Marycielo Palomino

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Marycielo  a 27 ans, elle est née à Lima. Elle a des racines andines par son père né à Ayacucho.

Elle a reçu une Formation universitaire à S.Marcos en Communication Sociale

Saint Marcos est une Université historique reconnue pour sa formation de haut contenu social et d'ouverture aux problèmes du pays.

 

«Cette formation a marqué mon métier, car je me trouve particulièrement proche des causes sociales.Mon travail à l'institut Bartolomé de las  Casas est en accord avec ces valeurs.

Ma profession m'a permis de connaître les réalités du pays à travers les témoignages directs des habitants qui chaque jour font face à des défis qui les éloignent d'une vie digne.

Finalement mes thèmes de prédilection sont tout ce qui concerne l’Amazonie, le genre et les droits humains» (...)

«Je considère que mon expérience sur tous les projets de l'institut Bartolomé de las Casas m'a permis de connaître de près le travail en formation et incidence pour nos bénéficiaires,Tout cela, dans des contextes complexes tels l'instabilité politique du pays, le saccage de notre Amazonie, contexte auquel nos bénéficiaires ont su faire face avec les outils que nous leur avons offerts.

Personnellement, je suis de  très près la situation en Amazonie péruvienne m'appuyant sur le travail pastoral indigène qui se fait; de plus j'ai une affinité et une profonde sensibilité pour tout ce qui concerne la défense des droits humains.»

 

Action des Chrétiens Contre la Torture

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De gauche à droite: Philippe d'Halluin, Cyrill diacre orthodoxe et Frédéric Girard.

Le groupe ACAT Casteljaloux-Marmande a participé à l'assemblée régionale qui a eu lieu le Samedi 13 novembre et le dimanche 14 novembre 2021 au Foyer de Charité de Notre Dame de Lacépède près de Colayrac Saint Cirq. 

Présentation de l'ACAT

L’ACAT est une ONG oecuménique de défense des droits de l’homme créée en 1974. Association loi 1901, elle est reconnue d'utilité publique et d'éducation populaire. 

L'ACAT a pour but de combattre partout dans le monde les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture, les exécutions capitales judiciaires ou extra-judiciaires, les disparitions,  les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides.

Elle assiste les victimes de tous ces crimes, notamment en se constituant partie civile devant les juridictions pénales et elle concourt à leur protection par toutes actions en faveur du droit d'asile et de la vigilance à l'égard des renvois qui s'avèreraient dangereux.

L'ACAT fonde son action sur un réseau actif de 28 000 membres adhérents, donateurs et salariés.

Parmi ses deux jours d’assemblée régionale trois points ont retenu notre attention:

Des histoires vraies

La soirée théâtre du samedi soir a permis à La Compagnie Humaine de Rémy Boiron de jouer  "Cent titres de ces jours" qui retrace la vie de migrants en Lot-et-Garonne. Des histoires vraies mises en scène sobrement qui ont touché le public.

Perte de lien social? Perte de fraternité?

Le dimanche en fin de matinée la lecture à voix haute du texte "Appel à la vigilance" a été faite par une responsable régionale de l’ACAT. En voici quelques extraits:


" (...) ll y a longtemps déjà, la mondialisation, ainsi que les migrations, avaient contribué à faire émerger chez nos concitoyens les plus fragiles un sentiment d’abandon et d’injustice devant les inégalités. Ainsi certaines protestations peuvent être considérées comme légitimes. 

Mais depuis quelques années, nous assistons - en France et dans d’autres pays – à la montée de nouveaux courants provoqués par la peur, imprégnés de ressentiment et de colère contre les symboles mêmes de la démocratie.  Ces courants ne font plus confiance aux autorités, qu’elles soient politiques, scientifiques, judiciaires ou éducatives, et refusent tout type de représentation. Ils ne croient plus au débat démocratique, n’envisagent pas de dialogue respectueux et semblent imperméables à tout argument susceptible d’interroger leurs certitudes.  Ils se nourrissent, sans esprit critique, des mensonges et fausses nouvelles qui circulent sur les réseaux sociaux et participent des poussées complotistes, qu’ils contribuent à alimenter. Ces courants, alimentés par l’hyper individualisme, conduisent à des dérives de violence, de haine, d’insultes et constituent une menace grave pour l’État de droit. (...)

