Disque dur à ré-initialiser

Rédigé par yalla castel - - 3 commentaires

Nous devons apprendre à ré initialiser le disque dur de nos certitudes.

L’effondrement de l’ex URSS nous a été annoncé comme la fin de l’Histoire et le triomphe de la démocratie.

L’élection démocratique de Poutine, Trump, Erdogan, Bolsaro, Johnson et bien d’autres élections démocratiques par ailleurs dans le monde nous invitent à tempérer notre enthousiasme démocratique.

L’effondrement de l’ex URSS s’est fait sans violence, sans guerre civile, sans massacres de masse, sans déportations de masse vers la Sibérie. La réunification de l’Allemagne s’est faite elle aussi sans violence sans guerre civile sans camp de ré éducation. Les partis communistes d’Europe se sont considérablement affaiblis ainsi que les partis socialistes par ricochet.

Les questions qui se posent aujourd’hui en France sont par exemple les suivantes:

Jusqu’où les droites vont-elles se déchirer entre elles?

L’Europe peut-elle imploser comme l’ex URSS et l’ex Yougoslavie?

Les débats publics de notre époque sont souvent sur l’immigration, l’insécurité, le chômage, le trou de la sécu, les retraites, l’école, le terrorisme, l’islamo-fascisme, la burqa, le voile, le nikab, le burkini, le grand remplacement.

Et puis voilà soudain qu’un virus de la grippe plus méchant que celui que nous connaissions jusqu’à présent envahit nos écrans de télé, nos écrans d’ordi, nos écrans de smartphone. Il se répand à une vitesse incroyable.

L’Evêque nous donne de nouvelles consignes pour nos rencontres et nos messes: ne vous touchez pas, ne vous embrassez pas, ne vous prenez pas dans les bras. Nous observons le prêtre: il tousse beaucoup, il se mouche, il n’a pas de gants. Est-il bien prudent d’aller communier?

Depuis quelques jours je fais les courses en grande surface entouré de personnes de plus en plus nombreuses à porter des masques, des gants. De plus en plus de personnes refusent de me serrer la main, de m’approcher. Des écoles ferment et renvoient les enfants chez eux. Des Epahd refusent aux adultes de rentrer voir leurs parents. D’anciens élèves me disent « ils vont fermer ma salle de sport, mon salon de coiffure, mon magasin ». D’anciens collègues se demandent s’il faut poursuivre les activités chorale.

Israël refuse que notre prêtre et ses pélerins viennent en Terre Sainte. Le voyage est annulé.

Est-ce que tout cela va faire pschittt et s’arrêter aussi vite que c’est parti ou prendre encore plus d’ampleur? Comment dois-je me comporter avec mes enfants et petits enfants? Est-ce bien prudent d’aller voter le week-end prochain?

Ce soir je suis inscrit à un grand repas organisé par une association humanitaire dois-je y aller ou annuler?

Je suis en âge de mourir de cette nouvelle grippe. Ah zut de zut je commençais à aimer la vie que j’ai. Je suis pas prêt à la quitter . Mon Dieu laissez-moi vivre encore un peu.

Voilà que moi aussi je suis obligé de ré initialiser le disque dur de mes convictions.

Mais vous qui me lisez que pensez-vous de tout cela?

Papi 2.0

Souvent l'enfer c'est ... nous.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

"L'enfer" de Jérôme Bosch -1450/1516.

"Pourquoi, lorsque sur une route, il y a des virages, y a-t-il des passagers qui sont indisposés et d'autres pas? Le chauffeur, lui, ne l'est jamais. Cela vient de ce que celui-ci fait corps avec le véhicules, tandis que les autres sont ballottés par lui. L'estomac et les viscères chavirent de droite à gauche mais pas chez celui qui tient le volant. Ceux qui subissent les événements de la vie, qui ne font pas corps avec, s'attirent des problèmes psychomatiques divers. Ceux qui, tellement unis au Créateur, sont comme créants eux-mêmes ces événements ne sont pas affectés. Celui qui adhère aux événéments, qui les chevauche, est conduit par Dieu. Il fait corps avec Lui. Il crée avec lui l'événement et grande est la Béatitude divine partagée. Les théologiens ont du mal à définir ce qu'est exactement le péché originel, mais il est facile de dire ce qu'est l'absence du péché originel: c'est l'adhésion à la volonté divine dans les événements. L'homme en état de péché originel est manié par les événements, même s'il s'imagine, dans son ignorance, que c'est lui qui les mène. Car si c'était lui le meneur, il ne râlerait jamais."

"Frère Antoine, une bouffée d'ermite" page 277, livre de poche collection "Pocket", ISBN 2-266-09453-x

Tout bien portant est un malade qui s'ignore.

Rédigé par yalla castel - - 6 commentaires

49°3 c’est un gros coup de fièvre.

Mais le coronavirus va nous faire oublier tout ça.

Et une cuillère de coronavirus le matin, le midi, le soir, sur toutes les chaînes de télé, dans toutes les radios, nuit et jour, jour après jour, semaine après semaine. Jusqu’à plus faim. Jusqu’à plus soif.

« Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille? »

(Docteur Knock, 1923, Jules Romains)

Labourage et pâturage

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire
Hier / Aujourd'hui
 
Rédigé par Walther | Le

Bonjour!

Second manifeste…Surréaliste? Ah si seulement quelques pages signées par des gens connus pouvaient changer quelque chose en ce bas monde!

On peut craindre, hélas, que ce ne soit encore et encore qu’un essai, un essai non transformé, laissant sur leur faim, les citoyens lecteurs, la partie sifflée ou livre refermé.

