Radio Présence

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

Radio Présence est une radio généraliste chrétienne à vocation régionale qui diffuse ses émissions quatre heures par jour sur la région Midi Pyrénées. Elle se veut une radio de proximité, une radio libre, s'adressant à tous et donnant un point de vue chrétien sur la société dans laquelle nous vivons. Radio Présence est à dimension humaine, animée par 20 salariés et près de 100 bénévoles. Radio Présence collabore avec de nombreuses autres radios chrétiennes avec lesquelles elle échange des programmes. (Radio Vatican, Radio Notre Dame, RCF, Radio Fidélité, Radio Salve Régina, Radio Lapurdi, Radio Ecclesia et Radio Espérance).

 Le Mercredi 17 mai 2023 j'ai écouté Radio Présence sur mon smartphone connecté à internet. J'y ai écouté l'émission de philosophie réaliste de Claire Bressolette qui a pour titre "personne et liberté". Voici quelques notes écrites prises pendant mon écoute.

L'être humain n'est pas un oiseau qui vole de branches en branches. Les humains sont des animaux qui ont conscience de leur mort. Ils sont capables d'être indépendants et autonomes. Ils savent en grandissant qu'ils seront capables de penser leur vie. Ils sont libres de faire le Bien ou le Mal. Ils ont la faculté de faire des choix de vie.Mais c'est plus compliqué que de choisir entre quinze marques de yaourts et deux cent quarante sept chaînes de télévision. Dans cette émission de radio l'humain est considéré comme un être spirituel maître de son destin. Sa  volonté lui permet de garder (ou pas)  l'intégrité de son corps. A la racine de la liberté humaine il y a la capacité de choisir. C'est parce que l'homme est doué de raison qu'il peut ne pas toujours suivre ses instincts.Mais un groupe d'hommes de femmes libres ne fait pas pour autant une société libre. Notre vie sur terre a un sens et nous savons surtout qu'elle a une fin. Nous sommes faits pour voir Dieu. L'homme ne peut se libérer de sa condition humaine (né pour mourir) qu'en se divinisant. Il est dès sa naissance prisonnier de son corps animal. C'est en se civilisant qu'il se libère de son animalité.Il se doit de devenir une personne libre et autonome. Son devoir est de développer sa personnalité en se cultivant. Il ne peut le faire que par un travail de volonté personnelle. Devenir libre est un long chemin de vie. Il n'est pas tracé d'avance. Il se fait en marchant. Par la volonté du marcheur. 

Jacques Maritain est très présent tout au long de cette émission de radio de 24 minutes. 

Son nom est mentionné dans plusieurs livres de François Mauriac. En son temps il a été un philosophe reconnu. Il souhaitait pour notre pays une troisième voie: ni communisme ni socialisme ni capitalisme. Il souhaitait une vie économique, sociale, politique inspirée par les Evangiles. Il souhaitait une démocratie chrétienne pour notre pays. 

Il naît  en 1882 à Paris et grandit dans une famille protestante. En 1906 il se convertit au catholicisme. Philosophe et homme de lettres il a été Professeur à Paris, au Canada et aux États Unis. Il a été un acteur important du renouveau intellectuel et spirituel du catholicisme français de 1912 à 1944. Le général De Gaulle l'avait nommé ambassadeur de France au Vatican de 1945 à 1948. Il a été le mari de Raïssa Oumancoff, poète et philosophe juive convertie elle aussi au catholicisme. Les œuvres complètes de Maritain sont co-signées avec Raïssa. A la mort de son épouse il est accueilli chez les Petits frères de Jésus à Toulouse où il meurt en 1973.

Source: https://www.radiopresence.com/

 

 

 

Mille huit cent quatre-vingt onze

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Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés.

