Terribles réalités.

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En fin de soirée, le jeudi 26 septembre 2017, la chaîne de télé ARTE a diffusé le film "Survivre à Guantanamo".

Murat Kurnaz, jeune homme d'origine turque vivant en Allemagne, cherche à donner un sens à sa vie en se tournant vers l'Islam. Peu après le 11 septembre 2001, il entreprend un pèlerinage au Pakistan pour y étudier le Coran. En chemin, il est arrêté et livré aux autorités américaines, puis emprisonné à Guantanamo, sans inculpation ni jugement. L'Amérique est alors sous le choc des attentats sur les tours jumelles de New-York. Pendant cinq ans d'interrogatoires, de tortures physiques et psychologiques, d'isolement et de simulacres de libération, il affirmera son innocence. Face à lui, un interrogateur, soumis à des obligations de résultat, tentera d'obtenir ses aveux mais il n'avouera jamais. Il finira par être libéré. Il est aujourd'hui marié et père de deux enfants.

 

 

Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Brigitte Papleux m'a adressé par mail le texte ci-dessous et nous autorise à le partager tout autour de nous.

"Si les gens étaient mûs par leur couardise, leur peur, leur frilosité, leur repli sur eux-mêmes, si la population réagissait avec ignorance, alignant préjugés sur idées reçues, prévoyant désordres certains et innombrables, si les habitants de ce pays étaient plus soucieux de leur petite personne que de l’autre, qu’il soit blanc, noir ou jaune, si le peuple se montrait totalement et tranquillement égoïste, récalcitrant à l’accueil, fermé à la compassion, moins aimant et plus haineux, si le cerveau reptilien régnait, si les pays étaient gouvernés par des sots, peut-être alors verrions-nous des hordes d’immigrés, de réfugiés de toutes sortes, de pauvres, de souffreteux déambuler dans les rues des villes, quémander de la nourriture, être à l’affût d’un abri, dormir par terre sur le macadam ou dans la boue parce que rien ne serait prévu pour eux, peut-être même seraient-ils repoussés brutalement hors de notre territoire par la police, sans vergogne, des membres de mêmes familles seraient séparés, des enfants , des mineurs deviendraient orphelins, seraient perdus, introuvables, maigres, loqueteux, corvéables à merci, brimés, humiliés, ni affection, ni amour pour ceux-là, que la faim, le froid, la violence, pire, sur leur chemin d’immigration, hommes, femmes, enfants mourraient par dizaines, centaines, milliers, sur les routes, écrasés par des véhicules, pourris à l'intérieur de camions, noyés dans la mer, épuisés, des murs seraient élevés, nombreux tenteraient de les franchir qui finiraient emprisonnés…

Mais Dieu merci, il n’en est pas ainsi car l’être humain est raisonnable et porte en lui une part de tout autre, alors il lui importe que cet autre vive et vive bien; il lui sied que chacun comme il se doit soit épargné autant qu’il se peut par la souffrance ou l’injustice; alors, des femmes, des hommes à l’intelligence aiguisée, à la raison juste sachant repousser les mauvais affects, à la sensibilité non débordante réfléchissent à l’organisation de la cité afin qu’elle puisse intégrer les nouveaux venus; et d’autres s’activent, planifient, orchestrent et harmonisent, d’autres encore écoutent,  soignent, pansent, enseignent, rencontrent et partagent, et voilà les arrivants qui s’installent, parlent de ce qu’ils sont, chantent, écrivent, créent et leurs enfants jouent dans les cours de récréation des écoles et les plus grands travaillent de leurs mains ou étudient; ils façonnent le monde de demain, peut-être plus beau encore que celui d’ aujourd’ hui tant les sourires, mots et regards partagés l’illuminent et l’illumineront. "

Brigitte Papleux.

 

Août 2017.

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Jean-François Sadys: Père François M’BALU NKETO vous êtes présent parmi nous durant tout le mois d’Août sur la paroisse Notre Dame de l’Avance. Combien de fois êtes-vous déjà venu à Casteljaloux ?

 

Père François M’BALU NKETO : C’est la dixième fois cette année.

 

JF : De quel pays venez-vous ?

 

Père François : De la République Démocratique du Congo. (RDC) Autrefois connu sous le nom de Congo Belge.

