Petit mot d'Etty Hillesum
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireEtty Hillesum est née en 1914 dans une famille juive hollandaise athée. Alors que sa famille, ses frères, elle-même n'étaient pas des juifs religieux, ne se sentaient pas vraiment juifs, alors que par trois fois elle aurait pu quitter la Hollande - pour l'Angleterre, pour le Canada, pour l'Australie - au fur et à mesure des persécutions des "siens", elle va rejoindre dans des camps de transit celles et ceux qui vont partir vers la mort. Elle a décidé en conscience de les accompagner vers les chambres à gaz et les fours crématoires. Elle va alors se comporter comme si elle n'allait jamais mourir. Elle va s'identifier au Christ. Ne pas tuer, ne pas faire tuer, témoigner par écrit, résister. Répondre au mal par le bien a été son choix de 1940 à 1943.
L'Histoire a retenu le nom d'Etty Hillesum et pas ceux de ses bourreaux.
Elle n'avait pas d'autres armes que son âme, une belle âme.
"La vie est une chose merveilleuse et grande, après la guerre nous aurons à construire une monde entièrement nouveau et, à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle cruauté, nous devrons opposer un petit supplément d'amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes. Nous avons le droit de souffrir, mais non de succomber à la souffrance. Et si nous survivons à cette époque indemne de corps et d'âme, d'âme surtout, sans amertume, sans haine, nous aurons aussi notre mot à dire après la guerre. Je suis peut-être une femme ambitieuse: j'aimerais bien avoir un tout petit mot à dire."
Etty Hillesum est décédée en 1943 à Auschwitz à l'âge de 29 ans.
Espérer
Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaireVivre
Vivre ensemble
Respirer ensemble
Respecter l'autre
son silence,
vivre ensemble.
Essayer de ne pas juger,
Essayer de ne pas essayer de comprendre .
Vivre
Accepter son corps tel qu'il est
gros, gras
diforme ou trop petit
trop grand,
trop vieux, trop vieille.
Accepter de subir les outrages du temps
en riant
en souriant
en partageant
sans penser que le temps est trop court.
Espérer sans le dire que le meilleur arrive
car tout arrive
même le meilleur .
Marie-Christine Queyreur
Du pouvoir bienfaisant de la beauté
Rédigé par yalla castel - - 2 commentairesAuthentique Rembrandt restaué et visible sous surveillance électronique dans l'Eglise du Mas d'Agenais.
"La Libre Belgique" appelée souvent aussi « La Libre », est un journal quotidien belge de langue française qui s'intéresse à l'ensemble de l'actualité nationale et internationale. Sa lecture est estimée chaque jour à 225 830 lecteurs, versions papier et internet confondues. Il est imprimé à 33 600 exemplaires.
Son site internet a publié en 2020 une chronique de Laura Rizzerio, professeur de philosophie à l'Université de Namur qui a pour titre "La beauté sauvera-t-elle le monde?"
En voici quelques extraits:
"L’amour du beau conduit au ciel, affirme Platon. Non parce qu’il fait oublier la terre et la pénibilité de la vie, mais parce qu’il ouvre les yeux de l’âme à ce qui a de la valeur." (...)
"L’expérience de la beauté a en effet ceci de particulier qu’elle fait appel à la gratuité et au désintérêt. Et si elle est subjective, elle demande cependant à être partagée en créant entre ceux qui l’éprouvent un lien qui unit et libère." (...)
"C’est en cela que la beauté peut nous venir en aide. Car, à travers la gratuité et l’impérieux besoin de se communiquer qui la caractérisent, elle nous invite, nous qui sommes les seuls vivants à pouvoir la percevoir, à prêter attention à la réalité qui nous entoure de manière désintéressée, dans le respect de ce qu’elle est." (...)
" Ce n’est pas sans la beauté, ni sans l’art ni sans la spiritualité que l’humain pourra perdurer et s’accomplir. L’histoire nous l’a enseigné : les civilisations qui ont survécu aux catastrophes sont aussi celles qui ont été les plus spirituelles, celles qui ont laissé derrière elles une trace indélébile de beauté. Oui, la beauté sauvera le monde. Elle nous unit et nous rend plus résiliants, et nous devons en prendre soin." (...)
Voici ce que Laura Rizzerio dit d'elle-même sur son blog:
"Italienne d'origine, je suis arrivée en Belgique il y a désormais plus de 20 ans. J'ai adopté ce pays, où j'ai fondé une famille. Mes trois enfants y sont nés et se réjouissent d'avoir un papa belge et une maman italienne.
Mon métier, c'est d’enseigner la philosophie. C’est ma passion aussi, en même temps que la musique… Mais ce que j’aime le plus c’est …. l’amitié !
J'ai suivi ma formation de base à Gênes, j'ai étudié la philosophie à l'Université sous la direction du professeur Battegazzore qui m’a donné le goût pour la culture ancienne. Après ma licence, je suis arrivée en Belgique où j’ai poursuivi mes études de doctorat à l'Université Catholique de Louvain. Pendant la préparation de ma thèse, j’ai été engagée comme assistant et j’ai pu collaborer aux recherches du professeur Mc Evoy qui a été pour moi un maître et un professeur d’exception. Depuis 1996, j'enseigne à l'Université de Namur, Université fondée par les Jésuites, renommée pour ses recherches et son encadrement des étudiants. Là j'assure les enseignements d'histoire de la philosophie ancienne et médiévale, ainsi que d'esthétique et de philosophie de l'art.
Mon domaine de recherche concerne surtout l'histoire de la philosophie et plus particulièrement la philosophie ancienne et médiévale.
Depuis l'âge de l'adolescence, grâce à la rencontre avec une communauté chrétienne vivante et jeune, j'ai découvert dans la foi en Jésus un chemin d’accomplissement de ma personne, la source de toute énergie créatrice en moi, et le lieu de la paix du coeur. Jésus Christ est devenu pour moi un véritable ami, vivant, dont l'histoire n'a cessé de me toucher et de me faire accéder aux profondeurs de l'être, de mon être. Je l'ai suivi en suivant la communauté chrétienne dans la quelle il continue à être présent depuis les origines: son Église."
Source: http://www.laurarizzerio.be/a-propos-de-l-auteur-de-ces-pages