L’individualisme, par lequel s’exerce une pensée personnelle, émancipatrice, déjà présent dans le Nouveau Testament, conceptualisé de manière positive au siècle des Lumières, n’a pas historiquement de coloration négative. Mais on assiste aujourd’hui à un dévoiement de cet individualisme : centré sur lui-même, égoïste, libre de tout, empreint d’un relativisme par rapport à la vérité, porté par l’idéologie de la toute-puissance. Ainsi nait à bas bruit, une forme de néo-populisme, caractérisé par cet hyper-individualisme, menace pour le vivre ensemble, la solidarité, la fraternité, l’humain avec l’impossibilité de faire société. Il diffère du populisme politique des partis extrêmes, mais n’est pas sans lien avec lui.  Le populisme politique tente de récupérer ces colères et de les radicaliser. Il en résulte de ce fait un risque pour l’État de droit et donc les droits humains.(..) L'Acat pense opportun de lancer un appel à la vigilance à destination de tous les chrétiens de France. Un appel visant à mettre en garde et à alerter sur les formes de néo-populisme évoquées plus haut qui peuvent mettre en péril nos convictions, notre mode de vivre ensemble dans la fraternité. Cette vigilance, nécessaire au nom de notre foi sur ce qui se passe dans le monde, touche aussi la vie interne de nos Eglises. (...)"

Prier est important pour l’ACAT

L’ Assemblée régionale ACAT s’est terminée par la célébration oecuménique animée par le père Philippe d'Halluin de la paroisse catholique de Tonneins,  par Cyrill diacre orthodoxe de la paroisse de Mombran et par Frédéric Girard pasteur de Marmande et Tonneins.

Elle a été suivie dans une grande ferveur par les personnes présentes. 


Notes de lecture:

De nombreux livres étaient à la disposition des participantes et participants à ce week-end de l'Assemblée régionale de l'ACAT. 

L'un d'entre eux a particulièrement retenu notre attention:

 

"La coquille" de Moustafa Khalife est un livre difficile à lire. L’auteur y raconte les réalités de son emprisonnement en Syrie pendant treize ans. Tous les jours les tortures subies par les prisonniers, les exécutions sommaires avec ou sans jugement, les violences inhumaines de la part des gardiens, un nombre important de morts qui laissent à penser à une volonté d'extermination des opposants au régime syrien toujours en place. Âmes sensibles s’abstenir. Mais ce livre démontre hélas l’importance de l’ACAT pour témoigner de l’inhumanité humaine difficile à voir, entendre, comprendre. 

 

 

 

J'aime le GEM

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(Photo de gauche à droite: Gérard Barrieu, Rachid Salah)

 

Le jeudi 7 octobre le GEM de Casteljaloux a organisé une opération portes ouvertes qui a été l’occasion pour nous de les rencontrer «  pour de vrai ».

Rachid Salah que signifie GEM ?

Groupe d’Entraide Mutuelle.

Il y a combien de GEM en Lot-et-Garonne?

Sept, un par territoire. Un sur l’Agenais « le GEM AAPI », un sur le Fumélois « La Sauce du Lien », un sur le Villeneuvois « Entraide et Vous », un sur le Tonneinquais « OKLM Le GEM », un sur Marmande « Arc en Ciel », un sur Miramont de Guyenne « La Ruche d’Entraide » et un sur Casteljaloux « La Grande Rue du GEM »; un huitième GEM est en cours de création sur le Néracais.

Qui est à l’initiative des GEM ?

