De l'inégalité du bien-être
Rédigé par sadys - - 32 commentaires
Chers amis lecteurs,
J’ai une excellente nouvelle pour vous : il y a très peu de risques que vous mourriez dans un ascenseur ! Du moins, du fait de l’ascenseur. À vrai dire, je n’ai pas de données scientifiques sur la question, mais la plupart des immeubles ayant sans doute désormais honoré l’obligation légale de mettre tous ces moyens de transport domestique « aux normes », le risque létal y sera désormais réduit au minimum ! Notre société veille en effet avec une conscience scrupuleuse à notre sécurité.La « mise aux normes » de notre quotidien fait rage !
"Promenade autour d'Hoan Kiem" est un livre de Philippe Mary. Jean est le personnage fil conducteur de ce roman historique. Son père, Français de Normandie, perd dans un bombardement anglo-américain une partie importante de sa famille. Il se retrouve un peu perdu à la libération. Il erre un peu paumé dans un pays ravagé par 5 ans de guerre. Il finit par s'engager dans l'armée française. Il participe à la guerre d'Indochine. Et c'est dans ce pays qu'il rencontre une jeune femme. Ils se marient. Ils ont des enfants. La guerre d'Indochine terminée: retour en France. Jean y naît, y grandit, va à l'école. Très vite s'installe en lui un sentiment de différence avec les enfants de son âge. Il n'est pas tout à fait pareil. Il est très "eurasien". En dedans et au dehors, il y a en lui de la France et de l'Indochine. Le livre est donc une quête d'identité, un chemin de réconciliation avec les siens appartenant à deux mondes différents, deux cultures différentes. J'ai aimé dans ce livre les faits historiques rapportés par l'auteur, les descriptions des êtres humains emportés par les tourmentes de l'Histoire. Ce livre n'est pas un règlement de compte, il n'y a pas les bons et les méchants. Il y a des hommes et des femmes qui font face des deux côtés à des drames historiques. Ils choisissent la liberté de s'aimer malgré tout, de se sauver mutuellement. Jean sauve la vie d'une jeune femme qui plus tard sauve le jeune homme qui l'a sauvée. A eux deux, ils ne sombrent pas dans l'inhumanité des guerres. Ils sont emportés par la tourmente des événements qui leur échappent mais ils sauvent leurs âmes. Ils fabriquent de la vie, de l'espoir, de l'espérance. La vie l'emporte sur tout. Parce qu'ils ont choisi la liberté de s'aimer. Et ont su s'y tenir jusqu'à leur dernier souffle. Ce livre est bon pour le moral. Il nous invite à porter un autre regard sur le monde d'hier et d'aujourd'hui. A lire et faire lire sans modération.
Colibri Cx
Depuis toutes ces années, je crois que c'est la première fois que je ne peux pas monter en voiture pour venir voir et respirer l'océan du haut de la dune. La route est barrée, je ne pourrai donc pas avoir ce petit sourire une fois là haut en pensant au nombre de fois où j'ai vécu ces retrouvailles avec l'océan grâce à notre patriarche. Il me faudra donc attendre un peu pour savoir si l'océan est capricieux ou pas aujourd'hui.
Assise sur le sable, j'aperçois à ma gauche celle que j'ai toujours appelée la maison hantée. En face quelques surfeurs effleurent les vaguelettes de leur planche. Et oui, aujourd'hui, l'océan est plutôt calme. Des enfants, comme des millions d'autres avant eux, creusent dans le sable humide.
Mon regard se tourne vers la droite où tous les étés il y avait le Club Mickey. Combien de fois j'ai eu peur qu'on me propose d'y aller et que l'on m'y abandonne.
Moi ce que je préférais à cette époque là, c'était, au p'tit déj, tremper mon croissant dans un jus d'oranges pressées du matin même.
Mon regard se perd dans mes souvenirs tandis que mes yeux regardent vers l'horizon.
