Qu'est-ce que tu veux pour Noël?

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Lu ces jours-ci le texte suivant qui circule sur Facebook:

 

Chaque année, mes enfants me posent la même question. Cette année, j'ai décidé de leur donner ma vraie réponse :


-Qu'est-ce que tu veux pour Noël ?

-Je te veux.
 

Je veux que tu continues de venir à la maison, je veux que tu me poses des questions, me demande conseil; demande mon avis, demande mon aide. Je veux que tu discutes de tes problèmes, discute de la vie, peu importe. Que tu me parles de tes projets; de tes rêves, de tes buts. Que tu me parles de ton travail, de tes soucis, de ta femme , de ton mari , de tes enfants . Je veux que tu continues à partager ta vie avec moi. Viens te moquer de moi, ou rire de moi, je m'en fiche. T'entendre rire, c'est de la musique pour moi.


J'ai passé une partie de ma vie à t'élever du mieux que je le pouvais avec ce que j'avais. Et je ne me vante pas, mais j'ai fait du bon boulot.


Maintenant, donne-moi le temps de m'asseoir et d'admirer mon travail, je suis plutôt fière de ça.


Je veux que tu aies une belle vie; pour toi et ta famille, et même qu'elle soit plus belle encore que la mienne.


Moi, j'ai les choses dont j'ai besoin.

Je veux te voir heureux et en bonne santé.

Quand tu me demandes ce que je veux pour Noël, je dis "rien" : je te veux.

 

Les premiers jours de novembre

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Chronique de Geneviève Jurgensen*

 

Ceux d'entre nous qui ont reçu une vraie éducation catholique, ou qui se la sont donnée, se repèrent facilement dans les deux premiers jours de novembre. Ils savent à qui l'un puis l'autre sont dédiés, ils en connaissent la vocation spécifique. Pour les autres, ces deux jours sont plutôt un, le premier, marqué par des réunions familiales - pas toujours facilitées par les vacances scolaires qui éloignent les enfants -, et les sorties au cimetière.

Les cimetières ne sont jamais si beaux que ces jours-là. Dans le courant de l'année, quand une tombe resplendit, croule sous les couronnes, les coussins, les gerbes, elle signale la venue d'un nouveau, d'une nouvelle. Aux fleurs choisies, aux banderoles qui ondulent encore sur le papier transparent, il n'est pas difficile de deviner qui est venu se joindre aux éternels. Un homme ou une femme, trop jeune ou pas bien jeune, laissant ou pas des conjoints, des parents, des enfants, des petits-enfants, des collègues, des camarades d'association, de sport, parfois de guerre ...

Mais le 1er novembre, jour férié qui facilite les rendez-vous autour des tombes familiales, c'est le cimetière entier qui resplendit, et dans l'éblouissement des chrysanthèmes, tous les morts appartiennent à la même vaste demeure, aux mêmes unités de mesure. Morts d'hier ou morts de jadis, ils sont là où toute vie nous conduit.

Leur compagnie nous fait du bien, elle nous élève. Le temps de ce rendez-vous largement partagé, plus rien du tintamarre terrestre ne nous casse les oreilles. Les voix s'ajustent au silence des lieux, même si, ce jour-là, il y a foule dans les allées. Le bruit des pas sur le gravier, de l'eau dans les arrosoirs, des enfants qui trottinent et de la terre cuite des pots déposés contre la pierre n'est pas du bruit, du moins pas davantage que le froissement des feuilles quand le vent se lève ou la chanson d'une mère qui berce son enfant.

Les morts ce jour-là guident nos pas et nos pensées. Ce sont eux qui s'occupent de nous, en fait. À l'approche des deux premiers jours de novembre, parfois je me dis « vivement qu'on y soit ». Je sais que je peux au cimetière compter sur le tendre et exigeant voisinage des défunts pour renvoyer à une sorte d'insignifiance tout ce qui m'occupe les autres jours, même ce qui donne son sens à ma vie. Près des tombes, le monde peut attendre. L'administration, les courses, le ménage, le courrier, les billets de train, bien sûr. Et la lecture du journal, la lecture tout court, l'écriture, les amis, la famille, même les enfants. Le Jour des morts, ou disons le jour du cimetière, plus rien ne presse. Ça ne veut pas dire que plus rien ne compte, ou alors la vie n'aurait plus de sens ! Ça veut dire qu'on se souvient, ce jour-là, qu'on sait, ce jour-là, que notre vie est éternelle. Que l'amour est éternel. Que ceux qui avec douceur nous appellent devant cette tombe dans laquelle nous les avons déposés, ne nous quitteront plus.

C'est plus facile à dire, plus facile à vivre, quand nombreux sont ces premiers jours de novembre qui nous ont déjà amenés auprès d'eux. Même si la surprise reste vive, après dix ans, vingt ans, un demi-siècle. Nous regardons les noms, les dates. Parfois, il y a si peu d'années - de mois ! de jours, même ! - entre celle de la naissance et celle du départ que les chiffres nous serrent le cœur. Comment est-ce possible, comment avons-nous continué de vivre après nous être pour la première fois éloignés de ce cimetière auquel nous avions, abrutis de douleur, confié ceux qui étaient nés pour nous enterrer, nous ?