Les Groupes d'entraide mutuelle (GEM) sont des collectifs introduits par loi de 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Dédiés, pour leur grande majorité, aux personnes en grande fragilité présentant un handicap résultant de troubles psychiques (il en existe aussi pour les personnes cérébro-lésées), ces collectifs ont été instaurés pour être des outils d'insertion dans la cité, de lutte contre l'isolement et de prévention de l'exclusion sociale. La loi prévoit, dans ses articles 4 et 11, le développement de « groupes d’entraide mutuelle » dans un but tant de prévention que de compensation du handicap.

Dès 2005, dans le cadre du plan « psychiatrie et santé mentale 2005-2008 », un programme de création de groupes d’entraide mutuelle (GEM) destinés aux personnes souffrant de troubles psychiques est lancé, avec pour objectif la création de 300 GEM sur le territoire national ; ces espaces permettent  à des personnes isolées par la maladie ou le handicap de se retrouver dans un lieu d’échanges participatifs dans une logique d’entraide mutuelle. Cela permet de rompre l’isolement des personnes concernées et de ne pas craindre le regard de l’autre. 

 Qui finance les GEM?

Le fonctionnement des GEM repose sur le principe de l'autogestion avec une recherche permanente d'autonomie. Ce ne sont pas des structures médico-sociales et ils ne délivrent pas de soins. Les membres d'un GEM forment une association d'adhérents. Cette association est elle-même chapeautée par une association gestionnaire qui met à disposition du collectif les animateurs. De plus un parrainage est recherché, il consiste à assurer une « veille éthique », apporter un soutien dans le fonctionnement et tenir un rôle de médiateur. L’état par La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et les Agences Régionales de Santé (ARS) financent les GEM.

Rachid Salah quel votre rôle au sein du GEM?

Le GEM n’est pas une structure de prise en charge et de suivi mais un groupe fondé sur l’adhésion libre et volontaire des personnes. Les adhérents sont acteurs du projet de groupe (dans la mesure de leurs possibilités) qu’ils définissent et font vivre ensemble avec l’appui des animateurs et des bénévoles. Par sa définition même, le GEM est lieu d’échanges participatifs entre les adhérents dans une logique d’entraide mutuelle. De ce fait, mon rôle est  d'intégrer en permanence cette notion qui est à la base de mes initiatives. Je suis là pour coordonner, impulser et réguler des situations plus ou moins complexes et me mettre à l’écoute des adhérents et du groupe. J’ aide les participants à faire fonctionner leur association, j’ accompagne et soutiens les membres dans leurs demandes et leurs activités, je crée du réseau et du partenariat et je participe à faire exister l’association et ses adhérents sur le territoire et dans la cité.

Comment devient-on animateur ? 

Il n’y a pas de formation à proprement dit pour être animateur d’un GEM. Pour ma part je suis titulaire d’un Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport option loisirs tout public obtenu en 2006. (BPJEPS)

Comment devient-on animateur du GEM de Casteljaloux?

 

Il n’existe pas de diplôme spécifique pour être animateur d’un GEM, chaque parcours reste singulier. Pour ma part, suite à un grave accident du travail, j’ai fait une reconversion professionnelle qui m’a emmené à travailler à la résidence forestière de La Taillade. J’y suis rentré en 2005 en tant que stagiaire pour compléter par la pratique ma formation théorique du BPJEPS et en 2006 après l’obtention de mon diplôme, l’AEIH m’embauche en tant qu’animateur du foyer de vie de La Taillade. AEIH qui est devenu depuis SOLINCITE. Je suis animateur du foyer de vie jusqu’en 2017. A partir de 2015 je suis à mi-temps sur La Taillade et la Résidence d’Accueil de Casteljaloux au 8 rue du Turon à Casteljaloux.  Et en 2017 il y a création du GEM de Casteljaloux le poste d’animateur m’a été proposé.

