La continuité de l'humanité

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Source photo: google images cartes postales d'il y a de ça 100 ans.

"L'homme a un accomplissement qui est presque matériel ou idéologique. C'est l'aventurier de la vie et le fabricant d'un monde. Il passe et s'en va. Alors, reste la femme, la veuve, avec tout sur les épaules: les chagrins, les charges, les enfants, la succession.C'est elle la continuité de l'humanité dont elle a la charge par nature, c'est elle qui en est la sensibilité la plus profonde. "

"De Gaulle, mon père" par Philippe De Gaulle et Michel Tauriac aux Éditions Plon page 233.

Être ou ne pas être... lampadaire

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Lu sur internet ce matin le texte ci-dessous. Aucun mention de son auteur n'y était faite.

La foi, graine de moutarde, le chrétien, sel de la terre : Jésus goûte les métaphores de condiments ! Il commence sa vie publique par un repas à Cana et l’achève en nous invitant au festin des noces de l’Agneau au Ciel. D’ici là, il nous rassasie par du pain et du vin, changés en son corps et son sang. La grâce passe par l’estomac, le spirituel c’est du corporel !

Jésus compare aussi notre foi à une lumière à placer sur le lampadaire.Pourquoi garder notre foi enfouie dans le tréfonds de notre cœur, alors qu’elle devrait rayonner à l’extérieur ? Le rayonnement n’est pas seulement une qualité de déchet radioactif, ça devrait être la marque de fabrique des chrétiens, qui fournissent au monde l’énergie dont il a besoin.

Saint Thomas d’Aquin le dit : "il est meilleur d’éclairer que de briller seulement." Un chrétien qui vit de la grâce à l’intérieur, ça doit se voir à l’extérieur. Avoir une tête d’ampoule n’est peut-être pas un objectif très enviable, mais éclairer les autres en faisant resplendir autour de nous la lumière du Christ, c’est notre mission.

Témoigner de sa foi, c'est vrai, expose au mépris et aux quolibets. Peu importe ! Le feu de l’Esprit est plus fort que tout. 

Notre mission est de réchauffer les cœurs et d’éclairer les consciences. Alors la nuit sera moins pénible pour les autres. Et nous serons des saints.

 

Amor Towles

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Amor Towles est né en 1961. Il est américain. Il est diplômé de deux prestigieuses universités de son pays. Il a publié "Un gentleman à Moscou" et "Les règles du jeu". Ils se sont très bien vendus. Désormais il se consacre à l'écriture. Le titre de l'ouvrage "Lincoln Highway" fait référence à cette célèbre autoroute américaine construite en 1915 qui va de Times Square à New York au LIncoln park de San Francisco. C'est la première autoroute amércaine. Elle traverse quatorze états, cent vingt huit comtés. 

L'histoire du personnage principal de ce livre commence en juin 1954 et se termine en juillet de la même année. Le personnage principal s'appelle Emmett. Nous faisons connaissance avec lui dès les premières pages du livre. Il sort d'un centre pénitencier où il a été condamné adolescent pour avoir tué accidentellement un jeune homme qui l'avait provoqué et attaqué dans une bagarre qui s'est mal terminée pour les deux et plus particulièrement pour celui qui est mort ce jour là. 

Tout au long des 634 pages nous allons entrer dans le début de l'âge adulte d'Emmett et découvrir l'Amérique des années cinquante au gré de son périple sur la "Lincoln Highway".

Voici un bref extrait du livre qui ne reflète pas ce que le livre est réellement mais qui nous rappelle une vérité intemporelle des relations humaines :

"Lorsque mon père m'a abandonné au foyer pour jeunes garçons de Saint Nicholas, la soeur qui dirigeait l'établissement était une femme de convictions certaines et d'âge incertain du nom de soeur Agnès. (...) Le moment qu'elle préférait pour transmettre sa sagesse, c'était juste avant l'heure du coucher. (...) Quand on se retrouvait enfin tous au lit, soeur Agnes prenait une chaise et nous faisait la leçon. (...) L'une de ses leçons préférées était quelque chose qu'elle appelait les chaînes des torts. "Mes enfants, commençait-elle de sa voix maternelle, viendra un moment dans votre vie où vous causerez du tort aux autres et où les autres vous causeront du tort. Et ces torts opposés deviendront vos chaînes. Les torts que vous causerez aux autres vous emprisonneront dans la culpabilité, et les torts que les autres vous causeront vous emprisonneront dans l'indignation. Les enseignements de Jésus Christ notre Sauveur sont là pour vous libérer des deux. Pour vous libérer de votre culpabilité par l'expiation, et de votre indignation par le pardon. Alors seulement, quand vous serez libérés de ces deux chaînes, vous pourrez commencer à vivre votre vie le coeur empli d'amour et marcher d'un pas serein." "

" Lincoln Highway" d'Amor Towles, pages 109/110 chez Fayard.

ISBN 978-2-213-72187-3

 

"Amis, chers amis"

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Paul Cézanne, "Les joueurs de cartes"

"L'amitié se perd aussi par manque de compassion. L'un ou l'une accumule les déboires physiques, sentimentaux ou professionnels, se laisse aller au découragement, crie à l'injustice, multiplie les plaintes contre les boucs émissaires qui vont du voisin trop bruyant à Dieu trop silencieux. La fréquentation d'une personne aussi sombre devient pénible. Au début, on était attentif, solidaire, rassurant , pleint de commisération. Mais les malheurs ont persisté, avec eux les lamentations. On craint d'être contaminé par cette malchance et la sinistrose qui l'accompagne. On se détache peu à peu de l'ami que nous craignons de suivre dans le gouffre dont nous n'avons pas su. l'écarter. Et comme il voit. bien que notre amitié est de moins en moins active et secourable, cela s'ajoute à son pessimisme foncier et fortifie un peu plus le lamento justement responsable de l'éloignement de ses amis. Le vrai grand ami est celui qui surmonter cette épreuve, quelle qu'en soit la durée, et qui ne désespère pas de retrouver celui qu'il aimeait tel qu'il était."

Bernard Pivot dans "Amis, cher amis" page 37 chez Allary Editions.

Fil RSS des articles de cette catégorie