Résurrection

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Les linges gisent à terre 

Silence rompu

Les larmes de Marie de Magdala 

 Au dessus du tombeau
 
Répandues
 
Et les anges la regardent. 
 
Ils sont blancs 
 
Alors Marie a dit 
 
“ Rabbouni”
 
Tu es le grain de blé enfoui
 
Revenu de nos enfers
 
Et ta chair glorifiée 
 
Eveille
 
Afin que Tressaille 
 
Le cosmos endormi.
 
Ton corps élevé 
 
Illumine 
 
La Terre dessaisie de ses ténèbres.
 
Par ton Esprit
 
Est vivifiée 
 
La pousse divine semée 
 
En toute humanité. 
 
Brigitte Papleux
 
 

Un désir intense

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"La solitude est marquée par un désir intense de mettre un terme à cette expérience - ce qui ne peut se réaliser par un simple effort de volonté ou en sortant davantage, mais seulement en développant des relations intimes. C'est bien plus facile à dire qu'à faire, surtout pour les gens dont la solitude vient d'une perte, d'un exil ou de préjugés, et qui ont autant de raison de craindre ou de se méfier de la société des autres que de la rechercher. Plus une personne est seule, moins elle devient apte à naviguer dans les courants sociaux. La solitude s'épaissit autour d'elle, comme une croûte ou une fourrure, un rempart qui inhibe le contact, aussi désiré soit-il. La solitude croît, s'étend et se perpétue. Une fois installée, elle n'est en aucun cas facile à déloger." Olivia Laing, "The lonely City", cité dans le livre "Eleanor Oliphant va très bien" de Gail Honeyman.

Three billboards : ce coup d’éclat noir et décalé.

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Alice Gapail après avoir été stagiaire à CFM Radio poursuit sa formation professionnelle à Lille. Elle nous a fait parvenir le texte suivant:

Trois panneaux, ignorés, dressés là : au fin fond d’une ville oubliée dans la Missouri. Trois planches en bois qui se succèdent et que l’on ne remarque même plus. Mildred Hayes, elle, les a vues. Alors quand elle passe devant eux pour la énième fois, elle a la certitude que les choses pourraient changer. Enfin. Chacun d’eux portera un message, pour former une phrase. Telle une prière, une doléance : sa revendication.

 

« Violée pendant son agonie » ; « Toujours aucune arrestation » ; « Pourquoi, chef Willoughby?»

 

Spontanés, directs et précis : ces mots sont à l’image du film, des personnages. Ils seront l’allure et la prestance de Mildred dans sa lutte acharnée, solitaire et frénétique : retrouver l’assassin de sa fille.

 

Martin McDongath pense un scénario simple, certes attrayant mais quelque peu redondant. L’histoire d’un viol puis d’un meurtre, une mère revancharde, un flic apathique. Le synopsis semble donc en amont, classique, routinier. Pourtant, le film dégage une fraîcheur, une saveur, couleur particulière : là est tout le talent du réalisateur et des acteurs. Il parvient à faire du scénario pourtant banal, un tremplin élevant le film parmi les meilleurs. Le spectateur s’émancipe : il est libre d’imaginer la vie avant le meurtre ainsi que le moment fatidique à partir d’indices égarés durant le film. Seule la dernière partie du scénario dramatique classique est ici jouée. McDongath peaufine alors chaque détail, ne laisse rien au hasard, fait en sorte que tout s’enchaîne et se déchaîne. Une harmonie, sans fausses notes.

 

Le jeu des acteurs est également sans pareil. Frances McDormand et Mildred ne font qu’une. Elle parvient à s’approprier ce personnage et son sale caractère à la perfection. De la verve avec laquelle elle martèle chacune de ses répliques, aux expressions sincères sculptant son visage : tout y est. Son regard est évocateur : plus qu’avec des mots, il permet au spectateur de comprendre, de ressentir la poésie et l’atmosphère pesante se dégageant du jeu. La crainte, la compassion, la tristesse et même la détresse : c’est dans ses yeux ancrés qu’ils existent. Un lien est établi entre l’actrice, émettrice et le spectateur, receveur. Lien particulier, familier, qui nous permet d’admirer l’incarnation d’une femme solitaire et égoïste, forte et sensible.

 

La relation qu’entretiennent entre eux les personnages est particulière, singulière : un mélange de violence et de tendresse inouïe. Le geste et les mots sont vrais. Les cris et les soupirs sonnent juste. L’impétuosité entre dans le tempo, tel un enchaînement sans accrocs.

On apprécie les excès d’agressivité qui traduisent d’intenses émotions, une révolte permanente. Les personnages se déchaînent, s’insultent, se battent et se haïssent. Et l’instant d’après, s’entraident, se respectent et se comprennent. Des relations fortes et sincères, presque paradoxales. Quelque chose de beau et poignant à la fois : le spectateur est attendri.

 

Three billboards. Ce film au scénario banal pourtant si spécial. Ses plans, sa bande originale Walk away renee des Fourtops, ses paysages : parfaitement adaptés au jeu des acteurs.

 

Three billboards, c’est un bouquet de talents : il arrache des larmes et marque nos esprits.

Alice Gapail

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Revue de blog du mois de Mars.

Rédigé par yalla castel - - 11 commentaires
Depuis un an je lis régulièrement le blog des Pioggiolais. C'est donc un blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent. Voici la présentation qui en est faite sur la page d'accueil: "Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO."
Le blogon du 5 mars 2018 a particulièrement retenu mon attention. Il donne la parole à Edmond Simeoni sur la visite d'Emmanuel Macron en Corse. J'ai trouvé l'analyse intéressante et juste. Elle est à mon avis à lire avec attention et à partager. Sur le lien suivant:
Classé dans : blogs, Corse - Mots clés : aucun
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