Action des Chrétiens Contre la Torture

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

De gauche à droite: Philippe d'Halluin, Cyrill diacre orthodoxe et Frédéric Girard.

Le groupe ACAT Casteljaloux-Marmande a participé à l'assemblée régionale qui a eu lieu le Samedi 13 novembre et le dimanche 14 novembre 2021 au Foyer de Charité de Notre Dame de Lacépède près de Colayrac Saint Cirq. 

Présentation de l'ACAT

L’ACAT est une ONG oecuménique de défense des droits de l’homme créée en 1974. Association loi 1901, elle est reconnue d'utilité publique et d'éducation populaire. 

L'ACAT a pour but de combattre partout dans le monde les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture, les exécutions capitales judiciaires ou extra-judiciaires, les disparitions,  les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides.

Elle assiste les victimes de tous ces crimes, notamment en se constituant partie civile devant les juridictions pénales et elle concourt à leur protection par toutes actions en faveur du droit d'asile et de la vigilance à l'égard des renvois qui s'avèreraient dangereux.

L'ACAT fonde son action sur un réseau actif de 28 000 membres adhérents, donateurs et salariés.

Parmi ses deux jours d’assemblée régionale trois points ont retenu notre attention:

Des histoires vraies

La soirée théâtre du samedi soir a permis à La Compagnie Humaine de Rémy Boiron de jouer  "Cent titres de ces jours" qui retrace la vie de migrants en Lot-et-Garonne. Des histoires vraies mises en scène sobrement qui ont touché le public.

Perte de lien social? Perte de fraternité?

Le dimanche en fin de matinée la lecture à voix haute du texte "Appel à la vigilance" a été faite par une responsable régionale de l’ACAT. En voici quelques extraits:


" (...) ll y a longtemps déjà, la mondialisation, ainsi que les migrations, avaient contribué à faire émerger chez nos concitoyens les plus fragiles un sentiment d’abandon et d’injustice devant les inégalités. Ainsi certaines protestations peuvent être considérées comme légitimes. 

Mais depuis quelques années, nous assistons - en France et dans d’autres pays – à la montée de nouveaux courants provoqués par la peur, imprégnés de ressentiment et de colère contre les symboles mêmes de la démocratie.  Ces courants ne font plus confiance aux autorités, qu’elles soient politiques, scientifiques, judiciaires ou éducatives, et refusent tout type de représentation. Ils ne croient plus au débat démocratique, n’envisagent pas de dialogue respectueux et semblent imperméables à tout argument susceptible d’interroger leurs certitudes.  Ils se nourrissent, sans esprit critique, des mensonges et fausses nouvelles qui circulent sur les réseaux sociaux et participent des poussées complotistes, qu’ils contribuent à alimenter. Ces courants, alimentés par l’hyper individualisme, conduisent à des dérives de violence, de haine, d’insultes et constituent une menace grave pour l’État de droit. (...)

L’individualisme, par lequel s’exerce une pensée personnelle, émancipatrice, déjà présent dans le Nouveau Testament, conceptualisé de manière positive au siècle des Lumières, n’a pas historiquement de coloration négative. Mais on assiste aujourd’hui à un dévoiement de cet individualisme : centré sur lui-même, égoïste, libre de tout, empreint d’un relativisme par rapport à la vérité, porté par l’idéologie de la toute-puissance. Ainsi nait à bas bruit, une forme de néo-populisme, caractérisé par cet hyper-individualisme, menace pour le vivre ensemble, la solidarité, la fraternité, l’humain avec l’impossibilité de faire société. Il diffère du populisme politique des partis extrêmes, mais n’est pas sans lien avec lui.  Le populisme politique tente de récupérer ces colères et de les radicaliser. Il en résulte de ce fait un risque pour l’État de droit et donc les droits humains.(..) L'Acat pense opportun de lancer un appel à la vigilance à destination de tous les chrétiens de France. Un appel visant à mettre en garde et à alerter sur les formes de néo-populisme évoquées plus haut qui peuvent mettre en péril nos convictions, notre mode de vivre ensemble dans la fraternité. Cette vigilance, nécessaire au nom de notre foi sur ce qui se passe dans le monde, touche aussi la vie interne de nos Eglises. (...)"

Prier est important pour l’ACAT

L’ Assemblée régionale ACAT s’est terminée par la célébration oecuménique animée par le père Philippe d'Halluin de la paroisse catholique de Tonneins,  par Cyrill diacre orthodoxe de la paroisse de Mombran et par Frédéric Girard pasteur de Marmande et Tonneins.