La soif d’innovations qui depuis longtemps s’est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l’économie sociale. En effet, l’industrie s’est développée et ses méthodes se sont complètement renouvelées. Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d’un petit nombre et la multitude a été laissée dans l’indigence. Les ouvriers ont conçu une opinion plus haute d’eux-mêmes et ont contracté entre eux une union plus intime. Tous ces faits, sans parler de la corruption des mœurs, ont eu pour résultat un redoutable conflit. Partout les esprits sont en suspens et dans une anxieuse attente, ce qui seul suffit à prouver combien de graves intérêts sont ici engagés. Cette situation préoccupe à la fois le génie des savants, la prudence des sages, les délibérations des réunions populaires, la perspicacité des législateurs et les conseils des gouvernants. En ce moment, il n’est pas de question qui tourmente davantage l’esprit humain.
 

C’est pourquoi, Vénérables Frères, ce que, pour le bien de l’Église et le salut commun des hommes, Nous avons fait ailleurs par Nos Lettres sur la « Souveraineté politique », la « Liberté humaine », la « Constitution chrétienne des États » et sur d’autres sujets analogues, afin de réfuter, selon qu’il nous semblait opportun, les opinions erronées et fallacieuses, Nous jugeons devoir le réitérer aujourd’hui et pour les mêmes motifs en vous entretenant de la « Condition des ouvriers ». Ce sujet, Nous l’avons, suivant l’occasion, effleuré plusieurs fois. Mais la conscience de Notre charge apostolique Nous fait un devoir de le traiter dans cette Encyclique plus explicitement et avec plus d’ampleur, afin de mettre en évidence les principes d’une solution conforme à la vérité et à l’équité.
 

Le problème n’est pas aisé à résoudre ni exempt de péril. Il est difficile, en effet, de préciser avec justesse les droits et les devoirs qui règlent les relations des riches et des prolétaires, des capitalistes et des travailleurs. D’autre part, le problème n’est pas sans danger, parce que trop souvent des hommes turbulents et astucieux cherchent à en dénaturer le sens, et en profitent pour exciter les multitudes et fomenter les troubles.

Pour les classes inférieures : une situation d’infortune et de misère imméritée.

 

 Quoi qu’il en soit, Nous sommes persuadés, et tout le monde en convient, qu’il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu’ils sont, pour la plupart, dans une situation d’infortune et de misère imméritée.
 

Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes, qui étaient pour eux une protection. Tout principe et tout sentiment religieux ont disparu des lois et des institutions publiques, et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vus, avec le temps, livrés à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue ajouter encore au mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l’Église, elle n’a cessé d’être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain, et d’une insatiable cupidité. À tout cela, il faut ajouter la concentration, entre les mains de quelques-uns, de l’industrie et du commerce, devenus le partage d’un petit nombre de riches et d’opulents, qui imposent ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires.

 


Source:

 

https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-05/rerum-novarum-130-ans-doctrine-sociale-eglise.html

 

Il y a cinquante ans

Rédigé par yalla castel - - Aucun commentaire

 Il y a 50 ans, le 28 avril 1973, mourrait Jacques Maritain. Né en 1882, à Paris, dans une famille protestante, il se convertit au catholicisme en 1906 avec son épouse Raïssa d'origine slave et juive. Ami de Charles Péguy, disciple du philosophe Henri Bergson, filleul de Léon Bloy,  il enseigne à l'Institut Catholique de Paris de  1914 à 1939. Puis il vit aux USA de 1940 à 1944. Il est en contact avec des personnes qui ont choisi de soutenir De Gaulle et la France libre. De 1945 à 1948, le Général De Gaulle le nomme ambassadeur de France au Vatican.

Jacques Maritain apparaît dans plusieurs romans de François Mauriac. Il fait partie de ces femmes et de ces hommes critiques à l'égard du communisme, du socialisme, du national socialisme, du capitalisme. Il voulait une troisième voie passant par la démocratie-chrétienne.Une démocratie chrétienne inspirée des valeurs sociales portées  par la doctrine de l'église catholique, en vue d'incarner l'Évangile dans les réalités politiques, économiques et sociales de notre pays. Jacques Maritain voulait aider les catholiques à faire le lien entre la vie de foi et l'engagement dans la vie sociale.