 

JF : Quelles sont vos fonctions dans votre pays ?

 

Père François : Je suis vicaire. (1). Je suis aussi directeur d’un collège et d’un Lycée professionnel de quatre cents élèves auxquels nous proposons cinq options.

 

 

JF : Comment s’est mis en place cet échange entre le diocèse de Kisantu et celui d’Agen ?

 

Père François : Le père Dieudonné Kisimbila m’avait mis en contact avec le diocèse d’Agen. J’avais écrit en 2007 mais trop tard cette année là pour mettre en place un échange. En 2008, sans attendre la réponse du diocèse d’Agen, je suis allé chez un aîné à Toulon, dans la paroisse Lafarlède. De là ensuite je suis venu épauler le père Jean-Jacques Fauconnet à Casteljaloux. Il avait besoin d’un confrère.

 

JF : Quel regard portez-vous sur cet échange ?

 

Père François : Le même que celui de Monseigneur Hubert Herbreteau : les deux parties y gagnent.

 

JF : Pouvez-vous s’il vous plaît nous présenter votre pays ? Sa géographie ? Sa population ? Ses richesses, ses atouts, ce qui va, ce qui ne va pas ?

 

Père François : La République Démocratique du Congo est un grand pays francophone de l’Afrique Centrale d’une superficie de 2 345 410 km² soit 6 fois la France et 80 fois la Belgique. Sa population est de 82,24 millions d’habitants appartenant à plus de 100 ethnies différentes. La langue officielle est le français. La capitale est Kinshasa. La RDC est très riche. (2) C’est l’une des causes de son instabilité. La situation politique est instable aujourd’hui. Il suffit d’une volonté politique de nos politiciens, ceux qui sont au pouvoir et ceux qui sont dans l’opposition, pour que notre pays redémarre.(3) Nous avons neuf pays voisins: la Centrafrique, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Soudan, la Tanzanie, la Zambie, le Congo Brazza et l’Angola.

 

JF : Comment voyez-vous l’évolution du monde depuis 1989 ?

 

Père François : Le monde est dominé par les enjeux économiques et les nombreux conflits qui en découlent. Chacun ne voit que ses intérêts. Nous devons faire face à une nouvelle menace : Daech. C’est la fin de la bipolarisation URSS / USA. Le monde aujourd’hui est multipolaire avec la présence d’une nouvelle puissance : la Chine.

 

(Propos recueillis par jfsadys@gmail.com)

 

 

(1) Vicaire : Prêtre qui aide et remplace à l'occasion le curé d'une paroisse.

 

(2) Les richesses de la RDC :

Les minerais de manganèse, de cuivre, de cobalt, de zinc, de fer, d’or, de niobium (un des 8 minerais le plus recherché au monde), les mines de diamants, de cassitérite ( utilisée pour faire de l’étain), de lithium utilisé dans la fabrication des piles électriques. (Source Agora Vox)

La forêt primaire du bassin du Congo est la plus grande après celle d’Amazonie. Elle est très riche en bois précieux  comme l’iroko, le sapele, le sipo. Le Congo est le deuxième fleuve du monde après l’Amazone. Il irrigue de vastes terres agricoles à mettre en valeur. La RDC n’est pas en auto-suffisance alimentaire. Trop d’argent a été dépensé dans des guerres internes entre grandes régions du pays freinant le développement de ce pays très riche en tout. (Source Journal La Croix)

 

La RDC dispose d’un potentiel agricole énorme, grâce à ses conditions climatologiques et hydrologiques et la disponibilité de plus de 80 millions d’hectares de terres cultivables L’agriculture occupe plus de 75% des Congolais, mais la performance a connu une détérioration depuis déjà 30 ans, caractérisée par une chute libre des exportations de produits agricoles et une baisse de la production vivrière de 20%, provoquant une situation d’insécurité alimentaire et monétaire qui touche aujourd’hui plus de 70% de la population. (Source :https://lavoixdupaysancongolais.files.wordpress.com/2012/03/analyse-gouvernance-secteur-agricole-en-rdc-juin-2011.pdf)

 

(3) L’Église catholique de RDC joue un rôle d’apaisement dans les conflits et favorise chaque fois qu’elle le peut le dialogue entre les forces politiques qui s’affrontent.