En quoi consiste ce travail?

Classiquement le rôle est  avant toute chose un rôle de "facilitateur" et de "coordinateur" avec une capacité à la médiation culturelle et sociale.

Facilitateur parce qu'il s'agit d'aider les responsables associatifs et les adhérents à mettre leurs capacités en œuvre, de valoriser les actions menées par des productions artistiques, sociales, de communication, de création et d'activation de réseaux.

Coordinateur parce qu'il s'agit aussi de mettre à disposition des bénévoles désireux de s'impliquer dans une animation d'atelier des outils pédagogiques, une méthode, des moyens et de veiller à ce que les activités proposées n'empiétent les unes sur les autres d'où la nécessité de les  coordonner.

Médiateur culturel et social parce qu’il s'agit d'aider les adhérents dans leur recherche d'emploi, de logement, de sociabilité, de trouver un statut qui convienne à des situations singulières et d'orienter les personnes vers les ressources nécessaires.

 

 La règle est toujours de ne pas faire à la place mais avec.


Animer c’est donner vie ! 

 

 

Concrètement cela se fait comment?

Cela se traduit par le gestion administrative et financière de l’association La Grande Rue du GEM, de l’accompagnement à la mise en place d’ateliers à l’initiative d’un ou plusieurs adhérents. L’aide à l’organisation de sorties, mise en place d’évènements. Mon rôle est de rendre possible ce que les adhérents souhaitent mettre en place.

Combien d’ateliers fonctionnent en ce moment?

A ce jour il y a 10 ateliers animés par 11 adhérents.

Un atelier bois, du déco-patch, un atelier mandala, un atelier création de bijoux, le repas du jeudi avec atelier cuisine, le jardinage, l’atelier couture tricot, un atelier écriture et jeux de mots, un atelier échec et dames et un atelier de pyrogravure. Cela n’est pas exhaustif, tout bouge dans un GEM !

Aujourd’hui le GEM c’est combien d’adhérents?

A ce jour le GEM de Casteljaloux accueile 31 personnes dont 23 sont adhérentes. La gestion est assurée par un Conseil d’administration de 12 membres qui élisent un bureau.

Le président M Gérard BARRIEU en est à son second mandat, il est épaulé par 2 vice-présidents, une secrétaire et une adjointe, un trésorier et ses deux adjoints.

Merci Rachid Salah d'avoir répondu à nos questions.

 

Citations:

 

« Un homme n’a le droit d’en regarder un autre de haut que pour l’aider à se relever. »

 

« Décidons de nous rassembler dans un esprit d’entraide au lieu de se disperser dans le chacun pour pour soi. » (Serge Desjardins)

 

La fête des jardins partagés

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La fête des jardins partagés a eu lieu le samedi 9 octobre sur le parking devant la salle des fêtes de La Bartère de Casteljaloux.

La fête était belle et réussie.

Beaucoup de belles choses à voir, beaucoup de belles choses à entendre, beaucoup de belles rencontres à faire.

Manif devant l'Odyssée

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C'était aujourd'hui de 16h30 à 17h30  dehors en plein air sur le parking devant le cinéma de Casteljaloux.

Trente sept personnes y ont participé pour demander la ré ouverture du Cinéma et signer une pétition de soutien à cette demande. (Trois cents personnes à Agen, des dizaines de personnes devant les autres cinémas du Lot-et-Garonne.)

Certaines personnes étaient là aussi pour demander la ré ouverture de tout ce qui n'est pas essentiel.

Une sono a permis à la Madame la Présidente de l'association qui gère le cinéma municipal l'Odyssée de prendre la parole en public.

Des jeux de reconnaissance de musiques de films ont été proposés aux personnes présentes.

Deux élus de la municipalité étaient présents ainsi que Monsieur Raymond Girardi président de la Communauté des Communes.

