Coup de coeur Août 2017.

Rédigé par yalla castel - - 6 commentaires

Photo prise avec un téléphone portable Samsung Galaxy Grand Prime sur le chemin qui mène aux Jardins partagés de Castelajaloux.

Ce matin, tout à fait par hasard si le hasard existe vraiment, je suis "tombé" sur le texte suivant que je partage avec qui voudra bien le lire:

« Je te souhaite de vivre autrement que les gens arrivés. Je te souhaite de vivre la tête en bas et le cœur en l'air, les pieds dans tes rêves et les yeux pour l'entendre. Je te souhaite de vivre sans te laisser acheter par l'argent. Je te souhaite de vivre debout et habité. Je te souhaite de vivre le souffle en feu, brulé vif de tendresse. Je te souhaite de vivre sans titre, sans étiquette, sans distinction, ne portant d'autre nom que l'humain. Je te souhaite de vivre sans que tu aies rendu quelqu'un victime de toi-même. Je te souhaite de vivre sans suspecter ni condamner, même du bout des lèvres. Je te souhaite de vivre sans ironie, même contre toi-même. Je te souhaite de vivre dans un monde sans exclu, sans rejeté, sans méprisé, sans humilié, ni montré du doigt, ni excommunié. Je te souhaite de vivre dans un monde où chacun aura le droit de devenir ton frère et de se faire ton prochain. Un monde où personne ne sera rejeté du droit à la parole, du droit d'apprendre à lire et de savoir écrire. Je te souhaite de vivre dans un monde sans croisade, ni chasse aux sorcières. Je te souhaite de vivre libre, dans un monde libre, d'aller et de venir, d'entrer et de sortir, libre de parler librement dans toutes les églises, dans tous les partis, dans tous les journaux, à toutes les radios, à toutes les télévisions, à toutes les tribunes, à tous les congrès, à toutes les assemblées, dans toutes les usines, dans tous les bureaux, dans toutes les administrations. Je te souhaite de parler non pour être écouté mais pour être compris. Je te souhaite de vivre l'inespéré, c'est dire que je te souhaite de ne pas réussir ta vie. Amen. »

Père Jean Debruynne (1925-2006)

 

Mise en ligne: Colibri Cx.

 

 

 

 

Je voudrais être une Africaine.

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Je voudrais être une africaine

aller les pieds nus, les seins hauts,

la bouche charnue et hautaine

je voudrais être une africaine.

 

Je voudrais avoir ta peau d'ombre

ce brun qui brille dans la nuit.

 

 

La cruche que l'on porte...eau

esclave au port de souveraine

je voudrais être une africaine

 

J'aurais mon enfant dans le dos

ou tétant … et toujours on rit,

dansant, chantant, parlant sa vie,

mystique que le rythme entraîne,

je voudrais être une africaine

avoir ta peau couleur de nuit.

 

Marie-Chrystine

Face à l'Histoire.

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Alice Gapail nous livre ses impressions sur le film "Dunkerque" qui vient de sortir dans les salles de cinéma.

Ils étaient tous les trois assis là. Face à l’océan, sur la plage, ils étaient là. Ils contemplaient cette étendue bleue, cette bête qui avait l’air si calme sous le ciel gris. Oxymore. La tranquillité envoûtante émanant de cette beauté n’était que ruse, tromperie, mort. Car ils le savaient, ici, à Dunkerque, ils sont prisonniers de cette bête rusée qui a pris tant de leurs amis, et qui les prendra sans doute, sans le moindre doute.

 

« Dunkerque ». Cette plage sur laquelle 400 000 Hommes, furent traqués, encerclés par l’ennemi nazi. Français et Britanniques ont survécu, combattu, ensemble contre la guerre éclair : « le blitzkriegs », menée par le général allemand Gudérian.