Mais, quand c'était il y a longtemps, nous cohabitons avec ces mystères, nous acceptons qu'ils soient trop grands pour nous. Quand c'était hier, en revanche, quand la pierre est fraîchement gravée, quand quelque chose en nous demande ce qu'on fait là, soi-disant près de celui qui était près de nous partout ailleurs, tout le temps ... Le jour, le moment qu'en ces premières heures de novembre nous voulons et pouvons organiser autour d'une visite au cimetière est pourtant un moment précieux. C'est une fête de famille élargie aux absents, qui en sont la puissance invitante et qui savent pouvoir compter sur nous. Au cimetière, nous sommes avec eux, nous savons qu'ils nous aiment et, si seulement on pouvait, on les embrasserait.

 

* Chroniqueuse à La Croix, G. Jurgensen a perdu deux fillettes, fauchées par un chauffard


 


 

Parce que nous aimons

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Lu dans le courrier des lecteurs du journal "La Vie" l'extrait suivant:

 

"Celui qui aime pleure l'ami qui décède. Celui qui aime pleure la relation qui se brise, le silence et l'absence, les incompréhensions et les non-dits. Celui qui aime sait la tristesse de la maladie, du handicap et du grand âge. Celui qui aime sait aussi le silence d'un amour impossible. C'est parce que nous aimons que nous connaissons la tristesse en notre coeur."

Geneviève M dans "La Vie"  n° 3886 du 20 février 2020 en page 97.

Ce n'était pas un grand bavard

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Pour ceux qui connaissaient bien Papa, ce n’était pas un grand bavard mais si vous le lanciez sur un sujet qui l’intéressait, vous auriez vite compris combien il pouvait en parler et partager ses passions avec les autres.

Il était comme cela, de nature réservée, discrète mais aussi généreux sur le partage de ce qui le passionnait.


Sa passion, c’était de voler et elle a commencé tout petit déjà, quand il a voulu sauter en parachute depuis le toit de la maison de papi et mamie. Sauf que son parachute c’était un parapluie. Mais heureusement, on l’en a dissuadé avant d’essayer.


Oui, voler, c’était sa passion, le pic d’adrénaline de s’élever vers les nuages... une dernière fois.

Si il y a bien une chose que j’aurai appris de cet accident, c’est à quel point la vie est courte. Tout peut s’arrêter en un instant. Chaque jour, il faut profiter de la vie comme si c’était le dernier. Parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Et ne jamais rien regretter.

On remet souvent à plus tard, nos projets, à plus tard, les discussions avec nos amis, notre famille, à plus tard, nos envies... jusqu’à qu’il soit trop tard...

Alors bien sûr, on ne peut pas vivre continuellement avec la peur de l’accident, du dernier battement de cœur mais plutôt que de compter les jours, faire en sorte que chaque jour compte.

Profitez de la vie tant qu’il y en a et partagez-la avec les êtres qui vous sont proches car comme disait Albert Schweitzer « Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage »

Benoit Labadie

Retour aux vraies valeurs

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Le mois dernier, George Autefage, président de la Fédération française de Judo et disciplines associées du Lot-et-Garonne est décédé d'une leucémie. Voici un de ses derniers écrits:

 

Le système capitaliste s'impatiente car il a peur d'une chose. Que nous nous habituions à cette situation pas si négative que cela sur beaucoup d'aspects.

 

Car en vérité, la leçon qu'il y a à tirer de ce confinement est celle du retour aux vraies valeurs. Des choses simples comme se rendre compte qu'on a finalement besoin de très peu pour vivre.

 

Qu'on n'est pas obligé de consommer à outrance, donc on fait des économies.

 

Développer la solidarité; prendre du temps pour soi; se faire plaisir; se recentrer; se projeter; analyser; imaginer sa vie différemment; prendre le temps de discuter avec ses proches, observer la nature, faire du sport... Bref, revenir à des choses essentielles.

 

Évidemment, l'économie ne l'entend pas de cette oreille! D'où ces questions : Qui tient l'économie? Qui la produit? Et surtout qui en profite réellement?

 

En vérité, notre vrai capital est le temps...

 

En profitez-vous ou laissez-vous d'autres en profiter pour vous?

 

Leur plus grande ARNAQUE est ce fameux adage : Le temps c'est de l'argent!

 

Mais essentiellement pour ceux qui en ont d'autres qui se tuent à la tâche pour eux.

 

Récupérer son temps est une façon de récupérer une part de Liberté, ce que le système de consommation ne permet pas.

 

Il me semble que la prise de conscience globale qui se fait à travers la planète portera des fruits.

 

Mais nous savons aussi qu'une grande majorité retombera dans les anciennes habitudes car il y a une éducation de fond à mettre en place et comme je le dis souvent, cela passera par les enfants qui feront le monde de demain.

 

Commençons donc à réfléchir à ce que nous devons mettre en place en parallèle au système qui prépare déjà son retour tonitruant.

 

Que l'on s'y trompe pas...

 

Résistez!!!

 

Georges Autefage

 

Avril 2020

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