La ronde des mois
Janvier prend la neige pour châle ;
Février fait glisser nos pas ;
Mars de ses doigts de soleil pâle,
Jette des grêlons aux lilas.
Avril s’accroche aux branches vertes ;
Mai travaille aux chapeaux fleuris ;
Juin fait pencher la rose ouverte
prés du beau foin qui craque et rit.
Juillet met les oeufs dans leurs coques
Août sur les épis mûrs s’endort ;
Septembre aux grands soirs équivoques,
Glisse partout ses feuilles d’or.
Octobre a toutes les colères,
Novembre a toutes les chansons
Des ruisseaux débordant d’eau claire,
Et Décembre a tous les frissons.
Rosemonde Gérard
Extrait du blog d'Ismène Fleury dont le titre est une invitation au voyage: "Le vent dans les steppes".
Son blog est riche de présentations de livres et de BD. Chaque blogon se termine par une note musicale qui contribue aussi aux charmes de son blog.
http://leventdanslessteppes.blogspot.fr/2017/01/2017-annee-durable.html
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son cœur;
Sans remord, sans regret, sans regarder l’heure;
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour;
Car, où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir.
Poème a été écrit par Ghyslaine Delisle, une québécoise née en janvier 1932.
El invierno
de lunas anchas y pequeños días
está sobre nosotros. Hace tiempo
yo era niño y nevaba mucho,
mucho. Lo recuerdo
viendo a la tierra negra que reposa,
apenas por el hielo
de un charco iluminada.
Es increíble: pero todo esto
que hoy es tierra dormida bajo el frío,
será mañana, bajo el viento,
trigo.
Y rojas
amapolas. Y sarmientos...
Sin esperanza:
la tierra de Castilla está esperando
- crecen los ríos -
con convencimiento.
L'hiver
aux lunes larges et aux petits jours
est sur nous. Il y a longtemps
moi j'étais un enfant et il neigeait
Beaucoup beaucoup ,Je me le rappelle
en voyant la terre noire qui repose
à peine éclairée par le gel
d'une flaque.
C'est incroyable : mais tout ceci
qui aujourd'hui est terre endormie
sous le froid sera demain sous le vent
du blé.
Et de rouges
coquelicots. Et des sarments
Sans espérance
la terre de Castille est en attente
-les fleuves grandissent-
avec conviction.
Pour en savoir plus sur l'auteur:
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%81ngel_Gonz%C3%A1lez
Poème porté à notre connaissance par Marie-Christine Queyreur, longtemps professeur d'Espagnol au Collège Jean Rostand de Casteljaloux.
Aujourd'hui ... est le premier jour de l'hiver 2016/2017. L'Avance et la Garonne sont très très très basses. Il n'a pas vraiment plu cet automne.
Nuits d’hiver
Comme la nuit tombe vite !
Le jour, en cette saison,
Comme un voleur prend la fuite,
S’évade sous l’horizon.[...]
C’est un chagrin quand, moroses,
Les rayons dans les vallons
S’éclipsent, et quand les roses
Disent : Nous nous en allons !
"Les quatre vents de l’esprit "de Victor Hugo (1802-1885)
L'amour ne se conjugue pas avec des mitaines
ni du bout des lèvres
ni du bout du cœur.
Il doit se conjuguer à tous les temps
à toutes les personnes
au singulier et au pluriel
à la fois.
Il doit être et avoir
paraître et semble
exister
exister pour exister.
L'amour ne se conjugue pas un peu
mais beaucoup, à la folie
de toute les couleurs
magnifiquement.
L'amour doit être de toutes les classes
sans distinction d'âge,
ni de sexe,
ni de couleur de peau,
ni de chance de réussite.
L'amour ne se note pas,
il se dénote,
il se déroule,
il se déploie
comme mille pigeons envolés sur le toit de ma classe
au soleil,
il chante rit et bouge.
L'amour ne se décline pas
ne déclinera pas,
il transcende et transcendera
tous les modes et toutes les modes.
L'amour ne se classera pas
ne se lassera pas
ne lassera jamais.
L'amour ne passera jamais
Madame Queyreur
Ancienne professeur d’Espagnol du collège Jean-Rostand.