Le vent qui m'entoure me rappelle les fois où il me berçait sur la terrasse tandis que je lisais les Mickey magazines de mon père que j'allais chercher dans les cartons au grenier. Et combien de Fantomette j'ai pu lire sur cette chaise longue, perturbée parfois par la course d'un écureuil dans un pin ou par la chute d'une pigne.
Parfois je m'endormais ; ce qui me permettait de trouver le temps moins long avant de pouvoir partir à la pêche à l'anguille avec le bateau où je devenais capitaine, maître du lac !...
Cet après midi, comme ce matin, la plage est relativement déserte ; ce n'est pas encore le mois de juillet. Ce n'est pas aujourd'hui que je pourrai rire en voyant une vague finir sa course sur des serviettes étendues sur le sable.
Au fil des heures, la plage se remplit. Il y a ceux, frileux, qui restent habillés. Celles pudiques qui enfilent leur maillot de bain par dessus leur soutien gorge. Celles moins pudiques qui dorent au soleil en culotte et soutien gorge en dentelles. Ceux qui commencent à ressembler à des écrevisses. Et puis il y a toujours ces enfants qui creusent dans le sable, espérant rejoindre l'océan tandis que d'autres se prennent pour des architectes en construisant de magnifiques châteaux.
De plus ou moins loin, j'observe mes deux enfants qui naviguent entre jeux de sable et trempage de pieds dans l'eau fraîche.
Peu à peu, Maïlís se rapproche d'un petit garçon qui a une pelle et un seau. Mon pauvre Renaud, il est loin le temps où c'était les garçons dont il fallait se méfier car ils voulaient piquer sa pelle et son seau à ta Lolita !!... Parfois elle arrête sa tentative d'approche pour courir après le buggy des sauveteurs. Toujours ce besoin de courir.
Une sensation de liberté ?...
Quant à Guilhèm, grand bâtisseur des temps modernes, il me fait sourire lorsqu'il revient, après avoir parcouru la plage, avec une ficelle, un morceau de bois, des cailloux ou bien même des bouts de plastique. Va-t-il nous ramener une vertèbre de baleine comme son grand père ?...
En voyant Maïlis et Guilhèm courir dans les dunes puis les remonter plus lentement, je me revois avec un porte bébé rentrant de la plage. Une année une petite sœur à remonter, une autre année un petit frère à porter...
Bien sûr, pour me gorger de soleil, je pourrais aller sur n'importe quelle plage de la côte landaise ou basque mais pour savoir où l'on va il faut savoir d 'où l'on vient. Et bien moi, je viens aussi un peu d'ici entre dunes et pins...
Guimaï, 19-05-18
Crise d'extinction: agir avant que tout s'effondre.
Aux cours des quarante-cinq dernières années, les populations d'animaux sauvages ont fondu de moitié. Des dauphins d'Extrême-Orient jusqu'aux moineaux de nos rues, la vie animale et végétale se retire à grande vitesse de notre globe terrestre dans un profond silence. Accoutumés aux environnements façonnés par la technique, nous oublions trop souvent qu'à la base de toute notre économie, de toutes nos productions, se trouvent les écosystèmes. Moins connue que le dérèglement climatique, la crise d'extinction biologique pourrait elle aussi ébranler toutes les sociétés humaines.
Face à ce défi, une responsabilité particulière incombe aux chrétiens. L'encyclique Laudato Si du pape François rappelle que le souci des créatures vivantes non humaines s'enracine dans les plus anciens récits de l'Ecriture. Il n'est pas en contradiction ou en compétition avec la défense de la vie humaine mais en relation avec elle. L'homme et "les petits oiseaux" survivront ensemble ou pas du tout.
Ne craignons pas d'être radicalement écologique et écologiquement radicaux! Ce livre revient aux origines de l'écologie et à la naissance de cette science. Il n'est pas seulement un appel vigoureux à la conversion. Il est aussi tout entier un poème et une ode à la Création.
Johannes Herrmann travaille pour l'association LPO-Agir pour la biodiversité. Mahaut Herrmann est journaliste spécialisé dans l'écologie à l'hebdomadaire La Vie. Ils sont tous les deux membres de la revue Limite.