Les soldats, tous âgés entre 18 et 25 ans, n’ont eu d’autres choix que de résister, périr, ou se rendre. Sous les bombardements à répétition des bombardiers, les tirs des ennemis, la faim et la fatigue ils se sont battus pendant neuf jours. Enfer. Ils sont condamnés à voir leurs amis, leurs frères et même leur humanité filer entre leurs doigts meurtris.

 

Le film, allégorie de la bataille, est une explosion de sensations. Les images nous enlève, nous englobe dans l’horreur, la terreur, dans la guerre. Détresse. Nous sommes alors poussés, projetés sur cette plage avec les 400 000 soldats. Nous aimerions les aider. Frustration. On les observe et on ressent : la peur, la tristesse, la faim, le froid, le désespoir et même la folie.

Pas beaucoup de dialogue, il n’y en a pas besoin. Le jeu de l’acteur est fort, fluide, concis, il sait ce qu’il doit faire passer. La musique accompagne chacun de ses gestes, de ses pas. Palpitante, elle nous enrobe, nous dérobe de par son rythme saccadé. Rythme cardiaque accéléré. Nous craignons alors cet environnement hostile à l’Homme, nous ne pouvons croire que cette réalité a été, un jour, en 1940. Et quand notre raison tente de s’échapper, les vrombissement des bombardiers au loin nous ramène sur cette plage. 3,2,1.. tout le monde à terre, il va frapper. Choc. Le bruit est presque assourdissant et le visage du jeune homme grimace. Course folle. Il veut s’échapper. Instinct de survie, il n’y a plus d’amis, plus de partenaires, plus de frères.

 

« Dunkerque ». Mélange de couleurs, de sons à répétition. Tic-tac, nous attendons le boum. La musique incessante de la guerre est là. Presque habitué, le spectateur ne l’entend plus. Terrible mélodie. Il a compris, pendant 1 heures 47, il a ressenti ce qu’un soldat avait ressenti pendant 9 jours, pendant 6 ans. 1 heure 47 : il tente d’échapper à ce chaos, puis, il est ramené de force sur cette plage par l’explosion des bombes. Désillusion. Il sait désormais que jamais il ne pourra faire cesser ces sons angoissants, ce tictac dans sa tête alors il s’y est habitué. Aliénation. Il ne s’est pas attaché aux personnages, n’a pas été dérangé du peu de dialogue. Déshumanisation. Il a vu. Et maintenant il sait. « Dunkerque ».

Classé dans : cinéma - Mots clés : aucun

Les médias et la politique.

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

Le journal "Le Monde diplomatique" a mis un article gratuit en ligne sur Facebook. Il a pour titre "Un barrage peut en cacher un autre". Il est signé par Pierre Rimbert. Le mot barrage ne renvoie pas un problème d'eau en ces temps de grande sécheresse mais à la récente campagne électorale des présidentielles  2017. Le journaliste du Monde diplomatique revient sur des "mécanismes" médiatiques qui influencent les électrices et les électeurs. C'est à lire sur le lien suivant:

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/RIMBERT/57603

Petite promenade d'été.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Par ces temps de grande chaleur, la lecture, à l'ombre d'un grand chêne au bord de l'Avance, est une activité rafraîchissante. Nous vous proposons une petite promenade dans un vieux livre de Jules Renard qui a pour titre "Histoires naturelles."

En voici quelques copier-coller:

LA PUCE

Un grain de tabac à ressort.

LE PAPILLON

Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur.

LA GUÊPE

Elle finira pourtant par s’abîmer la taille !

LA DEMOISELLE

Elle soigne son ophtalmie.

D’un bord à l’autre de la rivière, elle ne fait que tremper dans l’eau fraîche ses yeux gonflés.

Et elle grésille, comme si elle volait à l’électricité.

L’ÉCUREUIL
 

Du panache ! du panache ! oui, sans doute ; mais, mon petit ami, ce n’est pas que ça se met.

 

Leste allumeur de l’automne, il passe et repasse sous les feuilles la petite torche de sa queue.

Source: https://fr.wikiversity.org/wiki/Jules_Renard,_Histoires_naturelles

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