Le texte de François Morel a été lu au micro et très applaudi. Le voici en version papier:

 

"Je me souviens, le premier confinement, je ne l’avais pas mal pris. Il avait fait beau, on mangeait dehors. Je dinais à heure fixe, ça me changeait. Je réussissais à perdre du poids. J’écrivais. J’ai travaillé mais de manière différente. J’ai regardé des séries. Et puis surtout, j’ai profité de mes proches. Ce fut une parenthèse pas désagréable. Tous les soirs à 20h, comme tout le monde, j’applaudissais le personnel hospitalier. Je me disais que ce n’était pas si mal un pays qui, plutôt que son économie, privilégiait notamment la vie de ses vieux.

Le deuxième confinement, j’ai moins aimé. D’abord, plutôt que vers le printemps, on allait vers l’hiver. On était un peu démoralisé. On se demandait combien de temps ça allait durer, s’ils allaient bientôt réussir à trouver un vaccin. Le soir, à 20h, on n’applaudissait personne. C’est pas quand on met les radiateurs qu’on va ouvrir les fenêtres en grand.

Le troisième confinement, c’est là que l’explosion de la vente des chiens a explosé. C’était encore le meilleur moyen de justifier les promenades en forêt. Ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un chien s’achetaient juste une laisse. Quand ils croisaient des gendarmes, ils se mettaient à courir la laisse à la main en criant Sultan ! Sultan ! Reviens ! Reviens Sultan, reviens !

Le quatrième confinement, c’était l’anniversaire de la mort de Samuel Paty. Certains ont eu l’idée, (ça partait d’une bonne intention),  d’applaudir tous les soirs à 20H les professeurs des écoles, des collèges, des lycées. Ça a fait des polémiques. Certains ont pensé que ça pouvait passer pour une provocation.

Le cinquième confinement, je ne m’en souviens plus trop. Je crois que j’ai commencé à boire le premier jour et je suis resté torché pendant les six semaines. Je buvais. Parfois, je vomissais pour faire de la place. Puis je rebuvais…

C’est surtout à partir du sixième confinement que j’ai repris du poids.

Je me souviens que entre le septième et le huitième confinement, je ne suis même pas sorti de chez moi, j’avais perdu l’habitude. 

Pendant le neuvième confinement, en ouvrant la fenêtre, j’ai le voisin d’en face qui travaille dans le BTP qui m’a crié « Vu votre nouvelle silhouette, vous devriez peut-être faire élargir vos portes au cas où vous auriez envie de ressortir de chez vous entre les deux prochains confinements. « De quoi je m’occupe ? » j’ai répondu en refermant la fenêtre.

Le dix-septième confinement, je me souviens, on a regardé plein de films, des vieux trucs, des comédies sentimentales. Les enfants étaient quand même étonnés, ils ne comprenaient pas quand ça finissait bien, pourquoi le monsieur et la dame, se sentaient obligés de se frotter la bouche l’une contre l’autre, parfois même de sortir la langue en guise de contentement ? « C’est dégueulasse, ils disaient, c’est pas hygiénique et puis ça sert à rien… » 

On ne leur répondait pas trop, on avait peur de passer pour des parias, on avait de la nostalgie…

Voilà. J’arrive bientôt à mon vingt-troisième confinement. D’une certaine manière, ça passe vite la vie confinée quand on est dans la torpeur. 

Pour les jeunes, on est des dinosaures. Ils nous demandent « Mais avant quand ça n’existait pas les confinements, qu’est-ce que vous pouviez bien faire toute la journée à traîner dehors ? Et pourquoi vous étiez obligés d’être en présentiel pour prendre un apéro avec des potes alors qu’avec Zoom c’est tellement plus pratique ?» 

On fait comme si on n’entend pas. 

On attend la nuit pour pouvoir faire des rêves de baisers, de poignées de mains, d'étreintes, de terrasses, de cinémas, de théâtres. Nos rêves d’aujourd’hui, c’était le quotidien d’hier."

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