Voeux 2018

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« Je te souhaite de vivre autrement que les gens arrivés. Je te souhaite de vivre la tête en bas et le cœur en l’air, les pieds dans tes rêves et les yeux pour l’entendre. Je te souhaite de vivre sans te laisser acheter par l’argent. Je te souhaite de vivre debout et habité. Je te souhaite de vivre le souffle en feu, brûlé vif de tendresse. Je te souhaite de vivre sans titre, sans étiquette, sans distinction, ne portant d’autre nom que l’humain. Je te souhaite de vivre sans que tu aies rendu quelqu’un victime de toi-même. Je te souhaite de vivre sans suspecter ni condamner, même du bout des lèvres. Je te souhaite de vivre sans ironie, même contre toi-même. Je te souhaite de vivre dans un monde sans exclu, sans rejeté, sans méprisé, sans humilié, ni montré du doigt, ni excommunié. Je te souhaite de vivre dans un monde où chacun aura le droit de devenir ton frère et de se faire ton prochain. Un monde où personne ne sera rejeté du droit à la parole, du droit d’apprendre à lire et de savoir écrire. Je te souhaite de vivre dans un monde sans croisade, ni chasse aux sorcières. Je te souhaite de vivre libre, dans un monde libre, d’aller et de venir, d’entrer et de sortir, libre de parler librement dans toutes les églises, dans tous les partis, dans tous les journaux, à toutes les radios, à toutes les télévisions, à toutes les tribunes, à tous les congrès, à toutes les assemblées, dans toutes les usines, dans tous les bureaux, dans toutes les administrations. Je te souhaite de parler non pour être écouté mais pour être compris. Je te souhaite de vivre l’inespéré, c’est à dire que je te souhaite de ne pas réussir ta vie. Amen. »

Père Jean Debruynne (1925-2006)

Point de vue.

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Voici le point de vue de Jean-Claude Guillebaud, journaliste, écrivain et essayiste publié le 19/12/2017 sur l'adresse suivante:

http://www.lavie.fr/debats/bloc-notes/l-entourloupe-du-nouveau-siecle-19-12-2017-86910_442.php

L’extraordinaire explosion des inégalités dans le monde, soulignée la semaine dernière par tous les experts internationaux, devrait nous inviter à poser une question dérangeante. Celle-ci : depuis l’effondrement du ­communisme, en 1991, pourquoi tout s’est-il passé comme si le néocapitalisme avait repris à son compte, en les durcissant, les principaux dogmes marxistes, souvent absurdes ?

(...)

On reprend, sous une autre forme, les expressions en usage dans l’ancien monde communiste : avenir radieux, lendemains qui chantent et autres turlupinades. Elles devaient convaincre les peuples de consentir aux sacrifices du présent. Aujourd’hui, les néolibéraux nous répètent que les ­souffrances sociales sont le prix à payer pour atteindre la compétitivité, c’est-à-dire le bonheur. Sous ce déguisement se cache bien le slogan menteur de l’avenir radieux.

(...)

Dans l’ancienne vulgate marxiste, on expliquait l’échec des économies centralisées de l’Est en répétant qu’elles n’étaient « pas assez » communistes. Tu parles ! On procède pareillement aujourd’hui : les défaillances, les injustices et les blocages de nos économies prouveraient que ces dernières ne sont « pas assez » privatisées et déréglementées.

(...)

Nous risquons ainsi d’être gouvernés par les adeptes de cette étrangeté idéologique que je propose d’appeler le « marxisme blanc ».

Lire l'intégralité du texte ici...

Revue de blogs de décembre

Rédigé par yalla castel - - 1 commentaire

Aujourd'hui zoom sur le blog de Jean-Christophe Ploquin rédacteur en chef à La Croix.

http://paris-international.blogs.la-croix.com/la-diplomatie-du-pape-francois-propulse-leglise-catholique-vers-les-blessures-du-monde/2017/12/17/

"Rien ni aucune personne n’est jamais définitivement perdu dans les relations entre nations, entre peuples, entre États."

« Pour le pape, la crise est globale. Et seule une pensée vraiment ouverte peut l’envisager, comprendre où va le monde, et s’attaquer aux situations les plus complexes et les plus urgentes. La pensée ouverte est une pensée flexible qui prend en compte les situations telles qu’elles se déroulent, y compris au-delà des apparences ».

« Alors que le conflit intra-islamique entre sunnites et chiites se déroule notamment sur le champ de bataille syrien, il est important de ne pas tomber dans le piège de devoir choisir son camp entre Riyad et Téhéran ».

"La Chine est aujourd’hui une puissance mondiale. Si nous la voyons de cette façon, cela change le panorama."

« Le pape rejette le mélange de politique, de morale et de religion, qui conduit à présenter une réalité divisée entre le Bien absolu et le Mal absolu, entre un axe du bien et un axe du mal. L’histoire du monde n’est pas un film de Hollywood. Il sait que chaque camp agit à partir de points de vue souvent moralement ambigus. François veut rencontrer les principaux  acteurs pour les amener à réfléchir ensemble, à rechercher le bien. C’est le soft power caractéristique de la politique internationale ».

« L’alliance douteuse entre la politique et le fondamentalisme religieux fonctionne lorsqu’on entretient la peur du chaos. Il y a aujourd’hui une stratégie politique qui cherche le succès politique en amplifiant la rhétorique du conflit, en exagérant le désordre. Qui agite les esprits en dépeignant des perspectives préoccupantes qui n’ont pourtant aucun lien avec la réalité. François apporte systématiquement la contradiction à cette stratégie de la peur. Il appelle les leaders religieux à être des hérauts de la paix. Et il refuse tout crédit à ceux qui cherchent une guerre sainte ».

" La paix ‘pure’ n’existe pas, l’humanité affrontera toujours des conflits ".

« Le conflit ne sera jamais éliminé des relations humaines ou des relations internationales. Et même, pour gagner la paix, il faut mener de vraies et dures batailles ».

« Faire la paix signifie agir sur les points les plus délicats de la politique internationale, au nom des parias et des faibles. Les initiatives de paix dans ce monde qui traverse une dramatique troisième guerre mondiale par morceaux – plus d’une trentaine de conflits dans le monde – doivent toujours être reliées à la paix sociale et à l’inclusion sociales des pauvres. Car les conflits armés s’enracinent dans de tels enjeux. L’immigration, par exemple, produit de l’exclusion, de l’abandon, de la vulnérabilité ».

" Une paix qui ne résulte pas d’un développement intégral est vouée à l’échec; elle engendre toujours de nouveaux conflits et des formes variées de violence".

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