Lu dans le courrier des lecteurs du journal "La Vie" l'extrait suivant:
"Celui qui aime pleure l'ami qui décède. Celui qui aime pleure la relation qui se brise, le silence et l'absence, les incompréhensions et les non-dits. Celui qui aime sait la tristesse de la maladie, du handicap et du grand âge. Celui qui aime sait aussi le silence d'un amour impossible. C'est parce que nous aimons que nous connaissons la tristesse en notre coeur."
Geneviève M dans "La Vie" n° 3886 du 20 février 2020 en page 97.
Pour ceux qui connaissaient bien Papa, ce n’était pas un grand bavard mais si vous le lanciez sur un sujet qui l’intéressait, vous auriez vite compris combien il pouvait en parler et partager ses passions avec les autres.
Il était comme cela, de nature réservée, discrète mais aussi généreux sur le partage de ce qui le passionnait.
Sa passion, c’était de voler et elle a commencé tout petit déjà, quand il a voulu sauter en parachute depuis le toit de la maison de papi et mamie. Sauf que son parachute c’était un parapluie. Mais heureusement, on l’en a dissuadé avant d’essayer.
Oui, voler, c’était sa passion, le pic d’adrénaline de s’élever vers les nuages... une dernière fois.
Si il y a bien une chose que j’aurai appris de cet accident, c’est à quel point la vie est courte. Tout peut s’arrêter en un instant. Chaque jour, il faut profiter de la vie comme si c’était le dernier. Parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Et ne jamais rien regretter.
On remet souvent à plus tard, nos projets, à plus tard, les discussions avec nos amis, notre famille, à plus tard, nos envies... jusqu’à qu’il soit trop tard...
Alors bien sûr, on ne peut pas vivre continuellement avec la peur de l’accident, du dernier battement de cœur mais plutôt que de compter les jours, faire en sorte que chaque jour compte.
Profitez de la vie tant qu’il y en a et partagez-la avec les êtres qui vous sont proches car comme disait Albert Schweitzer « Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage »
Benoit Labadie
Le mois dernier, George Autefage, président de la Fédération française de Judo et disciplines associées du Lot-et-Garonne est décédé d'une leucémie. Voici un de ses derniers écrits:
Le système capitaliste s'impatiente car il a peur d'une chose. Que nous nous habituions à cette situation pas si négative que cela sur beaucoup d'aspects.
Car en vérité, la leçon qu'il y a à tirer de ce confinement est celle du retour aux vraies valeurs. Des choses simples comme se rendre compte qu'on a finalement besoin de très peu pour vivre.
Qu'on n'est pas obligé de consommer à outrance, donc on fait des économies.
Développer la solidarité; prendre du temps pour soi; se faire plaisir; se recentrer; se projeter; analyser; imaginer sa vie différemment; prendre le temps de discuter avec ses proches, observer la nature, faire du sport... Bref, revenir à des choses essentielles.
Évidemment, l'économie ne l'entend pas de cette oreille! D'où ces questions : Qui tient l'économie? Qui la produit? Et surtout qui en profite réellement?
En vérité, notre vrai capital est le temps...
En profitez-vous ou laissez-vous d'autres en profiter pour vous?
Leur plus grande ARNAQUE est ce fameux adage : Le temps c'est de l'argent!
Mais essentiellement pour ceux qui en ont d'autres qui se tuent à la tâche pour eux.
Récupérer son temps est une façon de récupérer une part de Liberté, ce que le système de consommation ne permet pas.
Il me semble que la prise de conscience globale qui se fait à travers la planète portera des fruits.
Mais nous savons aussi qu'une grande majorité retombera dans les anciennes habitudes car il y a une éducation de fond à mettre en place et comme je le dis souvent, cela passera par les enfants qui feront le monde de demain.
Commençons donc à réfléchir à ce que nous devons mettre en place en parallèle au système qui prépare déjà son retour tonitruant.
Que l'on s'y trompe pas...
Résistez!!!
Georges Autefage
Avril 2020