études. Elle rate de peu le concours d’infirmières mais réussit celui d’aide soignante. Elle paye ses études, son loyer, sa nourriture en travaillant dans des pizzerias, en faisant des ménages chez des Africaines de France, et du baby sitting. Elle cherche actuellement du travail d’aide-soignante. Elle a pour projet de mettre de l’argent de côté pour retenter le concours d’infirmières et financer ses études par elle-même. Elle trouve notre pays magnifique même si elle y a souvent pleuré depuis qu’elle y est. Elle ne veut pas revenir en Afrique. Elle se fait souvent traiter de « Bounty » ce gâteau noir en dehors et blanc en dedans. Ce week-end dernier elle découvrait la Touraine en vélo. Elle est plus française que moi. Elle a une très bonne opinion de notre pays. Et pour rien au monde elle ne voudrait vivre ailleurs. Elle aime la France et notre « way of life ».

Colibri Cx.


 

Revue de blog du mois de Mai 2017.

Rédigé par yalla castel - - 8 commentaires

Nous avons retenu ce mois-ci un article publié par Syvie Blanchet à la fin du mois d'avril sur son blog "Venir d'ailleurs, grandir ici". Il a pour titre "Sans papiers mais tranquille."

En voici des extraits:

"Madame F et son mari sont tous deux handicapés, l’un au plan moteur, handicap de naissance, l’autre au plan sensoriel, handicap acquis. Ils vivent en France depuis plusieurs années. A leur arrivée, ils ont déposé une demande d’asile, qui a été rejetée. Ils se sont en conséquence retrouvés sans papiers. Sans papiers donc sans ressources aucune. Et sans certitude quant à la possibilité de faire évoluer leur situation. (...) L’histoire de madame F, que je ne connais donc que par bribes, est à la fois très singulière et très générale.Très singulière parce qu’étant née handicapée, madame F a toujours été en butte à des moqueries et à des tracasseries. Très singulière aussi parce que n’ayant pas eu d’enfant d’un premier mari, elle a été tenue pour stérile et mise au ban par sa belle-famille . Elle aura par la suite, avec son second mari, deux magnifiques enfants mais qu’importe ! Très générale cependant aussi parce que les tracasseries liées à sa personne se sont entremêlées avec d’autres. Durant la guerre, son père aurait collaboré avec une ethnie ennemie : lui-même et sa descendance ne pouvaient, à ce titre, qu’être proscrits. A-t-il réellement collaboré ? Je n’en sais évidemment rien. Je sais seulement que dans les cas de guerres civiles, il en faut peu pour subir de telles accusations : je me souviens bien d’un monsieur, également ressortissant de l’ex-Yougoslavie, qui avait dû fuir après avoir été mis au ban. Son crime, expliquait-il, était d’avoir été garagiste. Et d’avoir, à ce titre, réparé des voitures appartenant à des personnes de toutes les communautés présentes dans la ville où il habitait ! (...) Aujourd’hui, même sans papiers, même sans ressources, monsieur et madame F s’estiment « tranquilles ». Tranquilles parce que leur attitude et leur force de caractère forcent le respect de ceux qui croisent leur route, de sorte qu’ils sont tant soit peu soutenus et de sorte qu’ils sont convenablement traités partout où ils passent. Monsieur et madame F ont, en France, loin des leurs, loin de tout ce qui faisait leur vie, enfin trouvé respect et sécurité. C’est, manifestement, la seule chose qui à leurs yeux compte : ils ne cherchaient pas, ils n’espéraient pas un quelconque Eldorado : ils cherchaient juste un endroit où vivre sans avoir quotidiennement peur . Aujourd’hui, ils sont sans papiers. Mais ils n’en sont pas moins « tranquilles »."

De l'âme.

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

« De l’âme » est le titre d’un petit livre écrit par François Cheng, membre de l’académie française. Il se présente comme un échange de lettres entre l’auteur et une amie qui lui écrit  « Sur le tard, je me découvre une âme ». Ce procédé littéraire permet à François Cheng de nous faire part de ses réflexions sur notre époque « sans âme » et nous invite à réfléchir avec lui à cette notion de l’âme humaine.

 

Invité par l’association « Octavie » (1) Monseigneur Hubert Herbreteau est venu faire une conférence sur le livre de François Cheng dans les locaux de la paroisse de Casteljaloux le mercredi 26 avril 2017 à 20h30 devant trente personnes. Il nous a lu plusieurs passages du livre et a établi des passerelles avec d’autres auteurs qui a travers les siècles ont réfléchi à cette notion de l’âme humaine. A savoir Hildegarde de Bingen (2), Ignace de Loyola et Simone Weil (3).

 

Un débat enrichissant s’est installé rapidement en fin de conférence entre les personnes présentes. Plusieurs personnes faisant par de leurs remarques, de leurs expériences, de leurs lectures.

 

J’ai noté pour ma part quelques phrases prononcées ce soir là. Les voici :

 

« Les yeux de l’homme sont les fenêtres de son âme ».

 

« Nous sommes le témoin intérieur de nous-mêmes ».

 

« L’arbre est enraciné dans le ciel ».

 

L’homme aussi ?

 

jfs

 

 

(1) Octavie est une association Lot-et-Garonnaise qui a pour buts d’informer le grand public sur la nécessité et les moyens d’acquérir une bonne hygiène de vie, d’informer le grand public sur les bienfaits pour la santé d’une alimentation adaptée, de constituer des groupes de bénévoles pour une entraide auprès des personnes isolées en difficulté de santé, de créer un fond de solidarité pour aider les malades sans ressources, d’ organiser des conférences et des réunions d’information.

 

(2) Hildegarde de Bingen ( 1098/1179) est une sainte de l'Église catholique. Le 28 mai 2012, Benoît XVI a annoncé la proclamation d'Hildegarde de Bingen comme docteur de l’Église. Cette reconnaissance est la plus haute de l’Église catholique affirmant par là même l'exemplarité de la vie mais aussi des écrits d'Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques.

 

(3) Simone Adolphine Weil est une philosophe humaniste militante politique française (1909/1943) Bien qu'elle n'ait jamais adhéré explicitement par le baptême au catholicisme malgré une profonde vie spirituelle elle est reconnue et se considérait comme une mystique chrétienne.

 

Fil RSS des articles de cette catégorie