Certaines personnes ont adhéré à sa démarche avec enthousiasme. D'autres l'ont critiqué car dans sa jeunesse il avait été proche de l'Action Française et parce que plus tard dans sa vie il en a été très critique. Sa condamnation du national catholicisme de Franco a plu à certains mais en a agacé d'autres. 

A la mort de son épouse Raïssa en 1960, il se retire à Toulouse chez "Les Petits frères de Jésus". Où il meurt le 28 avril 1973. Il y a 53 ans.

Il n'y a jamais eu en France de Parti Démocrate Chrétien de masse. 

 

Quelques livres de Jacques Maritain

"Trois réformateurs", 1925.

"Du Régime temporel et de la liberté", 1935.

"De la guerre sainte", 1937.

"L'impossible antisémitisme", 1937.

"A travers le désastre", 1941.

"L'Homme et l'Etat", 1951.

"La philosophie morale", 1960.

 

Quelques extraits d'écrits de Jacques Maritain

"Si la victoire n’apportait pas les bases d’une réorganisation mondiale engageant l’effort des hommes dans une œuvre commune dominée par un tel idéal, la civilisation n’aurait échappé à un péril imminent de destruction que pour entrer dans une période de chaos."

"Une grande cause de l’échec des démocraties modernes à réaliser la démocratie est le fait que cette réalisation exigeait inéluctablement de s’accomplir dans l’ordre social comme dans l’ordre politique, et cette exigence n’a pas été satisfaite. Les antagonismes irréductibles inhérents à une économie fondée sur la fécondité de l’argent, l’égoïsme des classes possédantes et la sécession du prolétaria ont empêché les affirmations démocratiques de passer dans la vie sociale ; et l’impuissance des sociétés modernes devant la misère et devant la déshumanisation du travail, leur impossibilité à surmonter l’exploitation de l’homme par l’homme ont été pour elles une amère faillite."

"La question n’est pas de trouver un nom nouveau pour la démocratie, mais de découvrir sa véritable essence ; de passer de la démocratie bourgeoise, desséchée par ses hypocrisies et par manque de sève évangélique, à une démocratie intégralement humaine ; de la démocratie manquée à la démocratie réelle."

"C’est une réalité concrètement et entièrement humaine, qui tend vers un bien concrètement et entièrement humain, le bien commun. C’est une œuvre de raison, née des obscurs efforts de la raison dégagée de l’instinct, et impliquant essentiellement un ordre rationnel. Le corps politique est fait de chair et de sang, il a des instincts, des passions, des réflexes, un dynamisme et des structures psychologiques inconscientes — tout cet ensemble étant soumis, au besoin par contrainte légale, au commandement d’une Idée et de décisions rationnelles. La justice est la condition première de l’existence du corps politique, mais l’amitié est sa forme animatrice elle-même."

 

Sources consultées:

Le site de Cairn.info et le site France mémoire.

 

 

 

L'Allée des ormes rouges

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Parmi les plus pauvres, il y avait ceux qui venaient d'Italie, partis au lendemain de la guerre de 14-18, avec leurs familles nombreuses. En France, la grande saignée ayant dépeuplé les campagnes, nombre de métairies étaient abandonnées, retournées à la friche. Terres sans hommes pour des hommes sans terres. De l'autre côté des Alpes, la main d'oeuvre était pléthorique, alors qu'ici la paysannerie manquait de bras. Alors ces Italiens arrivèrent avec un courage proche de l'héroïsme, pour assurer la relève. Certains comme Pietro et Adalgisa, acceptèrent des places de domestiques. Ils avaient défriché, cultivé, rendu le sol prospère aux prix d'énormes sacrifices. 

Source: "L'Allée des ormes rouges" d'Alain Paraillous aux éditions Terre d'écritures deborée. Page 34

ISBN 978-2-81-292815-4

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