Elle a été suivie dans une grande ferveur par les personnes présentes. 


Notes de lecture:

De nombreux livres étaient à la disposition des participantes et participants à ce week-end de l'Assemblée régionale de l'ACAT. 

L'un d'entre eux a particulièrement retenu notre attention:

 

"La coquille" de Moustafa Khalife est un livre difficile à lire. L’auteur y raconte les réalités de son emprisonnement en Syrie pendant treize ans. Tous les jours les tortures subies par les prisonniers, les exécutions sommaires avec ou sans jugement, les violences inhumaines de la part des gardiens, un nombre important de morts qui laissent à penser à une volonté d'extermination des opposants au régime syrien toujours en place. Âmes sensibles s’abstenir. Mais ce livre démontre hélas l’importance de l’ACAT pour témoigner de l’inhumanité humaine difficile à voir, entendre, comprendre. 

 

 

 

L'eau de vie, l'eau de mort.

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Voici un texte lu sur Facebook hier soir:

L’eau qui donne la vie / l’eau qui mène à la mort

Aujourd’hui, je suis cette française, guadeloupéenne, dont le robinet ne coule plus depuis des jours, des mois, des années… et je ressens sa colère immense.

Aujourd’hui, je suis ces migrants tendus vers l’espoir d’une vie meilleure et dont la barque a chaviré, corps malmenés par les flots et entraînés vers le fond.

Près de quatre-cent-mille français, outre-marins, qui vivent sans eau courante depuis dix, vingt, trente ans… et dont la terre (et la ressource en eau) a été polluée pour environ 600 ans, mais que l’on voudrait dociles aux injections métropolitaines. De qui se moque-t-on ?

Vingt-sept corps perdus en Mer du Nord qui ont rejoint la cohorte de ceux avalés par la Méditerranée… Qui donc menaçaient-ils ?

A quoi utilisons-nous donc nos intelligences ? Quels veaux d’or servent-elles depuis la nuit des temps ?

La traversée

Rédigé par yalla castel - - 2 commentaires

 

 

Samedi 6 novembre à 18h, le cinéma l'Odyssée de Casteljaloux a projeté le film d'animation "La traversée" de Florence Miailhe.

Le film raconte la fuite de Russie de son arrière grand-mère avec ses dix enfants  en 1903 par le port d'Odessa.

 La première originalité de ce film d'animation c'est qu'il est fait par une artiste peintre qui n'est autre que l'arrière petite fille de l'arrière  grand-mère aux dix enfants chassés de leur pays.

Elle utilise les dessins de son arrière grand-mère et ceux de sa mère pendant la seconde guerre mondiale.

La seconde originalité de ce film d'animation c'est qu'il faut faire 24 dessins différents par seconde pour obtenir le mouvement des personnages. C'est un travail de Titan.

La troisième originalité de ce film c'est qu'il mêle des faits historiques d'hier et d'aujourd'hui concernant des personnes chassées de chez elles par la force et la folie de certains humains à l'égard d'autres humains. 

"La Traversée" est un film à voir et faire voir.

Nesrine Slaoui

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Nesrine Slaoui nait au Maroc et arrive en France à l'âge de trois ans.

Elle grandit dans un quartier populaire d’Apt dans le Vaucluse. Sa mère travaille comme femme de ménage, son père comme maçon. Sa mère veut « offrir les meilleures chances » à sa fille, qui, très bonne élève, sait dès la première année de collège, au moment de la mort de deux adolescents électrocutés après une course-poursuite avec la police de Clichy-sous-Bois, qu'elle veut devenir journaliste sur une chaîne de télévision.

Elle est la première de la famille à obtenir son baccalauréat en 2012. Elle intègre une classe préparatoire en sciences politiques à Avignon, puis elle est reçue en master à Sciences Po Paris ; d'après ce que lui aurait dit un de ses camarades de classe, c'est « parce que c’est une femme rebeu et qu’elle est jolie ».

Elle explique alors comprendre qu'« aucun diplôme ne gomme ses origines » étrangères et sociales.

Elle est diplômée de Sciences-Po Paris en 2018.

Lire la suite sur le lien suivant:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nesrine_Slaoui

Référence de son livre: "Illégitimes" chez Fayard. ISBN: 978-2-213-71779-1

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