Une invitation à la « scienza nuova » de ce cher Monsieur Dupuy, au début des années quatre-vingt, accompagné de penseurs que nous retrouvons aujourd’hui dans le billet de Monsieur Bougnoux, est-elle restée lettre morte et l’enquête définitivement close? En tout cas randonnée carnavalesque toujours inachevée et des milliers de gens laissés au bord du chemin. Telle est la réalité dans la simplicité de la complexité, mes bons amis. Et court, court le guépard du cinéaste.

En ce temps-là, un syndicaliste agricole avant de devenir Ministre de l’agriculture m’écrivait sur la contribution du paysan à l’universel et le papa d’un Premier ministre qui fut aussi à l’Agriculture, cité par Gaston Bachelard dans « Le rationalisme appliqué », m’entretenait sur les sensations captées par l’organisme humain émanant des profondeurs de la terre.

En ce temps-là, un résistant sillonnait les routes du pays pour faire entendre son cri « France, fais ta prière! » dans les salons des Conseils généraux.

Et beaucoup d’eau est passée sous le pont de Tancarville…

Aujourd’hui, un prêtre mineur, lecteur de Machiavel, locataire du Palais de l’Élysée, dit solennellement à un groupe d’agriculteurs l’écoutant avec une certaine crainte révérencielle, au salon de l’agriculture, que ce serait ruiner la France que de donner aux paysans retraités et consorts indépendants, une pension de 1000 euros par mois.

Pas de réactions de la part des céréaliers bien sages de l’île-de-France et de leur représentante nationale dont le directeur au sein de son organisation syndicale agricole,gagne 13400 euros par mois, selon Médiapart. On sait que l’un des responsables de ladite organisation principale du syndicalisme agricole a fait l’objet de critiques acerbes, extrêmement vives, de la part d’un ministre de l’agriculture dans son livre « Politique folle ». Savez-vous, chers amis citadins, que cette vitrine commerciale artificielle qu’est le salon international de l’agriculture est loin, très loin d’être l’image de la France paysanne profonde en voie de totale disparition? Une majorité silencieuse du milieu agricole et rural qui ne casse rien, qui ne fait partie d’aucun syndicat et qui a pour seule arme légitime son bulletin de vote, qui ramasse les miettes de la Politique agricole commune, est dégoûtée de cette situation. Et s’installe un climat de lassitude, de platitude morne, à l’image des fermes abandonnées et des bâtiments qui menacent ruine attendant d’être vendus pour payer l’antichambre de la mort.

Imaginez un instant, les amis de Monsieur Philippe Martinez face à ce petit jeune homme riche leur faisant, devant les caméras, la leçon du manque d’argent pour améliorer les retraites des conducteurs de train! De telles paroles à leur égard auraient mis la France entière à feu et à sang.

Quelle « commune d’un temps revenu » pourrait servir maintenant la cause des oubliés du système qui n’ont pas vu augmenter d’un centime leur pension de retraite depuis l’élection de notre marcheur sans Thoreau, au milieu des allées sans âme d’un salon de la porte de Versailles?

On imagine un décor surréaliste qu’eût aimé sans doute Messieurs Aragon et Breton… Des paysans tout de noir vêtus, le visage voilé pour ne pas dire masqué, tournant le dos à l’hôte de passage avec des inscriptions à faire frémir sur des panneaux, au-dessus de cette caverne des ombres, laissant hébétés tous ces veaux dont la peau se tend à la fin des repas, comme disait Philippe Bouvard dans son « Oursin dans le caviar », il y a des décennies.

Mais qui peut réaliser tel acte de résistance qui pense aux fins de mois et au devoir de connaissance, consubstantiel du droit de rêver?

Or cette connaissance est la cognée du bûcheron entendu par Jupiter dans la fable. La décence en fait bien sûr partie.

Quant au reste…celui du poète, ne serait-il, chers amis, que littérature?

Je viens à l’instant de recevoir un livre offert par l’auteur.

Son titre : « L’intelligence collective, clé du monde de demain »

Lui aussi parle, écrit comme tant d’autres dans les centres de réflexion, censés préparer l’avenir.

Mais quid de notre rapport à la terre ignoré des mains blanches qui ne semblent pas connaître dans la pâte du réel, cette « incertaine » liberté, explication ultime de notre propre liberté?

Dans les palaces pour habiles conférenciers de luxe et dans les salles de réunion des clubs du troisième âge où l’on tape le carton, lit-on, vrais honnêtes gens, un article révélateur de Conway et Kochen?

Mon sympathique, bouillant et atypique correspondant, auteur du livre susmentionné cite une expression de Luc Ferry « Les vrais gens », page 288.

Auteur d’une dictée, ce philosophe mentionné aurait-il commis une faute? Bien entendu, comme chacun sait, il faut écrire « Les vraies gens »

« Il y a un indicible bonheur à savoir tout ce qui en l’homme est exact. » ( Jean-Marie Gustave le Clézio.)

Il y a l’inter, bien sûr, ou le trait d’union! Il y a aussi sûrement le sur ou l’accent circonflexe dit l’hirondelle de l’écriture.

Sur la route tracée, allons vers ce puits. Cerise sur le gâteau ou le temps retrouvé.

A méditer, peut-être, si le cœur vous en dit en carême-prenant, dans les sentiers de la vie trine du désir, là-bas au salon de la terre.

Walther

Source: https://media.blogs.la-croix.com/combattre-la-demesure-2-la-relance-convivialiste/2020/02/22/#comments

 
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