 

De la Confiance.

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

« Confiance, confiance encore, confiance toujours ! ». C’est par ces mots que le général Delestraint conclut ses adieux à ses compagnons d’armes, au mois de juillet 1940, à Caylus. Alors même que la défaite est actée, son discours est une exhortation ferme à rejeter toute « mentalité de chien battu ou d’esclave ».

Quelques mois plus tard, conformant ses actes à ses paroles, il prend la tête de l’Armée secrète. Arrêté, torturé puis déporté, il meurt au camp de Dachau, le 19 avril 1945, moins de trois semaines avant la victoire, dont il a été l’un des artisans les plus actifs.

Ce qui m’a toujours frappé dans cette recommandation du général Delestraint, c’est d’abord ce qu’il ne dit pas. Il ne dit ni « en qui », ni « en quoi » avoir confiance. A ses yeux, le plus important est, avant tout, cet état d’esprit singulier – cet « optimisme de volonté » - qui choisit de voir la plus infime parcelle de lumière au cœur des ténèbres les plus noires.

La confiance, c’est le refus de la résignation. C’est le contraire du fatalisme, l’antithèse du défaitisme. Et, en même temps, il y a dans la confiance une forme d’abandon. Agir sans s’abandonner, c’est faire preuve d’orgueil. S’abandonner sans agir, c’est se laisser aller.

Choisissons, donc, d’agir comme si tout dépendait de nous, mais sachons reconnaître que tel n’est pas le cas. Autrement dit, si toute notre foi, tout notre engagement et notre détermination sont nécessaires, ils sont à jamais insuffisants pour envisager la victoire. La vraie confiance réconcilie confiance en soi et confiance en l’autre.

La confiance en soi, d’abord. Vertu essentielle qui se construit dès l’enfance. Vertu qui naît des obstacles surmontés. C’est le cas dans les stages d’aguerrissement, que certains d’entre vous ont vécus. Ils vous révèlent vos capacités réelles qui dépassent, de beaucoup, ce que vous auriez pu imaginer. La confiance en soi est un moteur. Elle libère les énergies et encourage à l’action. Les fausses excuses tombent. Tout ce dont je suis capable devient possible !

La confiance dans l’autre, ensuite. Celle par laquelle je reconnais que je ne peux pas tout ; que le salut passe autant par mon camarade, mon chef, mon subordonné que par moi-même. Par cette confiance, je m’assume dépendant. Cette reconnaissance est le ciment de nos armées. La confiance mutuelle fait notre unité, en même temps que notre assurance. C’est elle qui fait dire au capitaine de Borelli, considérant ses légionnaires : « Par où pourrions-nous bien ne pas pouvoir passer ? ».

La confiance dans le subordonné est, particulièrement, féconde. On a pris l’habitude de lui donner un nom savant : la subsidiarité ; mais ça ne change rien. Comme chef d’état-major des armées, je mesure chaque jour davantage à quel point je suis dépendant de l’action de chacune et de chacun d’entre vous. Seul, je ne peux rien. Ensemble, rien n’est impossible !

Je terminerai par une recommandation. Parce que la confiance expose, il faut de la lucidité. Méfiez-vous de la confiance aveugle ; qu’on vous l’accorde ou que vous l’accordiez. Elle est marquée du sceau de la facilité. Parce que tout le monde a ses insuffisances, personne ne mérite d’être aveuglément suivi. La confiance est une vertu vivante. Elle a besoin de gages. Elle doit être nourrie jour après jour, pour faire naître l’obéissance active, là où l’adhésion l’emporte sur la contrainte.

Général d’armée Pierre de Villiers

 

Les médias et la politique.

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Le journal "Le Monde diplomatique" a mis un article gratuit en ligne sur Facebook. Il a pour titre "Un barrage peut en cacher un autre". Il est signé par Pierre Rimbert. Le mot barrage ne renvoie pas un problème d'eau en ces temps de grande sécheresse mais à la récente campagne électorale des présidentielles  2017. Le journaliste du Monde diplomatique revient sur des "mécanismes" médiatiques qui influencent les électrices et les électeurs. C'est à lire sur le lien suivant:

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/RIMBERT/57603

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