Emmanuel Mounier est né il y a 120 ans. Il est mort il y a 75 ans. Le journal La Croix, le journal La Vie et la revue Esprit (dont il a été le fondateur) lui ont consacré des articles. Il est considéré comme un philosophe catholique et un porte parole du courant de pensée appelé "personnalisme" (1).
Voici un court extrait d'un article de la revue Esprit qui lui est consacré le 1 er avril 2025 date de son anniversaire de naissance:
« Les uns imaginent que la paix est un bien que l’on garde sans bouger, méritant par cette sagesse une exception d’infortune. […] Ils voient la France comme une sorte de zone morte qui pourrait rester fixe quand tourbillonneraient autour les civilisations. »
Ces mots sont ceux d’Emmanuel Mounier, le fondateur de la revue Esprit, dans un article intitulé « Lendemains de trahison », écrit peu après la signature des accords de Munich, en septembre 1938.
Et il ajoute : « Si des hommes résolus à ne pas tuer, à imposer un ordre d’où l’homicide direct et indirect soit éliminé peuvent être une force inestimable de résistance, des hommes résolus à ne pas se battre ne font que surexciter les guerriers. »
Machiavel naît et meurt à Florence (1469 – 1527). Si on lit le Prince avec attention, ou verra que Machiavel, en se fondant sur des considérations d'intérêt, de sécurité, et surtout de puissance militaire, incite le Prince à créer les conditions de la république où il faut lutter contre les puissants, protéger les humbles, armer le peuple et non s'armer contre lui. On pourra découvrir dans le Prince les fruits d'une réflexion sur les conditions réelles de la liberté.
Source: Préface du livre de Machiavel « Le Prince » écrite par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie
En voici un bref extrait:
"Le prince devant donc agir en bête, tâchera d'être tout à la fois renard et lion : car, s'il n'est que lion, il n'apercevra point les pièges ; s'il n'est que renard, il ne se défendra point contre les loups ; et il a également besoin d'être renard pour connaître les pièges, et lion pour épouvanter les loups. Ceux qui s'en tiennent tout simplement à être lions sont très malhabiles."
Source: Chapitre XVIII du livre « Le Prince » de Machiavel.
On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui. Or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur.
Quelle compréhension avons-nous du “cœur” ?
Dans le grec classique profane, le terme kardia désigne le tréfonds des êtres humains, des animaux et des plantes. Il indique chez Homère, non seulement le centre corporel, mais aussi le centre émotionnel et spirituel de l’homme. Dans l’ Iliade, la pensée et le sentiment relèvent du cœur et sont très proches l’un de l’autre. Le cœur apparaît comme le centre du désir et le lieu où se prennent les décisions importantes de la personne. Le cœur acquiert chez Platon une fonction de “synthèse” du rationnel et des tendances de chacun, les passions et les requêtes des facultés supérieures se transmettant à travers les veines et confluant vers le cœur. C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation.
La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).
Extrait de lettre encyclique « DILEXIT NOS » (Il nous aime) du Pape François sur l’amour humain et divin de Jésus Christ.
Erwan Le Morhedec, également connu sous son pseudonyme de Koz (pour koztoujours), est un avocat, blogueur et essayistefrançais.Il est également chroniqueur pour l'hebdomadaire La Vie depuis janvier 2018. Il a ouvert sur Messenger un groupe de paroles appelé Conclave où chacun peut s’exprimer et échanger avec les personnes qui y laissent leurs remarques. Voici un bref échange qui a retenu mon attention: « Le pape François est aux catholiques ce que Gorbatchev a été aux communistes: aimé par ceux qui ne sont pas cathos, détestés par certains cathos; aimé par ceux qui ne sont pas communistes, détesté par certains communistes. Et quelqu’un a ajouté: « De même pour le Christ. Aimé par beaucoup, détesté par quelques uns au point de le faire tuer. »
C’est déjà arrivé dans l’histoire de l’humanité mais aujourd’hui avec l’importance prise par les chaînes de télévision et les réseaux sociaux sur internet ça se voit et ça s’entend davantage: beaucoup de chefs d’Etat ne sont pas dans l’Amour du Christ ni dans l’Amour du prochain ni dans l’Amour tout court. C’est dommage pour eux, pour nous, pour nos enfants et petits enfants.