Je suis folle

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Je suis folle quand je ne tiens pas en place

Je suis folle quand je ne reste pas à ma place

Je suis folle quand je suis trop maigre

Je suis folle quand j'ai peur d'être trop grosse

Je suis folle quand je ne veux pas sortir avec celui-ci

Je suis folle quand je sors avec celui-là

Je suis folle quand je sors seule

Je suis folle quand j'écoute ma voix intérieure

Je suis folle quand je n'écoute pas ce qu'il me dit

Je suis folle quand je dis oui oui oui

Je suis folle quand je lui dis non

Je suis folle quand je m'habille pour moi

Je suis folle quand je m'habille comme ça

Je suis folle quand je crie ma douleur et ma peine

Je suis folle quand je crie mon plaisir et ma joie

Je suis folle quand je me caresse

Je suis folle quand je ne veux pas qu'il me touche

Je suis folle quand je veux un enfant dont il ne veut pas

Je suis folle quand je ne veux pas d'enfant avec lui

Je suis folle quand je ne veux pas d'enfant, point fina

Je suis folle quand je ne veux pas de la vie qu'il "se tue" à m'offrir

Je suis folle de partir

Je suis folle quand je pleure et ris toute seule dans mon coin

Je suis folle quand je pleure et je ris avec mes amies

Je suis folle de chercher à comprendre

Je suis folle de chercher à apprendre

Je suis folle de vouloir vivre ma vie

Source: "L'Ecole des soignantes" de Martin Winckler pages 367 et 368

Homme

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Demain le pin emblématique de Palombaggia sera coupé. Condamné par la maladie, il était devenu un danger pour son environnement.

Ceint par quelques murets, il était là depuis des décennies, presque posé sur l’eau, ses branches tendues vers le ciel dominant « sa » plage.

S’il disparaît définitivement de notre paysage, je sais qu’il entre pour toujours dans l’imaginaire collectif de Porto-Vecchio.

Lui qui avait ébloui tant de regards, à commencer par les nôtres, avait au fil des ans noué un lien particulier avec les photographes au point de devenir notre meilleur ambassadeur de par le monde.

Pour toutes ces raisons, la commune a souhaité engager une réflexion qui devra permettre de déterminer les voies et moyens de rappeler la présence de cet arbre mythique.

Déjà un mécène porto-Vecchiais a manifesté le souhait de contribuer à ce projet qui reste à définir. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

En attendant, nous disons adieu à notre pin immortalisé ici ces derniers jours, avec pour chacun de nous des souvenirs plein la tête.

Georges Mela, maire de Porto-Vecchio.

 

Homme,

Je suis la flamme de ton foyer dans la nuit hivernale. Et, au plus fort de l'été, l'ombre fraîche de ton toit. Je suis le lit de tes sommeils, la charpente de ta maison, la table où poser ton pain, le mât de ton navire; je suis le manche de ta houe, la porte de ta cabane, je suis le bois de ton berceau et celui de ton cercueil, le matériau de tes oeuvres, et la parure de ton univers.

Ecoute ma prière: ne me détruis pas.

"La forêt", Walter Kümmerly.

 

La vie est une chose merveilleuse

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire
« La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire un monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d’amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemnes de corps et d’âme, d’âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j’aimerais bien avoir un tout petit mot à dire. »

Etty Hillesum, décédée en 1943 à Auschwitz à l'âge de 29 ans.

Je viens d'un monde qui n'en finit pas de finir

Rédigé par yalla castel - - 4 commentaires
Le monde que nous avons connu était celui des accords de Yalta. C’est fini. Un nouvel ordre mondial se prépare dont personnellement j’ai du mal à percevoir ce qu’il sera.

L’informatique et le téléphone portable bouleversent l’ordre établi comme la machine à vapeur en son temps, comme l’imprimerie en son temps.

Je viens d’un monde où, à chaque passage à niveau,il y avait un ou une garde barrière logé(e) dans une maison pourvue d’un petit jardin potager, d’un clapier et d’un poulailler. C’est fini. Aujourd’hui les barrières sont automatiques.

Je viens d’un monde où les hommes se groupaient en équipes pour abattre des pins au passe-partout. Quelques hommes équipés de tronçonneuses les ont remplacés. Aujourd’hui quelques tracteurs équipés de bras de coupe remplacent 50 hommes équipés de tronçonneuses.

Les chantiers publics de notre enfance grouillaient d’une importante main d’oeuvre. Tout ou presque tout se faisait à la force des bras. Aujourd’hui les pelles mécaniques et les tracto-pelles ont remplacé les équipes de terrassiers à la main, à la pioche, à la pelle.

Je viens d’un monde pas si lointain que ça où, dans les stations services, des employés nous servaient. Aujourd’hui les pompes automatiques sont ouvertes 7 jours sur 7 jour et nuit.

Dans les banques des employés nous donnaient de l’argent. Aujourd’hui il y a des distributeurs de billets partout et à toute heure.

Dans les grandes surfaces les caisses automatiques ont fait leur apparition.

Tout ce progrès de l’informatique et de la robotique et de la mécanisation crée des emplois. Mais est-ce qu’il en crée plus qu’il n’en supprime?

Je nous vois mal revenir en arrière. Donc qu’allons -nous faire désormais de celles et ceux qui n’auront pas de travail?
 
Je viens d'un monde qui n'en finit pas de finir et je distingue mal celui qui vient.

Lettre ouverte à mes grands enfants.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire
Voici venu le temps pour moi de me retirer, de m'effacer. Vous êtes grands maintenant. Vous avez des enfants. Vous êtes dans la vie active. C'est vous désormais qui écrivaient aujourd'hui et demain. J'ai fait mon temps. A vous désormais de faire le vôtre.  A l'approche des fêtes de Noël voici le cadeau que je vous offre cette année:
 
 
 
"Quand je m'y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s'exposent (...) j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre." (Blaise Pascal)

 "Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être: nous voulons vivre dans l'idée des autres d'une vie imaginaire et nous nous efforçons pour cela de paraître. Nous travaillons incessamment à embellir et conserver notre être imaginaire et négligeons le véritable." (Blaise Pascal)

 "D'où vient donc cet écoeurement, ce mal-être qui se loge aussi bien dans la tête, dans la sensibilité, dans les tripes et qui emplit notre bouche de nausée? (...) On ne voit partout que corruption, injustice, odeur de mort. L'amour? Un mensonge vide de sens. La haine habite la planète, et jusque dans mon propre coeur." (Soeur Emmanuelle)
 
« Que le coeur de l’homme est creux et plein d’ordure. » (Blaise Pascal)

« Je ne connais pas le coeur d’un criminel mais celui d’un honnête homme et ce que j’y vois m’épouvante! » (Joseph de Maistre)

"Les trois démons humains selon les Romains: libido sentiendi, libido sciendi, libido dominandi. L'envie de sentir, l'envie de savoir, l'envie de dominer. " (Soeur Emmanuelle)

« Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci)
 
" Tout le malheur des hommes vient de ce malentendu: Ce que Dieu prête tu dois savoir le rendre. Aucune chose sur terre ne t'appartient vraiment. Ni ta patrie dont tu parles ni la tombe qui te fera poussière parmi la poussière." (Yasmina Khadra)
 
"Les temps sont mauvais, soyons bons." (Saint Augustin)
 

Jean-François Sadys

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